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AccueilRégionsBourgogne-Franche-Comté201039 – JuraLa Châtelaine – Au Vieux Château

2010
39 – Jura

La Châtelaine – Au Vieux Château

Prospection inventaire et sondage (2009-2010)
Responsable d’opération : Christophe Méloche

Entrées d’index

Année de l'opération :

2009, 2010

Nature de l'opération :

opération de diagnostic
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Texte intégral

1La commune de la Châtelaine dans le département du Jura se trouve dans le canton d'Arbois. Elle se situe sur le rebord occidental du premier plateau échancré par la reculée des Planches-en-Montagne qui constitue la limite occidentale de la commune. Le territoire de la commune est occupé à l'est par le grand massif forestier des Moidons où de nombreux tumuli hallstattiens ont pu être fouillés ou repérés. La présence d'une occupation antique a été reconnue au sud-ouest de la commune par M. Piroutet et sur le site dit « Au vieux Château » par D. Monnier en 1855.

2L’Association pour la Sauvegarde du Château de La Châtelaine a été constituée en 2008 ; elle est l’héritière d’une association plus ancienne crée en 1972 : Association pour la Sauvegarde du Château et la restauration de La Châtelaine.

3Les buts de cette association sont définis dans l’article II de ses statuts qui sont :

  • la sauvegarde du bâti castral en élévation par la consolidation des éléments existants ;
  • la sécurisation du site et sa présentation au public, notamment par le biais de sentiers touristiques thématiques ;
  • l'encouragement des études historiques et archéologique du site castral.

4En 2009, l’association a lancé une prospection complète du site, reprenant les données de l’étude archéologique, sous forme d’inventaire, qui fut menée par Stéphane Guyot en 2007. Il avait pu identifier pour le site seigneurial des phasages allant du xiiie au xve s.

5Deux enceintes ont été distinguées et la limite sud d’un corps de logis seigneurial est matérialisée par un mur conservant les vestiges d’une cheminée adossée. Ce mur marque la seule séparation encore visible entre le bourg et le château. Cette enceinte se prolonge au nord pour isoler complètement une tour quadrangulaire que la documentation médiévale et moderne désigne comme donjon. Cette construction est datable du xiie s.

6L’enceinte externe élevée au cours du xiiie s. protège tout à la fois la zone castrale et le bourg qui s’étend au sud-ouest du corps de logis. Une grande tour de plan quadrangulaire et la tour porche, qui donne accès au bourg, sont les seuls ouvrages défensifs visibles sur les 232 m de longueur développée que compte la courtine.

7Un inventaire provisoire a été fait des habitats civils visibles en les regroupant par îlots. L’église et le cimetière, seuls édifices qui survivront à la désertification du château et du bourg, sont difficilement localisables du fait du fort arasement des vestiges.

8Les recherches en archives, menées parallèlement aux travaux sur le terrain, ont concerné les fonds médiévaux et modernes des Archives du Doubs et du Jura. Le texte le plus ancien mentionnant La Châtelaine faisait allusion à une chapelle sise à la Châtelaine. Il daterait de l’extrême fin du xie s. ; cependant, l’ancienneté du site et de son occupation est plus sûrement à rechercher dans l’étymologie de son appellation. Selon G. Taverdet, : Châtelaine (La) : [est] sans doute une ancienne (VILLA) CASTELLANA, « La ferme du château » ; comme le cas en est fréquent en français, le substantif [villa] disparaît et l’adjectif seul se maintient.

9Il conviendrait ainsi de restituer, pour une époque antérieure au xie s., la présence d’un point fortifié et d’un domaine agricole qui en dépendait. En 1184, c’est le terme de Castelana qui est toujours usité dans une charte où la chapelle est encore mentionnée. Il faut attendre la donation de 1289 qu’Othon IV, seigneur d’Arbois, opéra au profit de sa seconde épouse, Mahaut d’Artois, pour que soit faite mention du château, associée d’ailleurs à celle de « la vile de la Casteleinne dessus Arbois ».

10L’étude de différents textes (dont notamment un compte de châtellenie datant de 1353, un terrier dressé en 1460 pour le duc de Bourgogne Philippe le Bon, une visite de 1632 effectuée pour le Parlement de Dole en vue du démantèlement des fortifications) et les prospections-inventaires permettent de dresser un premier « portrait » du bourg civil qui comprenait une église, dont le statut de paroissial est certain au moins au xvie s., et son cimetière, un ensemble de bâtiments et de jardins, une citerne collective, un four à pain banal et une grange dîmière.

11Un relevé topographique complet, assorti de sondages, permettra de compléter les connaissances de ce site.

Fig. 1 – Vue sud-ouest de la tour porche castrale vers 1900

Fig. 1 – Vue sud-ouest de la tour porche castrale vers 1900

Anonyme.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Vue sud-ouest de la tour porche castrale vers 1900
Crédits Anonyme.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/36215/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 188k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Christophe Méloche, « La Châtelaine – Au Vieux Château » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Bourgogne-Franche-Comté, mis en ligne le 01 septembre 2019, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/36215

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Auteur

Christophe Méloche

Inrap

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Responsable d’opération

Christophe Méloche

Inrap

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Droits d’auteur

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