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AccueilRégionsNormandie200527 – EureLes Ventes – Les Mares Jumelles

2005
27 – Eure

Les Ventes – Les Mares Jumelles

Responsable d’opération : Yves-Marie Adrian

Texte intégral

Identifiant de l'opération archéologique : 27 678 001

Date de l'opération : 2005 (FP)

1Dans le cadre d’une opération pluriannuelle (2004-2006), la campagne 2005 a poursuivi l’étude de l’atelier dans trois grandes directions.

2La fouille a d’abord poursuivi l’approche de la zone d’extraction se développant au cœur du site. À cet effet, l’ouverture d’une grande tranchée de 30 m de long orientée est-ouest et réalisée à la pelle mécanique, a cherché à établir la relation entre la grande mare existante à l’ouest de la RD 55 et le secteur d’extraction déjà exploré.

3À la lumière des données recueillies, il est aujourd’hui assuré que l’extraction d’argile s’est étendue dans tout ce secteur du site et que la mare, déjà identifiée comme carrière d’extraction depuis des sondages préventifs réalisés en 1997, appartient au même type de fait bien que possédant une physionomie différente.

4L’extraction pratiquée dans ce secteur se présente sous une forme similaire à ce qui a été étudié depuis 2002 un peu plus à l’ouest : il s’agit de fosses distinctes et successives, inégalement profondes (entre à peine 1 m et 1,30 m), comblées essentiellement avec des matériaux inutilisables pour l’industrie céramique, et en particulier le cailloutis de silex à l’origine présent en surface et nécessairement enlevé pour atteindre l’argile jaune exploitable.

5Le mobilier est irrégulièrement présent dans ces fosses, certaines en étant totalement dépourvues. L’une d’elles, située à l’extrémité ouest de la tranchée, au niveau du raccord avec l’un des sondages de 2002, a livré un petit dépotoir essentiellement constitué de mortiers plus ou moins brisés en place. Par ailleurs, plusieurs fragments de sigillées moulées attribuables aux productions des ateliers du centre de la Gaule ont également été découverts dans deux des fosses identifiées à la faveur de cette tranchée. Ces fragments, associés aux caractéristiques de certaines formes céramiques produites par l’atelier, fournissent des éléments de datation pour la première moitié du IIes.

6La fouille s’est par ailleurs étendue dans deux directions : le secteur nord où deux si ce n’est trois bâtiments avaient déjà été identifiés, ainsi que le secteur sud, où deux sondages ouverts en 2004 avaient révélé quelques structures ou faits.

7Au nord, des remblais d’occupation parfois riches en mobilier ont été fouillés au contact des bâtiments déjà étudiés, tandis que le solin d’un troisième bâtiment (bât. C) était dégagé en intégralité. Long d’environ 9 m, ce solin orienté est-ouest est constitué d’un cailloutis de silex agglomérés à la terre crue. L’absence de retour ou bien d’autres éléments porteurs (trous de poteaux, en particulier) suggère l’existence d’un bâtiment non fermé sur au moins deux côtés, évoquant de ce fait un « hangar ». Ce type d’architecture est bien attesté sur le site potier de Lyons-La-Forêt (Eure). À proximité immédiate, un petit foyer constitué d’une brique posée à la surface du sol a également été étudié (F. 60).

8Au sud de la zone d’extraction, l’ouverture d’une fenêtre de près de 300 m2 dans le secteur des sondages manuels de 2004 a permis de dégager un four quadrangulaire (F. 46) orienté est-ouest, environné de plusieurs structures en creux, dont les éléments d’une toiture sur poteaux. D’après les quelques éléments mobiliers découverts dans les niveaux charbonneux de fonctionnement, il appartient à la première phase d’activité de l’atelier, et apparaît donc contemporain d’au moins un des fours circulaires découverts au nord. Ses parties maçonnées (murets, supports de sole et alandier) ont été presque entièrement démontées, certainement pour récupérer des terres cuites réutilisables. Plusieurs trous de poteaux, dont certains conséquents, peuvent être associés à ce four, matérialisant une toiture au dessus du laboratoire et peut-être également au dessus de l’aire de chauffe, en partie fouillée. Juste à côté, une fosse sommairement quadrangulaire et à fond plat d’environ 8 m2, ayant recoupé l’angle sud-est du four, évoque une structure de stockage d’argile (F. 47).

9Les deux autres structures abordées partiellement dans le même secteur (F. 54 et 55), appartiennent à la catégorie des fosses d’extraction. Elles restent non datées précisément.

10ADRIAN Yves-Marie

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Pour citer cet article

Référence électronique

Yves-Marie Adrian, « Les Ventes – Les Mares Jumelles » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 01 mars 2005, consulté le 17 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/8084 ; DOI : https://doi.org/10.4000/adlfi.8084

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Auteur

Yves-Marie Adrian

INRAP

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Responsable d’opération

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Droits d’auteur

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