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Présentation

La revue Arzanà, fondée par Claude Perrus en 1992, est une émanation du centre d'études et de recherches sur la littérature italienne du Moyen Âge de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. Unique en son genre en France, elle a pour ambition originelle de recueillir le meilleur de la production des italianistes médiévistes actifs sur le territoire national, tout en s'adjoignant la collaboration régulière de spécialistes venant de l'étranger, d'Italie comme d'ailleurs. Elle a pour objet la culture du Moyen Âge italien sous toutes ses formes (littérature, histoire des productions et des formes textuelles, des idées, des arts de la médecine, de la culture religieuse, etc.)

Dernier numéro en ligne
22 | 2022
Le silence

Notes de la rédaction

Ce numéro thématique d’« Arzanà. Cahiers de littérature médiévale italienne » (22) est consacré au « silence ». 

Six articles explorent diverses facettes de la question entre milieu du XIIIe s. et fin du XVe. Les sujets abordés vont des normes comportementales concernant l’usage de la parole, à la philosophie, en passant par la poésie et la prose, épistolaire et narrative. Les « trois couronnes » (les auteurs majeurs du Trecento, Dante, Pétrarque et Boccace) constituent le principal, à travers des éclairages inédits, déplaçant les points de vue, sur la Comédie, les lettres et le traité « Des remèdes » de Pétrarque, l’Amorosa visione et le Décaméron de Boccace. 

Avant cela, une découverte concernant Albertano da Brescia, dont ceux cités ci-dessus ont pu se nourrir, instaurateur, dans l’Italie communale, d’une pragmatique langagière laïque, quoique imprégnée de morale franciscaine. 

Pour clore le voyage, deux parcours, ceux de Pic de la Mirandole et Marsile Ficin dans la Florence néo-platonicienne des Médicis, en quête de l’Un et débouchant chacun à sa façon sur le silence. 

L’exploration de ces multiples figures du silence est précédée d’un complément au précédent numéro thématique de la revue (« Arzanà » 20, 2019, La Description), faisant le point sur la circulation en Italie des Arts poétiques des XIIe et XIIIe s., notamment celui de Geoffroy de Vinsauf, texte capital pour la formation de nos écrivains. 

La recension de deux publications importantes vient compléter l’ensemble.

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