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2022
Italie du Sud

Fouilles archéologiques à Serra del Cedro et Civita di Tricarico (Programme Ignobilia Oppida Lucanorum) (2021)

Responsables d’opération : Stéphane Bourdin et Olivier de Cazanove

Entrées d’index

Établissement éditeur :

EFR

Année de lʼopération :

2021

Lieux :

Lucanie
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Notes de l’auteur

Numéro de concession : DG-ABAP|31/07/2020|DECRETO 1060

Date précise de l’opération : 9‑27 août 2021

Autorité nationale présente : MIBACT ; Soprintendenza Archeologia Belle Arti Paesaggio della Basilicata. Concession DG-ABAP|31/07/2020|DECRETO 1060

Composition de l’équipe de terrain : Stéphane Bourdin, université Lyon II, directeur de la fouille, UMR 5289 HiSoMA ; Olivier de Cazanove, université Paris 1, directeur scientifique, UMR 7041 ARSCAN ; Lucas Aniceto, chercheur postdoctoral, Labex PasP, UMR 7041 ARSCAN ; Maylla Bisson, L3 Paris 1 ; Charlotte Boyer, doctorante Paris 1, UMR 7041 ARSCAN, anthropologue ; Maxime Excoffon, doctorant, Lyon 2, UMR HISOMA ; Grégory Mainet, doctorant, Liège ; Henri de Mégille, ARPAMED ; Christina Popova, master, Lyon 2 ; Thomas Terrasse, topographe ; Corentin Voisin, doctorant, univ. Strasbourg ; Euan Wall, chargé d’études et de recherche, INHA

Organismes financeurs :
– UMR 5289 HiSoMA (Lyon 2)
– UMR 7041 ARSCAN (Paris 1)

Établissements porteurs de l’opération : EFR

Texte intégral

Données scientifiques produites :
https://journals.openedition.org/​cefr/​1194
https://journals.openedition.org/​cefr/​1359
https://journals.openedition.org/​cefr/​1793
https://journals.openedition.org/​cefr/​1927
https://journals.openedition.org/​cefr/​3786
https://journals.openedition.org/​cefr/​4762

Civita di Tricarico

1Après plusieurs campagnes consacrées à l’acropole de Civita di Tricarico (2013-2017), la « cité basse » est redevenue l’objet de notre attention, d’abord et de manière limitée en 2017 (four sous l’entrepôt R), puis en 2018 (maison Z1) et en 2020 (maison Z2), et cela pour préparer la publication du troisième volume de la série. En 2020, il n’y a pas eu de fouille à Civita de manière à consacrer le budget disponible à une prospection géophysique. En revanche, on est revenu en 2021 sur l’acropole, à la demande de la Surintendance archéologique. Il s’agissait de réenterrer les secteurs de fouille les plus proches de la domus fouillée en 1985-1986, celle‑ci devant recevoir une nouvelle toiture.

2Ces secteurs étaient au nombre de deux. D’une part la maison V ; d’autre part le secteur Π.

La maison V

3La maison V est l’habitation mitoyenne de la domus fouillée en 1985-1986 par la Surintendance archéologique. En effet, ses murs est‑ouest se connectent ou s’adossent à une rangée de pièces nord‑sud (18, 19, etc.) qui double à l’ouest le noyau originel de la maison à atrium. La maison V pourrait d’ailleurs peut‑être présenter une organisation similaire à la domus. Quoi qu’il en soit, les pièces de la maison V partiellement ou entièrement fouillées par notre équipe en 2016-2017 puis en 2021 appartiennent au côté ouest de l’habitation. La pièce d’angle sud‑ouest (qui n’a été fouillée qu’en partie et seulement jusqu’à la strate d’effondrement de tuiles) porte le no 1 et les deux pièces suivantes, dont la fouille a été complétée cette année, les nos 2 et 3 (fig. 1).

Fig. 1. Les pièces 2‑3 de la maison V, à la fin de la campagne 2021.

Fig. 1. Les pièces 2‑3 de la maison V, à la fin de la campagne 2021.

Orthophotographie T. Terrasse.

  • 1 Yntema 2005, forme 31.
  • 2 Villaronga 1967 no 84.

4À vrai dire, celle‑ci, dans sa dernière phase, n’en forme plus qu’une, et c’est pourquoi le « crollo » de tegulae, imbrices et moellons qui scelle l’abandon est unitaire. Rappelons que cet abandon a déjà pu être précisément daté (en 2016-2017), grâce au mobilier interstitiel du crollo, des années 100‑90 av. J.‑C. : bol hémisphérique1 et petite olla en pâte grise, demi bronze de Sagonte (Minerve et légende S]AGVNT[INV/proue) datable du dernier tiers du iie s. av. J.‑C.2

5Le démontage attentif de ce « crollo » a permis de mettre en évidence une pièce rectangulaire allongée (6,52 x 2,96 m dim. int., soit 22 x 10 pieds romains), conçue d’une certaine façon comme unitaire puisqu’elle s’ouvre vers l’est (c’est‑à‑dire vers l’espace central de la demeure) par une baie de 1,05 m de large, exactement centrée, pratiquée dans le mur SE. Toutefois, la pièce était divisée à l’origine en deux parties inégales (pièces 2 et 3) par une cloison ensuite arasée, épaisse de 45 cm en moyenne, faite de moellons de calcaire et de grès, et de quelques fragments de tuiles. Cette cloison délimite une petite pièce au nord de la grande, qui communique avec elle par une baie décentrée large de 0,8 m. Cette petite pièce nord mesure 1,30 x 2,96 m et elle peut être, à son tour, divisée en deux parties : au nord‑ouest, un sol en dur de béton de tuileaux sur préparation de fragments de tuiles disposés de chant dessine un carré de 1,30 de côté en moyenne. Cet aménagement doit être juste postérieur aux murs de la pièce puisque le pavement remonte dans les angles. Un élément disparu, dont il ne reste que le négatif large de 12 cm (un rebord de pierre ou de bois ?) limitait vers l’est ce revêtement imperméable. Au‑delà, un niveau de terre induré, recouvert d’une fine pellicule gravillonneuse, formait le sol du reste de la petite pièce nord (comme d’ailleurs celui de la grande pièce sud).

6Cet aménagement correspond clairement à celui d’une salle de bains, elle‑même incluse dans une cuisine, selon un dispositif largement attesté (Olynthe, Cosa…), y compris à Civita di Tricarico où la maison du monolithe, la maison des moules ou d’autres encore offrent des occurrences du même dispositif. La partie antérieure de la petite pièce 3 servait à se déshabiller, tandis qu’on procédait aux ablutions dans la partie arrière pourvue d’un sol en dur, sans doute dans une baignoire amovible. Par conséquent, la pièce 2 doit correspondre à une cuisine, même si l’on n’y a retrouvé ni foyer ni récipients de cuisson.

7Cette absence s’explique facilement, puisque l’arasement de la cloison et le changement de destination des deux pièces 2‑3 qui n’en forment plus désormais qu’une seule, ne se sont accompagnés d’aucun exhaussement de niveau. La meilleure preuve de cela est le fait que le mobilier cultuel de deuxième phase, en particulier les thymiateria, a été retrouvé au même niveau, de part et d’autre du mur arasé, entre autres directement au contact du sol de tuileaux de l’ancienne salle de bains. Il en découle que le mobilier de première phase a été entièrement évacué, sans être scellé dans un remblai.

8La destination cultuelle du local de deuxième phase ne peut faire de doute. Le témoignage du mobilier est éloquent. Des strates d’abandon/destruction proviennent un autel miniature en pierre, au moins six thymiateria, trois statuettes fragmentaires (Éros, femme assise) et un masque théâtral en terre cuite, un ou deux unguentaria, une cnémide de bronze. Le mur ouest avait versé vers l’intérieur de la pièce, protégeant davantage la strate sous-jacente et les objets qu’elle contenait, entre autres un fût de thymiaterion, dans lequel était encore engagée la pointe de la coupelle qu’il supportait (fig. 2). Les imprégnations invisibles de celle‑ci ont fait l’objet d’analyses métabolomiques par le laboratoire Nicolas Garnier, qui révèlent la présence d’encens-oliban (Boswellia sp.), de vin rouge et d’huile végétale.

Fig. 2. Le thymiaterion 5445.2 et sa coupelle.

Fig. 2. Le thymiaterion 5445.2 et sa coupelle.

Photographie O. de Cazanove ; dessins G. Mainet et Z. Laurendeau.

9La céramique compte quelques formes caractéristiques en pâte grise, en particulier un cratérisque (?) à godrons et masque(s) de théâtre. La classe la plus récente représentée est cependant la céramique à engobe rouge pompéien. Un plat Goudineau forme 1, datable de la première moitié du ier s. av. J.‑C., permet de faire descendre la chronologie de l’abandon au moins dans les premières décennies (premier quart ?) du ier s. av. n. è. Sans vouloir faire coïncider artificiellement histoire événementielle et données archéologiques, force est de constater qu’on est ici très proche de la guerre sociale.

Le secteur Π

Salles sud de l’édifice Π 4

10Le secteur Π était lui aussi resté dans l’état d’avancement où il se trouvait à la fin de la campagne 2017. On avait alors reconstitué de la sorte son histoire constructive :

11– Π 1, le premier édifice attesté du secteur, n’est sans doute autre qu’une classique maison à pastas, de dimensions restituables 12,2 m x env. 14 m, avec une pastas de 4,7 m de large s’ouvrant vers l’extérieur par un large seuil de 4,9 m env., avec une colonne médiane. En avant de la façade régnait un portique de 2,3 m de large. Plusieurs dalles du stylobate sont conservées.

12– Dans une deuxième phase, sur la maison Π 1 arasée passe une rue dallée. Celle‑ci se prolongeait sans doute sur une centaine de mètres, jusqu’à l’enceinte de l’acropole, d’après les résultats de la prospection géophysique 2019. Au nord de la voie, deux petits édifices, Π 2 et Π 3, sont strictement alignés sur la chaussée dallée. Au sud, un édifice plus grand se compose en réalité de trois unités différentes (Π 4, Π 5, Π 6), chacune en léger décrochement par rapport à la précédente.

13En 2021, on a poursuivi le décapage de Π 4 et 5 vers le sud, de manière à en reconnaître les limites de ce côté, alors qu’on n’en connaissait jusque‑là que l’angle sud‑est (fig. 3). Les deux pièces sud de Π 4 sont alors apparues dans leur entièreté, mais on s’est contenté pour l’instant de mettre en évidence la crête des murs, ainsi (dans la pièce 4) qu’une petite partie du « crollo », dans lequel on note aussi la présence de grands fragments de pithoi. La vaste pièce 4 mesure 4,87 x 5,45 m de dim. int. (en moyenne). Dans l’angle NO subsiste un lambeau de préparation de sol fait de tuiles posées de chant. La pièce 5 mesure env. 5,35 x 2,66 m. Son mur ouest est exceptionnellement large (96 cm), parce qu’il consiste en fait en deux murs accolés.

Fig. 3. Édifices Π 4 et Π 5, à la fin de la campagne 2021, avec numérotation des pièces.

Fig. 3. Édifices Π 4 et Π 5, à la fin de la campagne 2021, avec numérotation des pièces.

Orthophotographie T. Terrasse.

L’ensemble Π 5

14Plus à l’ouest encore, le mur périmétral sud de l’îlot se poursuit (sans décrochement de ce côté). Il détermine un grand espace qui devait être carré, de 9,15 m de côté (dim. int.). Ce carré constitue le noyau de tout l’îlot Π 4‑5 (et peut‑être 6). Toutes les autres constructions lui sont adossées. A proximité du mur SE a été trouvé un fragment de tuile avec timbre Ve.Kar. Dans le mur NE était percée une large baie (1,35 m env.) dont on ne sait si elle était d’origine.

15Au nord du mur NE se développe une sorte d’annexe avec deux ailes à angle droit. L’aile ouest compte deux pièces. La plus petite (7) mesurait env. 2,12 m x 2,85 m (dim. int.). La porte se trouvait sans doute du côté est. Un pavement de béton de tuileaux, très mal conservé (1,46 x 1,32 m au moins) occupe une petite moitié ouest de la pièce. On retrouve la disposition typique d’une salle de bains (cf. supra, pièce 2 de la maison V). La pièce 10, qui occupe l’angle nord-ouest de Π 5, est de plan allongé (2,85 x 6,18 m dim. int.). En raisonnant par analogie, il pourrait s’agir d’une cuisine. Elle s’ouvrait par une baie pratiquée dans son mur ouest. La pièce 9 forme l’aile nord. Elle aussi est allongée (3,15 x 5,96 m dim. int.). Elle s’ouvre au sud, par une baie décentrée.

16Entre les deux ailes, l’espace 6 (4,82 x 6,05 m) doit être une petite cour à ciel ouvert (en ce cas, l’effondrement compact de tegulae qui obstrue le passage entre Π 4 et Π 5 provient de la couverture de la pièce 9). Les trois pièces 7, 9 et 10 ouvrent sur elle. Un massif de blocs de calcaire et de grès, de 1,35 x 1,16 m, est adossé contre le mur NO de l’espace 6. Une trouvaille faite au pied de ce massif (et d’un fût de colonne chuté contre l’angle adjacent) permet peut‑être d’en comprendre la fonction.

  • 3 Pensabene 1999, p. 42, fig. 19.

17Cet élément de décor en terre cuite a été retrouvé cassé en trois morceaux. Il s’agit d’une gargouille tubulaire (mais plate au‑dessous, sur un peu moins des 2/3 de sa longueur ; l’ensemble fait 50,5 cm de longueur env.) qui se termine en forme de dauphin (fig. 4). L’extrémité du rostre est cassée. Les yeux sont globuleux et enfoncés de part et d’autre du melon bombé. L’aileron dorsal et les deux nageoires pectorales sont indiqués. Le tube se raccorde à une sorte de cassette. Il reste une petite partie du fond horizontal, de la paroi verticale et un angle interne arrondi. On pense d’abord à une gargouille de toit. On citera par exemple la sima, peut‑être de la maison de Salluste, avec une bouche en forme de dauphin3. L’angle arrondi de la cassette pourrait convenir à un dispositif d’angle interne d’un péristyle ou d’un compluvium. Toutefois, deux arguments au moins militent contre cette interprétation : d’une part, la face verticale externe de la cassette ne comporte aucune décoration et n’était donc pas en vue ; d’autre part, la face inférieure de l’élément tubulaire est aplatie, non travaillée, et celui‑ci n’était donc pas fait pour être vu de dessous. Il faut donc plutôt penser à une bouche de fontaine ou au tuyau d’alimentation d’une vasque ou d’un pithos, connecté au bas d’un réservoir de terre cuite. Réservoir et tuyau devaient être posés sur un replat (le sommet du massif ?), seule l’extrémité du tube, avec le dauphin figuré, devait dépasser, et être légèrement inclinée. Des parallèles plus précis manquent pour l’instant.

Fig. 4. Gargouille en forme de dauphin.

Fig. 4. Gargouille en forme de dauphin.

Photographie O. de Cazanove.

La pièce 3 de Π 4

  • 4 Broise, Jolivet 2004, p. 41‑55.

18Les deux pièces centrales de Π 4 étaient accessibles depuis le nord, d’une cour avec foyer (1). La pièce 3 possédait un pavement de cubes de terre cuite (opus figlinum) très perturbé, qui semble caractéristique d’une salle thermale (fig. 5)4. Ce pavement consistait en une plaque de 9 cm d’épaisseur en moyenne avec des cubes sur chacune des faces, séparés par une strate de mortier de chaux blanchâtre épaisse d’environ 5 cm. Les cubes de la face sup. sont plus gros, plus rectangulaires et, surtout, forment un plan parfaitement lisse, encroûté par des concrétions calcaires dues à la présence de l’eau ; ils sont épais de 2,1 cm en moyenne. Ceux de la face inférieure sont plus petits, plus carrés, et ne forment pas un plan lisse. Cette technique de construction paraît assez aberrante de prime abord, parce que cette superposition de trois strates horizontales ne favorise pas leur accrochage entre elles. Par ailleurs, l’état dans lequel a été retrouvé le pavement, avec de grandes plaques chutées obliquement, et, pour certaines, presque verticalement, force à penser, ou bien que ces plaques sont tombées dans un espace vide (et dans ce cas, faut‑il penser à un pavement suspendu ?), ou bien au creusement d’une grande fosse perforant le sol en dur, avec rejet des plaques de figlinum dans l’exacavation.

Fig. 5. Pavement 5439 d’opus figlinum de la pièce 3 : tranche, vue de dessus (à gauche) et de dessous (à droite).

Fig. 5. Pavement 5439 d’opus figlinum de la pièce 3 : tranche, vue de dessus (à gauche) et de dessous (à droite).

Photographies T. Terrasse et O. de Cazanove.

La pièce 2 de Π 4

19La fouille de la pièce 2 (5,48 x 4,83 m en moyenne dim. int.) avait été entreprise en 2017. Les difficultés d’interprétation que pose cette pièce insolite avaient alors été soulignées. On note avant tout la présence de deux murets faits de fragments de tuiles, s’articulant à angle droit, et dans l’intervalle entre le muret SE et le mur périmétral SE de l’îlot, une dalle de calcaire blanc à grain fin (90,5 x 61 cm x 12 cm ép.). À 65 cm en moyenne plus au SO, c’est‑à‑dire dans l’angle sud de la pièce, se trouvait un sol en dur (sans doute originellement en béton de tuileaux) de 0,8 x 1 m env. dont subsiste la préparation en fragments de tuiles posés de chant. La circulation d’eau sur ce sol se déduit de la présence d’une évacuation dans l’angle, faite d’un col de vase remployé. À la superficie du comblement de la lacune entre ce sol et la dalle calcaire, était en vue depuis la fouille 2017 une plaque incomplète de terre cuite posée à plat, face contre terre (fig. 6). On ne voyait que des impressions digitales, celles de l’artisan pressant l’argile dans le moule. La plaque retournée s’est avérée être une sima d’égout incomplète, de profil concavo-convexe, haute de 19,5 cm, tandis que la longueur conservée est de 28 cm (longueur totale restituable : 57 cm). On voit de droite à gauche : une demi-palmette (à la jointure), une palmette entière à onze pointes (recourbées dans le sens inverse de la précédente) encadrée par deux volutes en S horizontaux, la trace d’arrachement d’un mufle de lion dont est encore reconnaissable l’oreille gauche, placée plutôt bas (si bien que la protomé léonine ne devait pas occuper toute la hauteur de la sima) ; en correspondance, au revers, on distingue bien l’arrondi de l’orifice d’évacuation des eaux, ainsi qu’une trace de lissage formant un angle très arrondi. Celle‑ci indique la limite du bourrelet d’argile qui devait servir à assujettir la sima à une tuile horizontale derrière elle, et deux simas entre elles.

Fig. 6. Sima d’égout, avec palmettes et trace d’un mufle de lion.

Fig. 6. Sima d’égout, avec palmettes et trace d’un mufle de lion.

Photographie O. de Cazanove.

  • 5 Tagliamonte et al. 2018, p. 366, fig. 4‑6.
  • 6 Salvatore 1991, p. 105, b.11.
  • 7 Maddaluno 2006, p. 358, fig. 35.6.
  • 8 Pensabene 1999, p. 45‑46, fig. 25‑27.
  • 9 von Rohden 1880, p. 11, fig. 6.
  • 10 Pensabene 1999, p. 42, fig. 19.

20Les simas à deux types alternés de palmettes sont fréquentes à l’époque tardo-républicaine. Les fouilles récentes du « théâtre-temple » de Pietravairano en ont donné plusieurs exemples5 qui trouvent un correspondant aux frontières de la Lucanie avec un fragment au musée de Venosa, daté hypothétiquement « a partire dal II sec. a. C. »6. Les palmettes sont cependant beaucoup plus rigides que sur notre exemplaire. Il en est de même pour un fragment de sima à palmettes de Paestum, conservé au Musée archéologique national de Naples7 et d’autres de Venafro8. En définitive, les parallèles les plus proches se trouvent à Pompéi : péristyle de la Casa dei Capitelli Colorati o di Arianna (construite vers 150‑130 av. J.‑C.)9 et (pour ce qui concerne les palmettes, car la gargouille représente un dauphin) la maison de Salluste, construite vers 180 av. J.‑C. (provenance hypothétique)10. Tout compte fait, une datation au iie s. av. J.‑C., plutôt vers le milieu de celui‑ci, est la plus raisonnable.

21Par ailleurs, cette terre cuite architecturale appartenait‑elle au décor d’un temple ? On pense d’abord au petit temple étrusco-italique de l’acropole, distant de 25 m à peine, mais celui‑ci est plutôt datable vers 100 av. J.‑C. Il faudrait admettre que le temple n’a existé que très peu de temps avant que son décor ne soit démantelé puisqu’une destruction de l’édifice Π 4 dans les années 80 av. n. è. est probable. En outre, les sondages sous le temple ont révélé qu’il ne prenait pas la suite d’un édifice de culte antérieur, mais d’une maison à pastas, la maison W. Bien sûr, la présence d’un temple ailleurs sur l’acropole ne peut être exclue, mais reste entièrement à démontrer. L’autre solution est de considérer que la sima provenait d’un péristyle ou d’un toit à compluvium. Les parallèles pompéiens orientent en ce sens, et aussi le fait qu’au cours du iie s. av. n. è. une nouvelle trame urbaine investit l’acropole de Civita di Tricarico avec des maisons « à la romaine » – car la domus fouillée en 1985-1986 par la Surintendance archéologique n’était certainement pas isolée.

22Dans l’angle sud-ouest de la pièce 2 était installée une banquette moulurée, revêtue de stuc (dim. 1,69 x 0,385 m). Au pied de la banquette ont été trouvés douze pesons (au total, 17 pesons proviennent de la pièce). On note de nombreuses traces de brûlé, part. au centre de la pièce, entre les murets de tuiles. Des concentrations de clous, déjà notées en 2017, induisent à penser que c’est une structure de bois (poutres ou plancher) reposant peut‑être sur les murets, qui a été carbonisée.

23La destruction intervient entre la deuxième moitié du iie s. et la première moitié du ier s. av. J.‑C. comme l’indique la datation 14C d’une corne de bovin (150‑51 av. J.‑C. à 1 sigma), trouvée sous deux fragments d’une base en pierre de lave (appartenant à une meule type Olynthe) dans une strate avec d’amples traces de brûlé. Dans une autre US de la pièce 2, à l’est et au nord des murets, un mobilier abondant comprenait entre autres une coupelle à collerette (Morel 2520) en pâte grise. Des niveaux rubéfiés au centre de la pièce provenaient en revanche trois monnaies de bronze, deux illisibles, tandis que la troisième est une monnaie romaine à la proue (diam. 1,7 cm ; poids 3,97 gr.).

La domus de l’acropole. Nouvelle donnée chronologique

24La lecture récente (été 2021) d'une trouvaille numismatique de 1986 provenant de la pièce 14 de la domus (l’une des « tabernae » flanquant le vestibule d’entrée) fournit désormais un précieux élément de datation. Il s’agit d’un bronze de L. Antestius Gragulus, frappé en 136 avant J.‑C. (RRC 238). Or, la pièce ne date pas de la construction de la maison, car elle provient de la couche 2, qui est au‑dessus de l'effondrement. Elle ne date probablement pas non plus la destruction, car la couche n’est pas scellée, mais simplement un moment où la maison était fréquentée. Par conséquent, une chronologie de la domus vers le milieu ou dans la 2e moitié du iie siècle av. J.‑C., semble raisonnable.

Serra del Cedro

25Le site de Serra del Cedro continue de subir l’action des clandestins, qui ont notamment creusé durant l’hiver 2020-2021 un trou à proximité de la tombe fouillée en 2015, sur le versant occidental du vallon interne. On note également la présence de fragments de métal, découverts au détecteur, sur toute la surface du site – un fragment de ceinturon en lamelle de bronze a par exemple été récupéré près de la structure au centre du vallon.

La structure au centre du vallon

26Au centre du vallon, la fouille du mur (USM 277) découvert l’année dernière, s’est poursuivie, sur une longueur de 7,55 m. Ce mur, large de 0,85 m, est orienté N/S et correspond probablement au mur d’une terrasse. Au nord, un autre mur perpendiculaire (USM 343, large de 0,85 m, forme un angle droit avec 277. Il a été suivi pour l’instant sur 1,70 m. (fig. 7).

Fig. 7. L’angle des murs USM 277 et 343.

Fig. 7. L’angle des murs USM 277 et 343.

Orthophotographie T. Terrasse.

La fouille de la maison Alpha

27La maison Alpha a été dégagée en grande partie durant les campagnes précédentes, avec une open area de 27 x 20 m. Cette demeure se présente comme une grande maison à pastas, avec trois pièces (2, 3, et 4) qui s’alignent sur une grande pastas rectangulaire (la pièce 1 ; 83,72 m²), ouverte par un stylobate, au centre duquel se dressait une colonne. Les pièces 3 et 4 sont rectangulaires et de même module (28,35 m² et 27,54 m²), alors que la pièce 2, carrée, est plus réduite (20,16 m²). Deux ailes se développent respectivement au nord‑est de la pastas, avec les pièces 6 et 7 et au sud‑est de la pastas, avec l’ensemble des pièces 5 a (rectangulaire ; 21,28 m²), 5 b (carrée ; 6,9 m²), 5 c (carrée (7 m²), jusqu’à délimiter une vaste cour trapézoïdale (10 x 8 m, soit 80 m²).

28La fouille 2021 a permis de délimiter la maison Alpha sur le côté oriental et de mieux comprendre le fonctionnement de l’aile 5, de la cour et de l’espace 9. L’aile 5 est formée de deux pièces carrées (5 b et 5 c), qui s’ouvrent sur une salle rectangulaire (5 a). À l’est, la structure est prolongée par deux autres cellules carrées (5 d et 10). On a supposé dans un premier temps que la pièce 5 a communiquait avec la pastas (pièce 1) par un seuil, réalisé au moyen d’une interruption dans le mur 142/336, sur une largeur de 0,68 m. En réalité, les premières assises du mur sont conservées dans la lacune. Un sondage a été implanté dans les niveaux de remblai de la pastas (pièce 1), au niveau de la lacune du mur 336. Sous le niveau superficiel (US 301), on rencontre une couche homogène de remblai, brun foncé avec des inclusions de cailloutis (US 303), qui a livré une quantité importante de tessons de céramique. Cette couche est tout fait comparable au sédiment de remblai découvert dans le sondage réalisé en 2020 dans l’angle NE de la pastas (US 270) : aucune variation dans le remblai ne pourrait faire penser à la création d’un passage entre la pièce 1 et la pièce 5. Seul un niveau de comblement (US 315), qui semble recouper l’US 303, a été mis en évidence dans la paroi ouest du sondage et pourrait correspondre à une rampe d’accès entre les deux pièces, dont la présence est suggérée également par la roche naturelle régularisée. Mais la distinction entre ce niveau superficiel, la couche sous-jacente (314) et le remblai 303 est peu claire. Dans la partie nord du sondage, on voit que la roche naturelle a été taillée pour former une petite tranchée dans laquelle a été posé le mur 336 (fig. 8).

Fig. 8. Maison Alpha, vue générale.

Fig. 8. Maison Alpha, vue générale.

Orthophotographie T. Terrasse.

29On peut supposer par conséquent que la pièce 5 tenait lieu, dans un premier temps, de « pastas secondaire » et s’ouvrait sur la cour par une baie (large de 2,14 m), rythmée par deux colonnes posées sur deux blocs de grès du mur 166. Dans une deuxième phase, cette ouverture a été fermée, ou son seuil rehaussé (pour éviter que l’eau ne coule depuis la cour dans la pièce), et on a peut‑être créé un passage à travers le mur 336. Le remplissage correspondant au rehaussement (ou à la fermeture), est clairement posé sur un niveau de terre à la hauteur des deux dalles de calcaire qui portent les dés de grès. Dans l’angle SE de la pièce 5 a, le mur 224 est pris dans un sédiment noirâtre (328), très friable ; là encore, on peut supposer la fermeture d’un seuil qui mettait en communication la pièce 5 a avec le corridor biais délimité par les murs 218 et 287, donnant accès à l’angle oriental de la maison. La fouille de cette zone et du corridor (large de 0,93 m dans sa partie sud et d’1,30 m dans sa partie nord) sera complétée lors de la prochaine campagne.

30La pièce 5 b a été fouillée dans son intégralité, en démontant le niveau d’écroulement (302), jusqu’au niveau de sol réalisé en opus spicatum. On y a découvert notamment un fragment d’une râpe en bronze et un fragment d’une meule en pierre volcanique, qui orienteraient vers l’identification de la pièce, pourvue d’un foyer, comme une cuisine.

31Au centre de la cour, le vaste empierrement (281), pris dans un sédiment noirâtre, a été démonté. On a mis au jour un grand nombre de fragments de tuiles, plates et creuses, de dolia et de parois de terre cuite, qui font penser à une margelle de puits. On a pu montrer que le mur 170 fermait la cour sur son côté est et que le sol de la cour suivait un pendage O‑E, avec son point le plus bas au deux‑tiers de la longueur de la cour. La fouille du niveau d’écroulement (US 335) le long du mur 170 a permis de récupérer notamment de petites ollae, écrasées sur place. Une autre olletta se trouvait le long du mur 142, tandis que des fragments de dolia, dont certains portaient des agrafes de réparation en plomb, jonchaient le sol en terre battue de la cour.

32Le long du mur 166, le niveau d’écroulement 313, large de 1,50 m, suit le pendage naturel de la cour et correspond probablement à la couverture d’un portique, le long de l’aile 5. Le sommet de cette couche d’écroulement se trouve à 2‑3 cm sous le niveau du stylobate, ce qui laisse supposer que ce dernier surplombait légèrement le sol de la cour.

33Sur le côté oriental de la cour, un ensemble de dalles de calcaire alignées (341), sur lesquelles s’appuie le niveau de remblai 340, servaient peut‑être à diriger les eaux de pluie vers la canalisation 316.

34De la cour, on passe à un couloir, entre l’espace 9 et les pièces 5 d et 10. Ce couloir, en légère pente également, conduisait à l’extérieur de la maison, sur le côté est. Il était traversé par une canalisation, formée de dalles de calcaire sur deux côtés et couverte de dalles, dont le fond était demeuré en terre battue. Cette canalisation, large de 0,30 m en moyenne, amenait les eaux de pluie de la cour à l’extérieur de la maison, sur une longueur de 7,80 m. Après l’abandon de la maison, elle s’est comblée d’un sédiment brun (320), avec quelques inclusions de fragments de tuile. Le sédiment a été fouillé jusqu’à une profondeur moyenne de 0,27 m (fig. 9).

Fig. 9. Serra del Cedro. La canalisation 316.

Fig. 9. Serra del Cedro. La canalisation 316.

Photographie St. Bourdin.

35Le long de ce corridor d’accès s’ouvrait donc, sur le côté nord, l’espace 9, divisé en deux par le mur 294. Sur le côté sud le mur 253 fermait la salle 5 d, tandis que la pièce 10 (2,72 x 3,52 m, soit 9,57 m²) s’ouvrait par une large baie (longueur : 2,70 m).

36À l’angle sud de la maison, entre les murs 287, 266 et 298, la forte pente actuelle fait supposer que les niveaux archéologiques ont été emportés par l’érosion. Il ne reste plus que quelques lambeaux de stratigraphie au niveau des murs 266 et 296 : une couche d’abandon (324) le long des murs, une couche sous-jacente (325), un niveau de remblai brun rougeâtre avec des inclusions de cailloutis (327), qui repose sur la roche naturelle. Mais le reste de la situation archéologique de ce secteur est fortement compromis et nous ne pouvons pas savoir si une pièce fermait la maison sur ce côté.

37Au nord du mur 248, on a fouillé jusqu’au contact de la tranchée du gazoduc de 1986 pour mettre en évidence la délimitation de la maison dans ce secteur. Dans l’espace 9, on a achevé la fouille de la partie occidentale (9 a), délimitée par les murs 169, 170 et 294. La fouille de l’espace 9 b (à l’est du mur 294), a révélé le fait que le pavement en opus spicatum s’interrompt au sud et se prolonge par un sol en terre battue, qui s’étend jusqu’au corridor d’entrée de la maison. La lacune ovoïdale dans l’opus spicatum est remplie d’un sédiment plus foncé ; elle forme une fosse (1,60 x 1,10 m), qui sera explorée lors de la prochaine campagne (fig. 10).

Fig. 10. Serra del Cedro. L’espace 9 b et la lacune dans l’opus spicatum.

Fig. 10. Serra del Cedro. L’espace 9 b et la lacune dans l’opus spicatum.

Photographie St. Bourdin.

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Bibliographie

Broise, Jolivet 2004
Henri Broise, Vincent Jolivet, Musarna, 2. Les bains hellénistiques, Rome, École française de Rome, Coll. EFR 344, 2004.

Maddaluno 2006
Ilaria Maddaluno, « Terrecotte architettoniche dall'Italia meridionale nel Museo archeologico nazionale di Napoli », in I. Edlund-Berry, G. Greco, J. Kenfield (éd.), Deliciae fictiles, 3Architectural terracottas in ancient Italy. New discoveries and interpretations. Proceedings of the International Conference held at the American Academy in Rome, November 7‑8, 2002, Oxford, Oxbow Books, 2006, p. 355‑361.

Pensabene 1999
Patrizio Pensabene, Terrecotte del Museo Nazionale Romano. I. Gocciolatoi e protomi da sime, Rome, « L’Erma » di Bretschneider, 1999.

von Rohden 1880
Hermann von Rohden, Die Terracotten von Pompeji, Stuttgart, 1880.

Salvatore 1991
M. Salvatore, Il Museo archeologico nazionale di Venosa, Matera, IEM editrice, 1991.

Tagliamonte et al. 2018
Gianluca Tagliamonte, Luciano Maria Rendina, Luigi Cinque, Francesco Sirano, « Ricerche archeologiche nel santuario del Monte San Nicola a Pietravairano (CE) » in E. Lippolis, R. Sassu (éd.), Il ruolo del culto nelle comunità dell'Italia antica tra IV e I sec. a.C. Strutture, funzioni e interazioni culturali (ricerca PRIN 2008), Roma, Quasar, 2018, p. 361‑373.

Villaronga Garriga 1967
Leandre Villaronga Garriga, Las monedas de Arse-Saguntum, Barcelona, Asociación Numismática Española, 1967.

Yntema 2005
Douwe Geert Yntema, Conspectus Formarum of Apulian Grey Gloss Wares (ceramica a pasta grigia), 2e ed., Institute of Archaeology, Vrije Universiteit, Amsterdam, 2005.

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Notes

1 Yntema 2005, forme 31.

2 Villaronga 1967 no 84.

3 Pensabene 1999, p. 42, fig. 19.

4 Broise, Jolivet 2004, p. 41‑55.

5 Tagliamonte et al. 2018, p. 366, fig. 4‑6.

6 Salvatore 1991, p. 105, b.11.

7 Maddaluno 2006, p. 358, fig. 35.6.

8 Pensabene 1999, p. 45‑46, fig. 25‑27.

9 von Rohden 1880, p. 11, fig. 6.

10 Pensabene 1999, p. 42, fig. 19.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1. Les pièces 2‑3 de la maison V, à la fin de la campagne 2021.
Crédits Orthophotographie T. Terrasse.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 678k
Titre Fig. 2. Le thymiaterion 5445.2 et sa coupelle.
Crédits Photographie O. de Cazanove ; dessins G. Mainet et Z. Laurendeau.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 473k
Titre Fig. 3. Édifices Π 4 et Π 5, à la fin de la campagne 2021, avec numérotation des pièces.
Crédits Orthophotographie T. Terrasse.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 597k
Titre Fig. 4. Gargouille en forme de dauphin.
Crédits Photographie O. de Cazanove.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 400k
Titre Fig. 5. Pavement 5439 d’opus figlinum de la pièce 3 : tranche, vue de dessus (à gauche) et de dessous (à droite).
Crédits Photographies T. Terrasse et O. de Cazanove.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 565k
Titre Fig. 6. Sima d’égout, avec palmettes et trace d’un mufle de lion.
Crédits Photographie O. de Cazanove.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 386k
Titre Fig. 7. L’angle des murs USM 277 et 343.
Crédits Orthophotographie T. Terrasse.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 445k
Titre Fig. 8. Maison Alpha, vue générale.
Crédits Orthophotographie T. Terrasse.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 666k
Titre Fig. 9. Serra del Cedro. La canalisation 316.
Crédits Photographie St. Bourdin.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 675k
Titre Fig. 10. Serra del Cedro. L’espace 9 b et la lacune dans l’opus spicatum.
Crédits Photographie St. Bourdin.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/6562/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 581k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Stéphane Bourdin, Olivier de Cazanove, « Fouilles archéologiques à Serra del Cedro et Civita di Tricarico (Programme Ignobilia Oppida Lucanorum) (2021) » [notice archéologique], Bulletin archéologique des Écoles françaises à l’étranger [En ligne], Italie, mis en ligne le 20 juillet 2022, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/baefe/6562 ; DOI : https://doi.org/10.4000/baefe.6562

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Auteurs

Olivier de Cazanove

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