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2006

WIRTZ, Carolin, Köln und Venedig. Wirtschaftliche und kulturelle Beziehungen im 15. und 16. Jahrhundert

Vincent Demont
Carolin WIRTZ, Köln und Venedig. Wirtschaftliche und kulturelle Beziehungen im 15. und 16. Jahrhundert, Köln/ Weimar/ Wien : Böhlau (Beihefte zum Archiv für Kulturgeschichte, 57), 2006, 398 p., 44,90 €.
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Texte intégral

1Si la Sérénissime République interdisait largement à ses marchands, aux XVe et XVIe s., d’aller commercer en Allemagne, elle offrait, par l’institution du Fondaco dei Tedeschi, d’appréciables perspectives aux négociants allemands. Entre Venise, ville de 140 à 150 000 habitants à la fin du XVe s., et Cologne, qui en comptait alors 40 000, se nouèrent donc des relations fortement asymétriques : la présente thèse ambitionne, en mariant perspectives juridiques, économiques et culturelles, d’établir la densité et de montrer la réciprocité des échanges culturels comme techniques entre les deux pôles urbains. Archives notariales, testaments, règlements de corporations et de fraternités à Venise, testaments et correspondances de la ville à Cologne, offrent – appuyés par les sources éditées tels les comptes de Veckinchusen – un large soubassement à ce travail. Si ces dépouillements sont mis en avant (un bon quart de l’ouvrage est consacré à l’édition de pièces justificatives), on peut regretter qu’ils soient, pour le lecteur, peu utilisables : agencé souvent de manière biographique ou prosopographique, le texte aurait réclamé un index qui, malheureusement, fait défaut.

2L’ouvrage, après une présentation détaillé du Fondaco et de l’accueil des marchands de Cologne à Venise, s’ouvre par une étude chronologique des relations entre les deux villes. La présence des alemanni, d’abord épisodique et passagère, devient au XVe s. de plus en plus durable ; elle n’est pas exclusivement marchande, puisque orfèvres et tisserands de Cologne s’établissent parfois à Venise, ces derniers y provoquant même des tumultes en 1375 et 1408. Malgré l’ouverture de la route du Cap en 1501, Venise parvient à rester une porte d’entrée des produits de l’Orient, et à maintenir son attractivité pour les marchands de Cologne jusqu’à ce qu’à la fin du XVIe s., ses marchands se rendent eux-mêmes en Europe du Nord et que la dispersion anversoise acquière une place d’intermédiaire entre Méditerranée et horizons septentrionaux. Le second temps de l’ouvrage, thématique, offre un examen plus détaillé des secteurs de l’orfèvrerie et de l’imprimerie, décrit les chemins empruntés du Rhin à l’Adriatique, l’accueil des pèlerins allemands sur les rives de celle-ci, énumère les marchandises échangées et s’interroge sur les problèmes linguistiques rencontrés au cours de ces opérations. On y apprendra pêle-mêle la domination des firmes de Cologne sur l’imprimerie vénitienne naissante, ou la date du premier dictionnaire italo-allemand (1424) ; mais on y constatera tout autant l’absence de perspective et de progression d’ensemble.

3Si le livre montre bien, conformément à son projet, la réciprocité des relations (y compris culturelles) entre les deux villes, c’est donc plus par juxtaposition que par une réelle construction. Comme thèse, il manque d’homogénéité, et comme outil de travail, de maniabilité : l’ouvrage déçoit.

4Vincent DEMONT (MHFA)

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Pour citer cet article

Référence électronique

Vincent Demont, « WIRTZ, Carolin, Köln und Venedig. Wirtschaftliche und kulturelle Beziehungen im 15. und 16. Jahrhundert », Revue de l'IFHA [En ligne], Date de recension, mis en ligne le 01 janvier 2006, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/ifha/681 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ifha.681

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Auteur

Vincent Demont

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