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2009

Enjeux et perspectives du Néolithique alpin : l’exemple de la Maurienne (Savoie – France)

Éric Thirault
Traduction(s) :
Issues and Perspectives of the Alpine Neolithic: the Case of the Maurienne (Savoie – France) [en]

Résumé

Nous questionnons ici la signification d’une recherche « alpine » en ce qui concerne le Néolithique, selon une double approche théorique et pratique à partir de l’exemple de la Maurienne (Savoie). L’adjectif alpin, accolé à celui de Néolithique, pourrait n’avoir qu’un sens géographique. Nous pensons néanmoins qu’il est chargé d’une référence implicite à l’« économie alpine », concept développé par les géographes, qui est un système économique moderne centré sur l’élevage des bovins pour la production de fromages de garde. Si les comparaisons entre l’époque moderne et le Néolithique sont hasardeuses, le concept de mobilité semble être un point commun, corollaire à celui d’identité.
La nécessité d’une approche régionale nous a conduit à développer des recherches en haute Maurienne, vallée axiale est-ouest des Alpes internes. Une documentation ancienne relativement abondante et les travaux de terrain de plusieurs archéologues bénévoles documentent de nombreux points d’occupation du territoire entre 500 et 1500 m d’altitude, avec quelques attestations jusqu’à 2200 m. Les premières occupations datées remontent à la culture des Vasi a Bocca Quadrata (2° moitié du V° millénaire av. J.-C.), mais ce n’est qu’au Néolithque final que deux sites fouillés permettent de se faire une idée des modalités de peuplement. La problématique des ressources exploitées par l’homme s’avère féconde dans ce cas, et révèle des marqueurs régionaux. En cela, plutôt que de concevoir un Néolithique alpin, nous préférons parler d’une occupation néolithique dans les Alpes.

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Notes de la rédaction

Cet article a reçu le soutien de TRACES (Travaux et Recherches archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés), du Ministère de la Culture et de la Communication, de l’Université de Toulouse, de l’Université Toulouse Jean Jaurès, de Liège Université, de l’ARSCAN – Ethnologie préhistorique, de La Région Occitanie Pyrénées Méditerranée, du CNRS (Centre national de la recherche scientifique).

Texte intégral

1« Choisir les montagnes comme terrain d’enquête [...] ajoute une difficulté au travail du chercheur car les hauts pays sont, plus que les autres lieux, investis d’imaginaire. Se déprendre des images admises, en retrouver les strates accumulées sous les descriptions et les documents, signifie alors d’abord déconstruire l’imaginaire citadin et la place assignée aux pays d’altitude dans de changeantes cosmographies et dans des visions de l’espace véhiculées souvent à l’insu des chercheurs. » Fontaine 2003, p. 5.

2Etabli pour les historiens des textes, ce constat vaut aussi pour des périodes plus anciennes : la Préhistoire des altitudes véhicule de riches imaginaires dans l’esprit des chercheurs. Pour les Alpes, il suffit de se remémorer le « Moustérien alpin » et son « culte de l’ours », ou bien l’émotion suscitée par la découverte, voici 15 ans, d’une momie congelée sur le glacier du Similaun. Il se passerait donc quelque chose de différent quand on étudie les hautes terres, qu’il convient de cerner pour fonder une recherche sur un socle sain (Beeching 1999b, 2003). Nous le tentons dans cette contribution en exposant notre démarche et nos résultats dans la vallée de la Maurienne.

Enjeux : théories et pratiques

3Depuis les travaux de V. Gordon Childe, le Néolithique est classiquement défini comme un stade techno- économique de l’histoire : les humains acquièrent les techniques de transformation du vivant à leur profit, élèvent des animaux et cultivent des plantes (Leroi- Gourhan 1962). Ces techniques s’insèrent dans une économie d’autosubsistance, ou « mode de production domestique » (Sahlins 1976). Dans le détail, ce processus offre une grande diversité selon les régions, et a pour corollaire de nombreuses transformations techniques, économiques, sociales, sanitaires et environnementales. Cependant, deux aspects sont mis en avant pour l’Europe occidentale : la sédentarité et la céréaliculture (Gallay 1995b).

4A cette définition économique, comprise comme période chronologique, s’est ajoutée une dimension sociale, par le rapprochement entre l’« économie néolithique » ou « stade néolithique » et le « communisme primitif » et certaines formes du « mode de production asiatique » définis par la pensée marxiste (Collectif 1974). Plus récemment, l’idée de sociétés égalitaires a été sérieusement malmenée au profit d’une vision dynamique où les évolutions locales et les fonctionnements sociaux inégalitaires sont placés en avant, dans une perspective historique non linéaire (Demoule 1993, Constantin et al. 1997, Pétrequin 2002, Coudart et al. 1999).

5Enfin, la notion d’autosubsistance est fortement contrebalancée par la dynamique des échanges dont l’intensité et la complexité sont aujourd’hui relevés par de nombreux travaux. Le monde minéral se prête parfaitement à la démonstration (par exemple, Binder et Perlès 1990, Pétrequin 2002, Ricq-de Bouard et Fedele 1993, Thirault 2004b), mais le pastoralisme reconnu à partir des lieux de parcage que sont les grottes-bergerie (Brochier et al. 1999, Brochier 2005), induit lui aussi des formes de mobilité et de complémentarité inter- sites encore mal définies. L’ampleur des circulations de savoirs, de savoir-faire, de biens et de personnes, voire de pensée idéologique (Thirault, 2007), conduit à s’interroger sur la possibilité d’une mobilité structurelle au sein du Néolithique et sape l’un de ses fondements : la sédentarité (Beeching et al. 2000, Beeching 2003).

6Insérée dans ce cadre conceptuel mouvant, la délimitation d’un Néolithique « alpin » est ancienne (Dellenbach 1935). Sous l’impulsion des travaux d’archéologie spatiale de terrain, menés d’abord dans la haute vallée de l’Adige (Bagolini 1986, 1987), puis dans le Valais, des modèles ont été proposés pour rendre compte d’une spécificité intrinsèque du Néolithique alpin. Ainsi, pour A. Gallay, le peuplement holocène du Valais est lié à une utilisation croissante des potentialités écologiques des milieux montagnards (Gallay 1983). Plus récemment, le même auteur a proposé un schéma de néolithisation de l’Europe en six stades géographiques, chronologiques et économiques (Gallay 1989, 2000). Les Alpes, placées en barrière majeure entre la Méditerranée et les grands bassins continentaux du Rhin et du Danube, appartiendraient au dernier stade avec une conquête progressive des massifs (phase néopionnière de l’auteur) puis une consolidation du peuplement (phase de stabilisation puis de croissance).

7D’autres auteurs se sont essayés à la modélisation, tels F. Fedele dont les propositions sont proches de celles d’A. Gallay (Fedele 1976, 1979, 1999) et A. Bocquet qui, dans une démarche plus empirique, ne diffère pas fondamentalement des précédents quant à la « conquête » progressive des milieux alpins au cours du temps (Bocquet 1997). Ces deux auteurs introduisent cependant les réseaux d’échanges au coeur de leur pensée, et intègrent donc de fait l’existence de mobilités intra-alpines.

8Mais en quoi le Néolithique alpin est-il perçu comme spécifique ? Nous pensons que cette idée a pris corps en prolongement implicite d’un autre concept, développé par les historiens, celui de l’« économie alpine » (Arbos 1922). Il s’agit de la mise en place d’une économie pastorale basée sur la production de fromages de garde (les « gruyères »), destinés aux marchés urbains. Une telle économie nécessite l’élevage de grands troupeaux de bovins et est rendue possible par l’exploitation des très forts dénivelés montagnards : l’étagement altitudinal de la végétation est modifié de manière à augmenter la production de nourriture, en développant les surfaces en herbe au détriment des cultures et des forêts. Ainsi, les bovins sont mis en pâture à des altitudes différentes selon la saison, et une partie de l’herbe est fauchée pour le fourrage hivernal. Ce système dit des « grandes montagnes », dominant mais pas toujours exclusif dans les Alpes non méditerranéennes, implique des savoir- faire spécifiques. En particulier, dans les Grandes Alpes, l’irrigation des pâtures et des prés de fauche permet d’accroître la pousse de l’herbe durant les périodes sèches de l’année, lorsque l’eau de fonte des neiges hivernales s’est écoulée. Quelles que soient les formules foncières et sociales, ce type de pastoralisme nécessite aussi une mobilité au cours de l’année, à l’intérieur du finage pour les remues des troupeaux (alpage et inalpage), mais aussi parfois à l’extérieur (hivernage dans les basses vallées, estive en altitude de bêtes louées ou achetées).

9Ce système est historiquement daté : il est mis en place à des périodes différentes selon les régions en fonction de l’essor urbain. Dans le Beaufortin (Savoie) par exemple, la prépondérance de l’élevage des bovins sur celui des ovins est établie à la fin du XIVème et au début du XVème siècle (Viallet 1993). Il s’agit d’une exploitation capitaliste dans le cadre d’une économie de marché qui n’exclue pas l’existence de pans entiers d’économie d’autosubsistance. Ce type de pastoralisme, qui a façonné les paysages alpins subactuels et en particulier les grands alpages d’altitude, a fortement marqué les mentalités savantes et populaires, au point d’en faire, plus ou moins implicitement, une réalité immuable. Ainsi, pensons-nous, le Néolithique alpin a-t’il pu se concevoir comme une étape formative de cette « économie alpine », dans une perspective historique linéaire conduisant de la « forêt primitive » à la nature harmonieusement agencée selon l’altitude par le labeur humain.

10Cependant, une nuance importante doit être introduite : les « grandes montagnes » et la production commerciale de « gruyères » ne se sont pas développées partout dans les Alpes ; d’autres systèmes agraires et/ou pastoraux ont vécu durant la même période, impliquant d’autres organisations territoriales et sociales. La diversité des situations, pour les époques médiévale et moderne, doit donc nous inciter à la prudence quant aux modèles possibles pour les périodes plus anciennes. Dans cette perspective de très longue durée, nous sommes loin des capacités techno-économiques du Néolithique, et penser des sociétés préhistoriques selon des concepts liés au Moyen-Age et à l’époque moderne ne nous paraît pas souhaitable, même si une approche diachronique longue permet de révéler des évolutions économiques (Sidi Maamar 2000). Cependant, une donnée fondamentale des sociétés alpines historiques est leur mobilité structurelle (Granet-Abisset 1997, Fontaine 2003), dont nous avons exposé par ailleurs les multiples facettes (Thirault 1999a). Nous persistons à penser qu’il y a là une matière à réflexion qui gagnerait à être plus utilisée par les préhistoriens, d’autant que l’orientation récente des recherches préhistoriques alpines, au moins en France, touche de près aux questions de mobilité par l’analyse des circulations de matériaux.

11Ainsi, le programme CIRCALP a été l’occasion de susciter ou de dynamiser les caractérisations physiques de matériaux, de rechercher les sources d’approvisionnement et de questionner leur signification sociale (Beeching dir. 1999). Les ressources préalpines (silex), mais aussi le cristal de roche et les roches tenaces à polir ont ainsi largement bénéficié de l’implication de plusieurs jeunes chercheurs. Mentionnons les travaux de C. Riche et C. Bressy sur les silex (Bressy 2003, Riche 1999, Pelegrin et al. 1999, Affolter et al. 1999), S. Cousseran et V. Brisotto sur les quartz hyalins (Brisotto 1999, Cousseran 1999, 2000) et nos propres recherches sur les roches tenaces destinées aux lames de hache, aux armatures de flèche et à la parure (Thirault et al. 1999, Thirault 2004b, 2005). En outre, les problématiques alpines des circulations de matériaux s’inscrivent dans des mouvements de portée plus large, comme le montrent les débats autour des longues lames polies en roches alpines et leurs circulations européennes (Cordier et Bocquet 1998, Klassen 2002, Pétrequin et al. 2002, 2003, Thirault ibid.).

12La question des identités alpines n’est pas nouvelle : la répartition nord-alpine et lémanique des sépultures de type Chamblandes au Néolithique moyen est un fait incontestable (4800-3300 avant J.-C. ; Gallay 1977, Baudais et Kramar 1990, Bocquet 1997, Moinat et Chambon dir. 2007), tandis que, au Néolithique final (IIIème millénaire avant J.-C., les stèles anthropomorphes de Sion et d’Aoste démontrent une communauté idéologique forte entre le Valais et le Val d’Aoste (Gallay 1995a, Mezzena 1997, Bazzanella et Marchi 1995). Plus récemment, les identités culturelles et les mobilités d’idées et de personnes ont été appréhendées par l’entremise de certains types d’armatures de flèche (Durand 1999, Thirault 2004a) ou de la céramique (Beeching 1999a, 2002). De même, la mobilité est induite par la reconnaissance des grottes utilisées comme bergeries, dont l’ampleur et la chronologie sont variables selon les régions (cf. supra). Pour les Préalpes françaises, un seuil est effectif au Néolithique moyen ; dans les Alpes internes, les données ne remontent pas avant le Néolithique final, mais la documentation est quasi-inexistante (site des Balmes à Sollières : Brochier et al. 1999). De ces travaux, il ressort nettement que les circulations et les identités sont contrastées d’une région à l’autre à l’intérieur des Alpes, et ce dès le Néolithique moyen S’il n’est pas possible de cerner des particularismes alpins pour le Néolithique, il n’est donc pas possible de parler d’un Néolithique alpin de manière globale (Beeching 2003).

La Maurienne : un choix

13Ce long préambule vise à cerner la pertinence d’une interrogation proprement alpine concernant la Préhistoire récente. Il nous semble que les approches globalisantes ne sont plus efficaces et qu’il faut désormais travailler à une échelle plus restreinte, massif, vallée, micro- région, afin d’établir une grille serrée de documents archéologiques dans un cadre géographique homogène (Beeching et Brochier dir. 1994, Beeching et Brochier à paraître). Le maillage spatial et temporel trop lâche des données archéologiques nuit à la cohérence de l’analyse. Il en est de même pour les études polliniques, souvent sollicitées dans les débats sur l’anthropisation, qui fournissent des données précieuses mais ponctuelles, et qui ne permettent pas à ce jour de proposer des modèles évolutifs satisfaisants du couvert végétal et de son anthropisation dans les Alpes. Seule la multiplication des analyses sur une maille territoriale resserrée et selon des gradients altitudinaux permettra, comme dans les Pyrénées, de progresser sur ce point (Galop et al. 2003). Nous pensons que le retour au terrain archéologique doit être conduit dans des espaces circonscrits et qu’il faut le mener en profondeur et dans la durée. La recherche archéologique est lente, spécialement en contexte montagnard où les sites s’esquivent sous les pas des prospecteurs. Partant de ce principe, n’importe quel lieu convient au projet d’établir les modalités de peuplement holocène des milieux montagnards.

14Nos recherches nous ont conduit à porter la plus grande attention aux systèmes de productions, d’échanges et d’usages de biens dans les Alpes occidentales, en particulier pour les lames de hache (Thirault 2004b). Dans cette problématique, les vallées et les reliefs intra-alpins sont investis d’une grande potentialité informative, mais souffrent d’un déficit documentaire. Ce double constat nous a conduit à choisir la Maurienne comme terrain d’étude suite à des rencontres et des opportunités qu’il est inutile de préciser ici (fig. 1).

fig. 1 : La Maurienne, une vallée transversale aux Alpes occidentales

fig. 1 : La Maurienne, une vallée transversale aux Alpes occidentales

15Rappelons cependant ce qu’est la Maurienne (fig. 2) : une grande vallée qui draine de l’Est vers l’Ouest les eaux du bassin de l’Arc, affluent de l’Isère, sur plus de 120 km de longueur ; une profonde entaille dans les hauts reliefs métamorphiques alpins, entre Belledonne à l’Ouest, la Vanoise au Nord, le Gran Paradiso à l’Est et l’Oisans au Sud ; un axe de circulation entre les avant-pays savoyards et la ligne de partage des eaux avec le bassin du Pô, dont les vallées s’abaissent rapidement vers l’Est sur le versant italien ; une vallée qui borde la limite septentrionale des influences méditerranéennes, où les transhumances provençales sont parfois venues s’établir au temps de leur plus grande extension. En résumé, un transect d’envergure entre les basses terres rhodaniennes et les cols transalpins, entre les Alpes continentales et les Alpes méditerranéennes. L’enjeu d’une problématique centrée sur le Néolithique dépasse donc largement le cadre régional. Etablir les modalités de peuplement de la Maurienne devrait conduire à documenter les liens, les seuils et les frontières de part et d’autre de la chaîne alpine, tant entre l’Ouest et l’Est que le Nord et le Sud, entre les cultures issues de la néolithisation méditerranéenne et celles du monde danubien, entre l’Europe centrale et occidentale.

fig. 2 : Carte de répartition des découvertes néolithiques en Maurienne, Tarentaise et haut val de Suse, d’après Rey et Thirault 1999, actualisé pour la Maurienne

fig. 2 : Carte de répartition des découvertes néolithiques en Maurienne, Tarentaise et haut val de Suse, d’après Rey et Thirault 1999, actualisé pour la Maurienne

Cols mentionnées : AMB : col d’Ambin (2899 m) ; ARE : Cormet d’Arêches (2109 m) ; AUS : col d’Aussois (2916 m) ; AUT : col de l’Autaret (3072 m) ; BAS : col de Basmont (1791 m) ; BAT : col de la Bathie (1992 m) ; CLA : col Clapier (2477 m) ; CRF : col de la Croix de Fer ( 2068 m) ; ETR : col de la Vallée Etroite (2434 m) ; FRE : col du Fréjus (2540 m) ; GAL : col du Galibier (3642 m) ; GCF : Grand Col Ferret (2537 m) ; GLA : col du Glandon (1924 m) ; GMC : col du grand Mont-Cenis (2083 m) ; ISE : col de l’Iseran (2762 m) ; LAU : col du Lautaret (2057 m) ; MAD : col de la Madeleine (1993 m) ; MGE : col de Montgenèvre (1850 m) ; PRN : col des Prés Nouveaux (2290 m) ; PMC : col du Petit Mont-Cenis (2183 m) ; PSB : col du Petit Saint-Bernard (2188 m) ; ROS : Cormet de Roselend (1968 m) ; ROU : col de la Roue (2541 m) ; SES : col de Sestriere (2033 m) ; VAN : col de la Vanoise (2515 m).

16Inventaire des découvertes (pour les références, cf. Rey et Thirault 1999). Tarentaise : 1. Aigueblanche « Bellecombe ». 2. Aime « Le Replat ». 3. Aime « Saint-Sigismond ». 4. Aime « Villette ». 5. Bourg-Saint-Maurice « Le Châtelard ». 6. Bozel « Les Moulins/ Chenêt des Pierres ». 7. Fontaine-le-Puits, dans le village. 8. Granier. 9. Hautecour « Le Villard d’Hautecour ». 10. La Léchère « Notre-Dame-de-Briançon ». ! 11. Saint-Jean-de-Belleville. 12. Seez « col du Petit Saint-Bernard ». Maurienne : 13. Albiez- Montrond « Albiez-le-Vieux ». 14. Albiez-Montrond « Montrond ». 15. Aussois « Le Coin ». 16. Aussois « Les Lozes ». 17. Aussois « Marie-Christine ». 18. Bessans « Le Château ». 19. Fontcouverte-la-Toussuire « Comborsière ». 20. Fontcouverte-la-Toussuire, maison Bouttaz. 21. Fontcouverte-la-Toussuire « Pierra Grala ». 22. Jarrier, défilé de Pontamafrey. 23. Lanslebourg, rive sud du lac du Mont-Cenis. 24. Lanslevillard, au pied du col du Mont-Cenis. 25. Modane. 26. Modane « Le Lavoir ». 27. Modane « Loutraz ». 28. Saint-André. 29. Saint-Colomban-les-Villards « Combe du Tepey ». 30. Saint-Jean-d’Arves. 31 et 32. Saint- Jean-de-Maurienne. 33. Saint-Jean-de-Maurienne « Grandes Terres ». 34. Saint-Julien-Montdenis. 35. Saint-Martin-la-Porte. 36. Saint-Martin-la-Porte, col de Porte. 37. Saint-Martin-la-Porte « grotte des Charmettes ». 38. Saint-Martin-la-Porte « grotte de Vulliermet ». 39. Saint-Michel-de-Maurienne. 40. Saint-Michel-de-Maurienne « La Buffaz ». 41. Saint-Pancrace. 42. Saint- Sorlin-d’Arves. 43. Sollières-Sardières « Les Balmes », grotte et replat. 44. Sollières-Sardières « abri du Châtel ». 45. Villarodin- le-Bourget « Amodon ». 46. Villarodin-le-Bourget « Chatalamia ». 47. Villarodin-le-Bourget « Rocher des Amoureux ». Val Susa et Val Chisone : 48. Chianocco « Orrido ». 49. Chiomonte « La Maddalena ». 50. Novalaise. 51. Oulx. 52. Roreto « Balm’Chanto ». 53. Salbertrand. 54. Susa. Ajouts en Maurienne : 55. Lanslebourg, rive du lac du Mont-Cenis : une lame de hache découverte par un particulier (information orale J.-C. Ozanne). 56 : Bonneval-sur-Arc « Belle Côte » : une possible ébauche de lame de hache (Rey 1999, Thirault 2004b).

La Maurienne : historique des recherches sur le Néolithique

17L’historique des recherches dans les deux grandes vallées alpines de la Maurienne et de la Tarentaise a déjà été établi (Rey 1999, Rey et Thirault 1999 ; fig. 2). En Maurienne, nous retiendrons trois faits : une activité ancienne de prospection, qui a permis de nombreuses découvertes par rapport à d’autres régions alpines (37 points), mais une carence notable de sites néolithiques avérés (11) ; une activité d’archéologues amateurs et bénévoles, y compris pour la seule fouille néolithique organisée jusqu’à la fin du XXème siècle, celle des Balmes à Sollières ; des connaissances très éparses, dont le point le plus fort est la présence de sites et d’indices néolithiques depuis le fond de vallée jusqu’à des altitudes élevées (2200 m environ).

18Notre travail de terrain a été initié suite à la découverte d’un site néolithique par J.-C. Ozanne à Bessans, en fond de vallée à 1750 m d’altitude, site lié à la production d’armatures polies en serpentinites et amphibolites (Rey et Thirault 1999, Thirault 2004a). Mais très vite, il nous est apparu que la problématique de l’exploitation des roches tenaces ne permettrait pas de rendre compte de manière satisfaisante des modalités de peuplement humain. Nous avons donc élargi notre champ d’étude en effectuant un diagnostic complet du site du Rocher du Château à Bessans (1997, 2002, 2003) assorti de prospections thématiques sur toute l’étendue de la moyenne et haute Maurienne (1998) ou plus spécifiquement sur le bassin de Bessans (1997 et 2004 - 2006). La dernière opération vise à documenter le premier peuplement d’une oasis d’altitude : la plaine de Bessans (1700-1800 m) et les reliefs avoisinants (jusqu’à 3000 m pour des sommets dépassant 3500 m), par des prospections de surface et des sondages systématiques sur les sites potentiels. Cette opération n’est pas encore achevée et les résultats en sont préliminaires. Précisons que ces opérations sont effectuées avec l’aide d’équipes bénévoles, grâce au soutien financier du Ministère de la Culture, du Conseil Général de la Savoie et du Parc National de la Vanoise, subsides modestes complétés par les moyens logistiques du Centre d’Archéologie Préhistorique de Valence (UMR 5138 du CNRS).

Le premier peuplement holocène en Maurienne : acquis et interrogations

19La carte et l’inventaire publiés en 1999 n’ont pas subi de modifications significatives (fig. 2). Le semis de sites et de découvertes isolées montre des concentrations dont la pertinence archéologique n’est pas assurée. Relevons le vide de la basse Maurienne, des concentrations dans la vallée des Arves, autour de Saint-Jean-de-Maurienne et de Saint-Michel-de- Maurienne, ainsi qu’entre Modane et Sollières, à des altitudes comprises entre 500 et 1500 m. Plus à l’Est, le site du Château à Bessans est encore bien isolé (1750 m). Ajoutons à ces découvertes de vallée des indices à plus haute altitude, entre 2000 et 2200 m, répartis sur le versant méridional de la Maurienne, qui soulignent l’importance des circulations d’altitude et des franchissements de cols : les trois cols du Fréjus, de la Roue et de la Vallée Etroite, l’ensellure du Mont- Cenis et le secteur des sources de l’Arc.

20A ce jour, seuls cinq sites néolithiques ont fait l’objet d’un travail plus approfondi. Deux d’entre eux, le Rocher des Amoureux à Villarodin et l’abri du Châtel à Sollières, ont été découverts lors de fouilles effectuées par J.-C. Ozanne sur des occupations protohistoriques, et demeurent quasiment inédits (Aubin dir. 1997, Ozanne 1992, 1994). La présence du Néolithique moyen et final est attestée. Les Balmes à Sollières ont été révélées en 1972 par R. Chemin, et des fouilles ont été menées successivement par R. Chemin, F. Ballet, P. Benamour puis J. Vital jusqu’en 1994 (Benamour 1993, Brochier et al. 1999, monographie en cours, Vital dir.). Plusieurs phases du Néolithique final sont attestées. En 2005, nous avons mené une intervention sur le replat adjacent à la grotte et démontré la réalité d’une occupation de plein-air au Néolithique final, à 1350 m d’altitude. A Bessans (fig. 3), une série de sondages dans l’abri de pied de paroi du Château (1750 m), connu antérieurement pour ses peintures rupestres (fig. 5 et 6), nous a permis d’établir une séquence d’occupation couvrant le Néolithique moyen et final, avec une grande richesse documentaire sur le paléoenvironnement et son exploitation par l’homme (Thirault à paraître a, Thirault et Pallier 2006). Enfin, le site de Chatalamia à Villarodin, perché sur un promontoire au-dessus de Modane à 1500 m d’altitude environ, fait l’objet de notre part de prospections de surface depuis 1998 (fig. 7). Une occupation néolithique est attestée, au moins pour la fin de la période.

fig. 3 : La plaine de Bessans vue depuis le Nord. Le Rocher du Château occupe le centre du cliché, en fond de vallée. Cliché de l’auteur.

fig. 3 : La plaine de Bessans vue depuis le Nord. Le Rocher du Château occupe le centre du cliché, en fond de vallée. Cliché de l’auteur.

fig. 4 : Le Rocher du Château à Bessans vu de puis le Nord

fig. 4 : Le Rocher du Château à Bessans vu de puis le Nord

Le site néolithique occupe le pied de la paroi tournée vers l’Est.

Cliché de l’auteur

fig. 5 : Le Château à Bessans

fig. 5 : Le Château à Bessans

Un détail du panneau des cerfs, peint en rouge.

Cliché de l’auteur, pris en 2004.

fig. 6 : Le Château à Bessans

fig. 6 : Le Château à Bessans

Le même détail du panneau des cerfs ; après travail sur les couleurs pour faire ressortir la peinture.

fig. 7 : Le site de Chatalamia à Villarodin-Le Bourget

fig. 7 : Le site de Chatalamia à Villarodin-Le Bourget

L’implantation néolithique est perchée sur le rocher qui se détache du versant, à 1500 m d’altitude.

Cliché de l’auteur

21Dans la mesure où l’étude et la publication des sites fouillés sont en cours, et que les projets nouveaux ne sont pas achevés, il est difficile de proposer des lignes de force interprétatives sur le Néolithique en Maurienne. Précisons néanmoins quelques avancées dans les connaissances, dont la démonstration est publiée par ailleurs ou le sera prochainement.

22En premier lieu, l’ancienneté du peuplement. A ce jour, nous ne connaissons pas de site irréfutablement antérieur au Néolithique, mais, étant donné la chronologie du déglacement alpin, rien ne s’oppose à ce que des groupes humains aient pénétré en Maurienne durant le Tardiglaciaire ou l’Holocène ancien, soit le Paléolithique supérieur récent et le Mésolithique. Le Néolithique ancien est également absent. La plus ancienne occupation avérée est celle du Château à Bessans, très orientale, et reliée à la culture italienne des Vasi a Bocca Quadrata (VBQ : vases à ouverture quadrangulaire ; Thirault à paraître). La datation de ces occupations s’inscrit dans la deuxième moitié du Vème millénaire avant J.-C. Il existe donc à cette période une emprise du VBQ sur la Maurienne dont il serait bon de cerner l’ampleur géographique. Quoi qu’il en soit, ces données sont à relier à l’existence d’implantations VBQ (phase 2 de la chronologie italienne) dans les vallées piémontaises adjacentes (Fozzati et Bertone 1984, Venturino Gambari 1998) et en Tarentaise sur les sites des Moulins/Chenêt des Pierres à Bozel et Dos de Borgaz à Aime (Rey 2006, Rey à paraître). Au-delà des vallées intra-alpines, l’impact VBQ est bien établi dans le Valais, les Alpes françaises et jusqu’au Rhône, mais il ne concerne que la céramique (Bazzanella 1997, Beeching et al. 1997, Beeching 1999a, 2003). De ce fait, la nature de la présence VBQ en France est fort différente selon que l’on se trouve dans les Alpes internes, où il s’agit dquote occupations de la culture VBQ elle- même, ou dans les Préalpes et la vallée du Rhône, où seule une influence peut être perçue dans les formes et les techniques céramiques (Beeching 1999). Une phase plus récente du Néolithique moyen en terminologie française ou Neolitico recente en terminologie italienne semble présente en Maurienne, mais de manière peu déterminante à Bessans/le Château (armatures à rapprocher du Chasséen méridional ; Thirault à paraître). Par contre, la fin du Néolithique est représentée sur les cinq sites mentionnés, sous des statuts divers qui démontrent une diversité fonctionnelle des implantations : grotte-bergerie et possible habitat de plein-air aux Balmes à Sollières, passages répétés dans l’abri du Château à Bessans.

23La fonction des sites est encore obscure, d’autant plus que les deux fouilles de Bessans et de Sollières font l’objet d’études pluridisciplinaires non achevées à ce jour. Relevons néanmoins que l’occupation VBQ de Bessans n’est certainement pas pérenne, ce qui implique que ce site prend place dans un réseau territorial plus large, englobant les vallées piémontaises toutes proches par-delà les cols. Pour le Néolithique final, un lien se dessine avec les ressources lithiques : production d’armatures polies en serpentinite à Bessans (Thirault 2004a), exploitation des quartzites à grain fin à Chatalamia. Dans cette esquisse, les Balmes de Sollières pourraient représenter un habitat plus pérenne, à une altitude inédite pour la période (1350 m).

24La problématique des ressources et de leur appropriation par l’homme apparaît donc fondamentale pour la compréhension du premier peuplement intra-alpin : ressources animales, végétales mais aussi lithiques. Ainsi, la focale locale rejoint une analyse plus globale des reliefs puisque, par exemple, les trois sites présentés ci-dessus livrent les preuves de la production de lames de hache en éclogites et omphacitites, matériaux issus de gîtes piémontais proches. Sous des modalités diverses, ils appartiennent au cercle des producteurs de ces outillages destinés à une intense circulation en direction de l’Ouest dès le VBQ (Thirault 2004b).

Perspectives

25Les modalités de peuplement holocène de la Maurienne sont loin d’être connues avec la précision souhaitable. Néanmoins, les premiers résultats permettent d’infirmer le cadre conceptuel préalable qui posait une certaine linéarité chronologique dans la « conquête » des reliefs intra-alpins, terme auquel nous préférons celui de peuplement. Ainsi, si le Néolithique dans les Alpes est aussi riche et complexe que partout ailleurs, les caractères identitaires alpins apparaissent de plus en plus nettement dès le Néolithique moyen. Mais, pour autant, il s’agit de marqueurs régionaux autant qu’alpins, qui ne peuvent fonder à eux seuls le Néolithique alpin.

26Répétons-nous, il est impératif de revenir au terrain pour documenter de manière précise, à l’échelle locale et régionale, les séquences évolutives du Néolithique. Il s’agit là d’une démarche de longue haleine, ingrate et fragile dans le contexte actuel de durcissement des sciences au profit des disciplines déclarées plus « scientifiques » ou plus utiles, en tous cas plus rapides dans leurs protocoles et dans leurs résultats que ne le sont les sciences humaines.

27Nota Bene : une première version de ce texte, intitulée « Le Néolithique d’une vallée alpine : la Maurienne (Savoie - France). Enjeux, avancées, perspectives », est parue dans les Actes du Séminaire de clôture du programme de recherche « Alpis Graia. Archéologie sans frontières au col du Petit-Saint-Bernard » (Thirault 2006). La présente version a été rédigée fin 2005. Le lecteur jugera des progrès accomplis depuis cette date.

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THIRAULT E., SANTALLIER D., VéRA R. (1999) – Les matériaux lithiques polis du Néolithique rhône-alpin : de la caractérisation à l’interprétation archéologique. In : Beeching dir - Circulations et identités culturelles alpines à la fin de la Préhistoire. Matériaux pour une étude (programme collectif CIRCALP 1997/1998). Valence : Centre d’Archéologie Préhistorique (Travaux du Centre d’Archéologie Préhistorique de Valence, n° 2), p. 259-296, 8 fig.

VENTURINO GAMBARI M. (1998) - Il Neolitico e l’Eneolitico in Piemonte. In - Atti della XXXII riunione scientifica. Preistoria e Protostoria del Piemonte, Alba, 29 sett.-1° ott. 1995. Firenze : Istituto italiano di Preistoria e Protostoria, p. 33-64, 10 fig., 2 tabl.

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Table des illustrations

Titre fig. 1 : La Maurienne, une vallée transversale aux Alpes occidentales
URL http://journals.openedition.org/palethnologie/docannexe/image/624/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 136k
Titre fig. 2 : Carte de répartition des découvertes néolithiques en Maurienne, Tarentaise et haut val de Suse, d’après Rey et Thirault 1999, actualisé pour la Maurienne
Légende Cols mentionnées : AMB : col d’Ambin (2899 m) ; ARE : Cormet d’Arêches (2109 m) ; AUS : col d’Aussois (2916 m) ; AUT : col de l’Autaret (3072 m) ; BAS : col de Basmont (1791 m) ; BAT : col de la Bathie (1992 m) ; CLA : col Clapier (2477 m) ; CRF : col de la Croix de Fer ( 2068 m) ; ETR : col de la Vallée Etroite (2434 m) ; FRE : col du Fréjus (2540 m) ; GAL : col du Galibier (3642 m) ; GCF : Grand Col Ferret (2537 m) ; GLA : col du Glandon (1924 m) ; GMC : col du grand Mont-Cenis (2083 m) ; ISE : col de l’Iseran (2762 m) ; LAU : col du Lautaret (2057 m) ; MAD : col de la Madeleine (1993 m) ; MGE : col de Montgenèvre (1850 m) ; PRN : col des Prés Nouveaux (2290 m) ; PMC : col du Petit Mont-Cenis (2183 m) ; PSB : col du Petit Saint-Bernard (2188 m) ; ROS : Cormet de Roselend (1968 m) ; ROU : col de la Roue (2541 m) ; SES : col de Sestriere (2033 m) ; VAN : col de la Vanoise (2515 m).
URL http://journals.openedition.org/palethnologie/docannexe/image/624/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 124k
Titre fig. 3 : La plaine de Bessans vue depuis le Nord. Le Rocher du Château occupe le centre du cliché, en fond de vallée. Cliché de l’auteur.
URL http://journals.openedition.org/palethnologie/docannexe/image/624/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 84k
Titre fig. 4 : Le Rocher du Château à Bessans vu de puis le Nord
Légende Le site néolithique occupe le pied de la paroi tournée vers l’Est.
Crédits Cliché de l’auteur
URL http://journals.openedition.org/palethnologie/docannexe/image/624/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 132k
Titre fig. 5 : Le Château à Bessans
Légende Un détail du panneau des cerfs, peint en rouge.
Crédits Cliché de l’auteur, pris en 2004.
URL http://journals.openedition.org/palethnologie/docannexe/image/624/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 232k
Titre fig. 6 : Le Château à Bessans
Légende Le même détail du panneau des cerfs ; après travail sur les couleurs pour faire ressortir la peinture.
URL http://journals.openedition.org/palethnologie/docannexe/image/624/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 192k
Titre fig. 7 : Le site de Chatalamia à Villarodin-Le Bourget
Légende L’implantation néolithique est perchée sur le rocher qui se détache du versant, à 1500 m d’altitude.
Crédits Cliché de l’auteur
URL http://journals.openedition.org/palethnologie/docannexe/image/624/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 191k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Éric Thirault, « Enjeux et perspectives du Néolithique alpin : l’exemple de la Maurienne (Savoie – France) »Palethnologie [En ligne], Contributions, mis en ligne le 01 janvier 2009, consulté le 18 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/palethnologie/624 ; DOI : https://doi.org/10.4000/palethnologie.624

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Auteur

Éric Thirault

Membre Associé UMR 5608 du CNRS TRACES
ericthirault[at]hotmail.com

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Droits d’auteur

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