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Dossier

Quand la redécouverte de chapiteaux romans du cloître de Saint-Pons-de-Thomières (Hérault) renouvelle l’intérêt de l’usage du marbre dans l’abbaye au Moyen Âge

When the rediscovery of Romanesque capitals at the Saint-Pons-de-Thomières cloisters (Hérault) renews interest in the use of marble in Abbeys in the Middle Ages
Antoine Le Clézio et Géraldine Mallet

Résumés

Les carrières de marbre de Saint-Pons-de-Thomières ont fourni le matériau qui a permis d’embellir l’ancien monastère bénédictin fondé à l’époque carolingienne. Les vestiges médiévaux conservés datent pour l’essentiel des XIIe (?) et XIIIe siècles. Certains sont toujours en place (portails occidental et nord) ou dispersés dans diverses collections en France et à l’étranger. L’article présente un état de la question et soulève des questions qui permettent d’établir de nouvelles pistes de recherches pour aller plus loin dans la connaissance de cet ensemble monumental trop méconnu.

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Texte intégral

  • 1 LE CLÉZIO, Antoine. La sculpture monumentale de l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Pons-de-Thom (...)
  • 2 SAHUC, Joseph. « L’art roman à Saint-Pons-de-Thomières ». Mémoires de la Société archéologique de M (...)
  • 3 SAHUC, op. cit., pl. B 5 et 6. MALLET Géraldine. De Catalogne en Languedoc méditerranéen. Essai sur (...)

1Bien qu’ayant déjà fait l’objet d’études, il semblait intéressant de reprendre en 2014 la question de la sculpture à Saint-Pons-de-Thomières à travers un regard renouvelé. La préparation d’un mémoire de master recherche en histoire de l’art médiéval sur les reliefs en marbre de l’ancienne abbaye a été l’occasion de faire un récolement des éléments dispersés dans diverses collections françaises et étrangères1. L’article de Joseph Sahuc publié en 1908 dans les Mémoires de la Société archéologique de Montpellier2 est une source essentielle pour qui s’intéresse au cloître disparu. L’auteur y raconte l’histoire de l’abbaye et de ses bâtiments, qu’il décrit avec précision, et propose une série de photographies où apparaissent tous les reliefs, essentiellement issus du cloître, encore conservés sur place. C’est grâce à ces planches qu’un chapiteau roman en marbre rose, acquis dans les années 1980 par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, attribué sur la base d’expertises à l’ancienne tribune-jubé de l’abbatiale de Saint-Michel-de-Cuxa, a pu retrouver en 2009 sa véritable origine3 (fig. 1, 1bis).

Fig. 1.

Fig. 1.

Prieuré de Serrabone (Pyrénées-Orientales), église collégiale Sainte-Marie ; chapiteau en marbre blanc rosé provenant de Saint-Pons-de-Thomières, milieu XIIesiècle

© A. Roura, 1990

Fig. 1bis.

Fig. 1bis.

Prieuré de Serrabone (Pyrénées-Orientales), église collégiale Sainte-Marie ; chapiteau en marbre blanc rosé provenant de Saint-Pons-de-Thomières, milieu XIIe siècle

© A. Roura, 1990

  • 4 Cette scène avait été identifiée comme le baptême du Christ par Jean-Baptiste, mais le personnage p (...)
  • 5 Comme, par exemple, à Cluny, Maguelone, Saint-Gilles-du-Gard, pour ne citer que quelques exemples p (...)

2Les récentes recherches effectuées pour le mémoire de master ont, quant à elles, permis de reconnaître un autre chapiteau en marbre rose clair chez un particulier. L’œuvre n’était pas inconnue des historiens de l’art qui s’étaient intéressés à l’ensemble des sculptures du cloître du monastère bénédictin, mais les scènes de décor n’avaient pas été correctement identifiées. Sur les trois faces sculptées, les personnages sont disposés par paire. On reconnaît sur un côté la décollation d’un saint, peut-être Paul en raison des caractères physiques de son visage, barbu et au front dégarni (fig. 3), et, par association avec un des protagonistes de l’épisode suivant, celui du Quo vadis domine, c’est-à-dire l’apparition du Christ à Pierre fuyant les persécutions romaines4 (fig. 2). Sur la troisième face, deux saints se font face, vraisemblablement Pierre et Paul, ceux-ci étant le plus souvent associés5 (fig. 4).

Fig. 2.

Fig. 2.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), collection particulière ; chapiteau en marbre blanc rosé, scène du « Quo vadis domine », v. 1230‑1250

© Géraldine Mallet, 2015

Fig. 3.

Fig. 3.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), collection particulière ; chapiteau en marbre blanc rosé, scène de décollation de saint Paul (?), v. 1230‑1250

© Géraldine Mallet, 2015

Fig. 4.

Fig. 4.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), collection particulière ; chapiteau en marbre blanc rosé, saint Pierre et saint Paul (?), v. 1230‑1250

© Géraldine Mallet, 2015

  • 6 BUSSIS-TAIT, Leslie. Sculpture from the Church and Cloister of Saint-Pons-de-Thomières. Thèse de do (...)
  • 7 GLEIZES, Jean-Pierre. Saint-Pons-de-Thomières. Richesses du passé, richesses de demain. Saint-Pons, (...)
  • 8 Essai de nomenclature des carrières françaises de roches de construction et de décoration. Givors, (...)
  • 9 ANGLADE, Louis. « L’exploitation des marbres dans l’Hérault du XVIIe au XXe siècle et les souvenirs (...)
  • 10 Voir dans le même numéro : RAYNAUD, Suzanne, FABRE, Roger. « Les marbres du Languedoc et des Pyréné (...)
  • 11 pierresud.brgm.fr
  • 12 La carrière, située à l’entrée de Saint-Pons, porte aussi le nom de son exploitant au XXe siècle, G (...)
  • 13 Un chapiteau romain, conservé dans le hall de l’Hôtel de Ville de Saint-Pons-de-Thomières, témoigne (...)

3Jusqu’aux travaux de Leslie Bussis-Tait, la sculpture de Saint-Pons n’avait fait l’objet que de quelques articles reprenant bien souvent les idées de Joseph Sahuc. La Museum Educator du musée des Cloisters (New York), où sont conservés quelques éléments du cloître, a axé ses recherches sur l’iconographie et la définition de groupes d’œuvres6. La question des matériaux dans lesquels avaient été taillées et sculptées les colonnes claustrales n’apparaissait que de façon marginale. Ce n’est que tardivement, à partir des deux dernières décennies du XXe siècle, avec le développement d’une approche plus archéologique des œuvres, due à un renouvellement de l’histoire de l’art, que l’intérêt pour les aspects plus matériels et techniques a commencé à venir en complément des études stylistiques et iconographiques plus classiques. Le marbre de Saint-Pons n’était pas oublié pour autant. Les travaux historiques sur l’abbaye, promue au rang cathédral en 1318, et sur le village ne manquaient pas d’y faire référence. Toutefois, les approches plus centrées sur les matériaux lithiques sont relativement récentes, datant essentiellement de la fin des années 19907. Quant aux inventaires nationaux des roches de construction et de décoration, ils ne manquaient pas de signaler les marbres de Saint-Pons désignés sous les noms de « Fleur de pêcher », « Kuros fleur de pêcher », « Kuros doré », « Kuros violet »8 ainsi que de « Jaspé romain » et « Fleur de Bruyère »9. Ces multiples appellations révèlent une partie de la grande variété des roches marbrières que renferment les montagnes de Saint-Pons et de ses proches alentours. Pour en estimer l’ampleur, il est nécessaire de prendre également en compte les œuvres conservées qui, parfois, présentent des faciès différents. Ainsi la gamme comprend des marbres d’un blanc pur ou presque, veiné de gris bleuté ou de jaune doré ; de couleur jaune très pâle à larges veines et arabesques de divers tons violets, ou encore dorés. Quand il est rose, les veines sont blanches, parfois grisâtres, ou d’un rose plus soutenu voire violet. Il peut encore être blanc doré, jaune moucheté, blanc plus ou moins teinté et veiné de multiples coloris : violet, rouge incarnat, vert, rose et même noir10. Neuf carrières ont été recensées par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans le cadre du projet PierreSud11. Deux d’entre elles restent sans nom connu ; elles sont sur le site dit d’Artenac, les autres se nomment Rieussec, Lauzet, le Pigeonnier de Resplandy12 et La Gargne (fig. 5). Alors que des pièces antiques révèlent d’un usage précoce du marbre de Saint-Pons13, en l’absence de traces archéologiques et de documents d’archives on ne peut savoir quelles étaient les carrières ouvertes et exploitées durant l’Antiquité. La même question se pose pour la période médiévale, dont on ne peut douter d’une production marbrière soutenue au regard des innombrables vestiges provenant, pour l’essentiel, du monastère.

Fig. 5.

Fig. 5.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), carrières près du Jaur (actuelles carrières des « Marbres de France ») ; front de taille

© Géraldine Mallet, 2007

Du marbre pour l’église

  • 14 Parmi les publications présentant l’historique de l’abbaye : Sahuc, 1908, op. cit. ; BARTHES, Josep (...)

4L’historique de l’abbaye bénédictine de Saint-Pons-de-Thomières a été retracé par divers auteurs14. Il ne s’agit pas ici de les paraphraser mais de présenter un court résumé afin de replacer le monastère dans la période médiévale et, surtout, de situer dans la mesure du possible les principales phases de construction et d’ornementation durant lesquelles on eut recours aux ressources marbrières locales.

5C’est dans un site occupé depuis au moins l’époque romaine que fut créé l’établissement monastique à l’époque carolingienne, en l’an 936, par le comte de Toulouse et duc d’Aquitaine, Raymond Pons III et sa seconde épouse, Garsinde. Les premiers religieux, d’obédience bénédictine, étaient issus de l’abbaye Saint-Géraud d’Aurillac (Cantal). Les constructions du Xe siècle ayant laissé place à de nouvelles au cours des siècles restent à ce jour méconnues. Avait-on dès lors employé le marbre des montagnes voisines ? C’est fort possible compte tenu de la proximité des gisements, mais aucun vestige attesté ne permet de l’assurer, contrairement aux réalisations romanes pour lesquelles le marbre local a été utilisé non seulement pour le bâti, associé à des matériaux moins nobles, mais aussi pour les décors tant intérieurs qu’extérieurs.

  • 15 BONDE, Sheila. Fortress-Churches of Languedoc. Architecture, Religion and Conflict in the High Midd (...)
  • 16 Les questions de datations ne faisant pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique s’intér (...)
  • 17 Pour une évolution du bâti de l’église au cours des siècles, voir les propositions graphiques de Fr (...)
  • 18 DURLIAT, Marcel. « Saint-Pons-de-Thomières ». Congrès archéologique de France. 108e session (1950)  (...)

6Selon les travaux de Sheila Bonde15, l’église romane, qui a été très remaniée au cours des siècles, aurait connu deux phases de construction, une première au XIe siècle, avec un chevet semi-circulaire ouvrant sur un étroit mais profond transept poursuivi à l’ouest par une nef unique. Au siècle suivant, deux absidioles auraient été ajoutées sur les croisillons du transept et les murs de la nef auraient été renforcés par de puissants contreforts pour recevoir la retombée d’une voûte et asseoir une galerie – sorte de chemin de ronde – dans la partie supérieure16. Toute la partie orientale a été remaniée au XVIe siècle, pour créer un chevet digne d’une cathédrale, avant de laisser place à une façade caractéristique de l’époque moderne17. De ce fait, l’édifice actuel n’est plus orienté, mais occidenté, le chœur ayant été installé derrière la porte occidentale de l’église qui a été condamnée. Des fouilles, effectuées en 1950 dans l’aire de l’ancien chœur, ont permis de retrouver les fondations d’une abside ainsi qu’un mur constitué par une maçonnerie de fragments de marbre de grosseur moyenne, solidement liés par un bon mortier18. L’emploi de marbre se remarque aussi dans la nef actuelle, pour les arcs doubleaux à double rouleau et les demi-colonnes à dosserets, chacune ornée d’un chapiteau, et pour les encadrements intérieurs de fenêtre. Au vu de ce qui reste, puisque le chevet a disparu, la décoration sculptée s’avère modeste : les moulures sont réduites à des tores pour les astragales et des chanfreins pour les tailloirs. Les épannelages tronconiques des corbeilles en ayant été laissés nus mettent en valeur les volutes des angles supérieurs. Ces dernières, probablement en raison de leur situation en hauteur, sont d’une grande simplicité, voire sécheresse (fig. 6).

Fig. 6.

Fig. 6.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; intérieur de la nef avec des arcs doubleaux et leurs retombées en marbre

M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général

7À l’extérieur de l’ancienne abbatiale, vraisemblablement au cours de la première moitié du XIIe siècle, le marbre a été privilégié pour marquer les passages, c’est-à-dire les portes, celle qui permettait aux fidèles d’entrer dans l’église, à l’ouest, et celle qui ouvrait au nord sur le cimetière, dite « porte des morts ».

  • 19 La façade occidentale de l’église donne sur une rue étroite qui ne permet pas d’avoir le recul néce (...)

8La composition de la première n’est pas sans évoquer les arcs triomphaux antiques par un grand arc plein cintre encadré de deux plus petits, en plein cintre aussi19 (fig. 7, 8).

Fig. 7.

Fig. 7.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, dessin d’H. Revoil. Bibliothèque inter-universitaire de Montpellier

J.-M. Périn © Inventaire général Languedoc-Roussillon

Fig. 8.

Fig. 8.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, ancien portail central avec leurs tympans en marbre sculptés

M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général

  • 20 De nos jours, il est difficile de se rendre compte de la qualité du matériau et de sa couleur en ra (...)
  • 21 Pour se faire une idée de l’ensemble du portail encadré de deux fausses portes, voir le dessin de R (...)
  • 22 Des relevés précis de chaque élément permettraient certainement d’affiner les attributions.
  • 23 Faute d’avoir pu prendre sur place les dimensions exactes (une échelle ou un échafaudage étant néce (...)

9Toutes les voussures et les archivoltes ont été taillées dans du marbre, de même que les impostes – couvertes de motifs végétaux, d’animaux et de personnages en buste –, ainsi que les deux tympans sculptés et les linteaux qui les supportent20. On peut supposer que le matériau des quatorze colonnes qui prenaient place dans les ébrasements, ainsi que des pilastres encadrant le portail central et son trumeau21 a été extrait de la (ou des) même(s) carrière(s) locale(s). Parmi les nombreux vestiges dispersés attribués à l’ancienne abbaye de Saint-Pons-de-Thomières, peut-être trop rapidement considérés comme étant du grand cloître détruit, il ne serait pas improbable que certains éléments (chapiteaux, fûts de colonnes et bases) proviennent en fait de ce décor de façade22. Malgré la salissure qui couvre les marbres de la façade occidentale, on s’aperçoit que ceux-ci sont de couleur à dominante rose, proche du Kuros violet ou de l’Incarnat, pour reprendre des dénominations récentes. Les deux linteaux laissés sans décor ainsi que les deux tympans couverts de reliefs (fig. 9, 9bis), l’un représentant une crucifixion, l’autre rassemblant trois scènes, le Lavement des pieds, le Dernier repas du Christ entouré des Apôtres et l’Ascension, sont monolithes. Les premiers mesurent près d’un mètre de longueur pour une hauteur estimée au cinquième de celle-ci, soit une vingtaine de centimètres ; les dimensions des seconds sont estimées à moins d’un mètre de longueur et une cinquantaine de centimètres de hauteur23. La qualité du matériau offert par les carrières de Saint-Pons était donc suffisante pour extraire des blocs de grande dimension tout en étant appropriée à une sculpture de qualité, comme le confirment les multiples motifs des impostes et les chapiteaux conservés dans diverses collections du monde (fig. 10).

Fig. 9.

Fig. 9.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, détails du portail central : Cène et crucifixion du Christ entre les deux larrons

M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général

Fig. 9bis.

Fig. 9bis.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, détails du portail central : Cène et crucifixion du Christ entre les deux larrons

M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général

Fig. 10.

Fig. 10.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, détails des sculptures

M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général

  • 24 SAHUC, 1908, op. cit., p. 40.
  • 25 BEAULIEU, Michèle, BEYER, Victor. Dictionnaire des sculpteurs français du Moyen Âge. Paris, Picard, (...)

10Alors que la porte qui menait de l’église au cloître est d’une grande simplicité pour ne pas dire austérité, celle qui donnait accès au cimetière (fig. 11) est mise en valeur par une série de voussures décorées de moulures alternant avec des motifs de damiers, billettes, pointes de diamant et rais-de-cœur. Des colonnes, aujourd’hui disparues, prenaient place dans les ébrasements. Joseph Sahuc en estimait le nombre primitif à huit24. Étaient-elles en marbre ? On peut le supposer même si la nature du matériau employé pour les éléments restés en place n’est pas clairement définie. En revanche, il n’existe aucun doute en ce qui concerne la corniche où, de part et d’autre d’une main bénissante axiale, quelques visages côtoient des fleurs en bouton. Il en est de même pour les deux reliefs incrustés dans la maçonnerie des écoinçons, représentant pour l’un le soleil (à senestre) et, pour l’autre, la lune (à dextre) (fig. 12 et 12bis). De toute évidence il s’agit de marbre, là encore rose, plutôt clair. L’image personnifiée du soleil est accompagnée d’une inscription latine « Gillo me fecit », en d’autres termes « Gillo m’a fait ». De prime abord, on est tenté d’y voir la signature du maître d’œuvre, mais des études récentes sur ce type d’inscription, surtout lorsqu’elles sont antérieures à la fin du XIIe siècle, laissent à penser qu’il pourrait aussi s’agir du maître d’ouvrage25. Se pose aussi la question de la datation. Comme pour la sculpture de la façade occidentale, celle de ce portail pourrait dater de la première moitié du XIIe siècle.

Fig. 11.

Fig. 11.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; portail nord, dit « porte des morts » avec corniche et reliefs en marbre

M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général

Fig. 12.

Fig. 12.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; détails du portail nord : le soleil et la lune

M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général

Fig. 12bis.

Fig. 12bis.

Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; détails du portail nord : le soleil et la lune

M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général

Un cloître tout en marbre

  • 26 Des questions de droits de reproduction ne nous autorisent pas à publier des photographies des œuvr (...)
  • 27 LE CLÉZIO, 2015, op. cit., vol. 1, p. 47 et suivantes.
  • 28 Les chapiteaux les plus récents auraient été réalisés entre 1230 et 1250. LE CLÉZIO, 2015, op. cit.(...)

11La question du cloître est épineuse puisqu’il n’existe plus. Certes, son emplacement est connu, au sud de l’église abbatiale, mais une rue et des constructions modernes en occupent l’espace. À cela s’ajoute la dispersion de ses chapiteaux. Si quelques-uns sont encore conservés à Saint-Pons-de-Thomières (hall de la mairie, sacristie de l’église, particuliers), la plupart appartiennent à des institutions françaises, anglaises et américaines. Ainsi, pour apprécier la sculpture de ce cloître, de manière partielle, car il n’est pas assuré que la totalité des chapiteaux ait été malgré tout préservée, faut-il se rendre à Montpellier, au Musée Languedocien ; en Roussillon, dans un local du conseil départemental des Pyrénées-Orientales ; à Toulouse, au Musée des Augustins ; à Paris, au Musée du Louvre. Au-delà des frontières françaises, on rencontre des reliefs Saint-ponais outre-Manche, au Victoria and Albert Museum de Londres, et outre-Atlantique : à la fondation Glencairn à Bryn Athyn (Pennsylvanie) ; au Virginia Museum of Fine Arts à Richmond (Virginie) ; au Fogg Art Museum de Cambridge et au Boston Museum of Art (Massachussets) ; au Toledo Museum of Art (Ohio) et au Metropolitan Museum of Art à New York. Le voyage n’est pas fini, puisque le Musée des Beaux-Arts de Montréal est aussi propriétaire d’un autre chapiteau26. Au dernier recensement, quarante-trois chapiteaux simples ou doubles, parfois incomplets, ont été répertoriés27. Malgré les vicissitudes, peu sont très abîmés. On peut déplorer ici et là des angles cassés, des visages mutilés, mais l’ensemble est plutôt correctement conservé permettant de reconnaître dans la plupart des cas les scènes représentées et des styles différents trahissant une œuvre réalisée en plusieurs étapes, mais toujours romane ou de tradition romane avec des accents naturalistes caractéristiques de l’art gothique. Sans entrer dans les détails d’une chronologie encore discutée, le chantier du cloître a dû débuter vers le milieu du XIIe siècle et se terminer moins d’un siècle plus tard28.

  • 29 Les cinq groupes définis pour le cloître par Leslie Bussis-Tait dans sa thèse (BUSSIS-TAIT, 1990, o (...)
  • 30 LE CLÉZIO, 2015, op. cit.
  • 31 La dispersion des pièces n’a pas permis de pouvoir les étudier toutes sur place et certains musées (...)
  • 32 BRGM-PierreSud. Rapport concernant la commune de Saint-Pons-de-Thomières (34) ? Informations sur le (...)
  • 33 Voir dans ce numéro l’article de Géraldine Mallet sur les marbres du Roussillon.
  • 34 Voir dans ce numéro l’article de F. Naudet et de P. Gonalons : « Vers la renaissance des marbres ».
  • 35 Deux chapiteaux conservés au Musée Languedocien (Montpellier, n° d’inventaire 845.17.3 et 841.17.3) (...)
  • 36 Voir dans ce même numéro l’article de Géraldine Mallet.

12Par l’analyse des pièces, cinq groupes ont été déterminés29. Quelque soit le groupe, selon les derniers travaux30 – qui se sont attachés, entre autres, au matériau – révèlent que la roche utilisée est toujours du marbre, mais que celui-ci se présente avec des coloris différents. En se référant aux appellations modernes et sur la base des œuvres qui ont pu être étudiées de visu, ou sur des photographies d’excellente qualité31, les chapiteaux attribués à l’ancien cloître ont été préférentiellement taillés et sculptés dans du blanc aux nuances dorées ou roses, pouvant s’apparenter aux « Kuros blanc doré », au « Kuros violet » ou au « Fleur de pêché », et du gris. Celui-ci n’est pas répertorié dans les fiches du BRGM, et ne semble pas apparaître parmi les échantillons de marbres de Saint-Pons relevés par Roger Fabre32. Par comparaison avec les sites marbriers de Villefranche-de-Conflent (Pyrénées-Orientales), où les marbres de couleur rose ou rouge dominent, le gris est aussi présent33, comme en atteste une carrière récemment découverte34. La mise en parallèle entre les groupes d’œuvres et la qualité des matériaux révèle, de manière tout à fait relative au nombre d’éléments connus et définis, que les marbres disons blancs, pour simplifier, sont plus présents que les gris. Ces derniers semblent réservés à un ensemble cohérent de chapiteaux, probablement réalisés entre le dernier quart du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle, à l’iconographie essentiellement axée sur l’histoire de saint Pons35. Le choix d’un marbre plutôt que d’un autre n’est pas lié à une volonté de jouer sur les couleurs, avec des alternances, comme cela existe par ailleurs36. Dans l’état actuel des connaissances trop de facteurs restent à être précisés pour pouvoir établir des hypothèses solides quant à la distribution des chapiteaux, aux raisons qui ont présidé au choix de tel ou tel marbre par les commanditaires ou les maîtres d’œuvre au cours du temps que dura le chantier du cloître. Il en est, de ce fait, de même pour élaborer une proposition de reconstitution du monument. Évoquer celui-ci à travers les seuls chapiteaux n’est qu’une première approche. Qu’en était-il de ses fûts, de ses bases, de ses arcs et des dalles de son mur bahut, autant d’éléments qui devaient aussi être en marbre par comparaison avec d’autres ensembles de ce type ?

13Les montagnes voisines de l’ancienne abbaye de Saint-Pons-de-Thomières sont généreuses en matériaux, offrant des qualités et des couleurs variées qui n’ont été qu’en partie exploitées au Moyen Âge pour marquer les temps forts de l’église (arcs doubleaux et leurs retombées ornées de chapiteaux ; portails) et ériger un cloître richement décoré. Bien qu’ayant fait l’objet d’études d’un intérêt incontestable, le dossier mériterait d’être reconsidéré d’un point de vue plus archéologique, en tenant compte de manière systématique du matériau, des dimensions de chaque élément, des éventuelles traces d’outil laissés sur les reliefs afin d’en affiner les étapes de réalisation.

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Notes

1 LE CLÉZIO, Antoine. La sculpture monumentale de l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Pons-de-Thomières (Hérault, fin XIe – milieu XIIIe siècle) : état de la question. Mémoire de master 1 /s dir. G. Mallet, Montpellier, Université Paul-Valéry, 2015.

2 SAHUC, Joseph. « L’art roman à Saint-Pons-de-Thomières ». Mémoires de la Société archéologique de Montpellier, 1908, 2e série, t. IV, fascicule 1, p. 5‑94.

3 SAHUC, op. cit., pl. B 5 et 6. MALLET Géraldine. De Catalogne en Languedoc méditerranéen. Essai sur la production artistique en marbre au Moyen Âge. Décor monumental et mobilier liturgique, IVe-XVe siècles. Thèse d’Habilitation à diriger des recherches, Montpellier, Université Paul-Valéry, 2009, vol. 1, p. 190‑195.

4 Cette scène avait été identifiée comme le baptême du Christ par Jean-Baptiste, mais le personnage procédant au baptême est auréolé d’un nimbe crucifère, ce qui rend cette proposition erronée. Quant à la scène de martyre, il n’y a aucun signe distinctif permettant d’y reconnaître le baptiste.

5 Comme, par exemple, à Cluny, Maguelone, Saint-Gilles-du-Gard, pour ne citer que quelques exemples parmi tant d’autres.

6 BUSSIS-TAIT, Leslie. Sculpture from the Church and Cloister of Saint-Pons-de-Thomières. Thèse de doctorat, New York, Columbia University, 1990.

7 GLEIZES, Jean-Pierre. Saint-Pons-de-Thomières. Richesses du passé, richesses de demain. Saint-Pons, Association pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine architectural du Saint-Ponais, 1996 ; LAURAIRE, Richard. « Le complexe de Gillon. Marbres et marbriers de Saint-Pons ». Cahiers d’art et traditions rurales, 1998, 11, p. 123‑175 ; GUILHAUMON, Pierre. « Recherches et études sur les marbres de Saint-Pons-de-Thomières ». Cahiers d’art et traditions rurales, 1998, 11, p. 175‑185 ; ANGLADE, Louis, FAVARD, André. « Les marbres de Saint-Pons-de-Thomières et de sa cathédrale ». Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l’Hérault, 2010, 33, p. 151‑168.

8 Essai de nomenclature des carrières françaises de roches de construction et de décoration. Givors, Le Mausolée, 1976 ; Roches de France : pierres, marbres, granits, grès et autres roches ornementales et de construction. Ternay, Proroc, 1988, rééd. 2006. Les appellations sont reprises dans DUBARRY DE LASSALE, Jacques. Identification des marbres. Dourban, Éd. H. Vial, 2001, p. 180‑181.

9 ANGLADE, Louis. « L’exploitation des marbres dans l’Hérault du XVIIe au XXe siècle et les souvenirs d’un marbrier ». Cahiers de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 2007, n° spéc., XVI, p. 27.

10 Voir dans le même numéro : RAYNAUD, Suzanne, FABRE, Roger. « Les marbres du Languedoc et des Pyrénées : de la montagne à l’ornement » : M. Roger Fabre a constitué des échantillons des différentes variétés de marbres sous forme de boules : il en compte 46 pour Saint-Pons (voir fig. 9 de l’article cité).

11 pierresud.brgm.fr

12 La carrière, située à l’entrée de Saint-Pons, porte aussi le nom de son exploitant au XXe siècle, Guilhaumon. Elle est mentionnée par PERRIER, Raymond. « Les roches ornementales du Languedoc-Roussillon ». Mines et carrières, 78, 1996, p. 65‑75, plus particulièrement p. 68.

13 Un chapiteau romain, conservé dans le hall de l’Hôtel de Ville de Saint-Pons-de-Thomières, témoigne de l’usage du marbre local dès le Bas-Empire romain. Voir : BESSAC, Jean-Claude. « À propos de l’approvisionnement et de la diffusion des pierres en Gaule méditerranéenne ». Dans Peuples et territoires en Gaule méditerranéenne. Hommage à Guy Barruol, Revue archéologique de la Narbonnaise, 2003, supplément 35, p. 277‑387, plus particulièrement p. 381.

14 Parmi les publications présentant l’historique de l’abbaye : Sahuc, 1908, op. cit. ; BARTHES, Joseph. Saint-Pons-de-Thomières et son abbaye. 1 : Des origines à 1318, Nîmes, Lacour, 1997 (1e édition : 1941) ; BUSSIS-TAIT, Leslie. « Histoire du monastère de Saint-Pons-de-Thomières. Sources documentaires (936‑1487) ». Études héraultaises, 1995‑1996, 26‑27, p. 22‑38.

15 BONDE, Sheila. Fortress-Churches of Languedoc. Architecture, Religion and Conflict in the High Middle Ages. Cambridge, Cambridge University Press, 1994, plus particulièrement le chapitre 3 : « The Buildings and the Documents : Maguelone, Agde and Saint-Pons-de-Thomières », p. 66‑109.

16 Les questions de datations ne faisant pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique s’intéressant au cas de l’église de Saint-Pons-de-Thomières (chantier en une ou plusieurs phases, etc.), le parti pris est de rester sur des fourchettes chronologiques larges afin de ne pas s’éloigner du sujet qui intéresse ici.

17 Pour une évolution du bâti de l’église au cours des siècles, voir les propositions graphiques de Frédéric Mazeran, architecte du Patrimoine, sur les panneaux du circuit ménagé dans l’ancien espace de l’établissement religieux.

18 DURLIAT, Marcel. « Saint-Pons-de-Thomières ». Congrès archéologique de France. 108e session (1950) : Montpellier. Paris, Société française d’Archéologie, 1951, p. 271‑289.

19 La façade occidentale de l’église donne sur une rue étroite qui ne permet pas d’avoir le recul nécessaire pour l’apprécier de manière globale. Elle ne peut donc être photographiée dans son ensemble.

20 De nos jours, il est difficile de se rendre compte de la qualité du matériau et de sa couleur en raison de l’encrassement des pierres.

21 Pour se faire une idée de l’ensemble du portail encadré de deux fausses portes, voir le dessin de Revoil. Extrait de : Architecture romane du Midi de la France, dessinée, mesurée et décrite par H. Revoil. Paris, Morel, 1874. Pl. XXII.

22 Des relevés précis de chaque élément permettraient certainement d’affiner les attributions.

23 Faute d’avoir pu prendre sur place les dimensions exactes (une échelle ou un échafaudage étant nécessaires), nous ne pouvons avancer que des estimations.

24 SAHUC, 1908, op. cit., p. 40.

25 BEAULIEU, Michèle, BEYER, Victor. Dictionnaire des sculpteurs français du Moyen Âge. Paris, Picard, 1992 ; BARRAL i ALTET, Xavier. « Signature et travail du sculpteur roman ». Dans Histoire d’un art : la sculpture. Le grand art du Moyen Âge du Ve au XVe siècle. Genève, Skira, 1989, p. 84‑85 ; LORES i OTZET, Immaculada. « Le travail et l’image du sculpteur dans l’art roman catalan ». Les cahiers de Saint-Michel-de-Cuxa, 1995, 26, p. 27‑33 ; MARIAUX, Pierre-Alain. « Quelques hypothèses à propos de l’artiste roman ». Médiévales, 2003, 44, p. 199‑214.

26 Des questions de droits de reproduction ne nous autorisent pas à publier des photographies des œuvres conservées dans les musées cités. Boston Museum of Fine Arts ; Harvard Museum of Art (Cambridge) ; Metropolitan Museum of Art (New York) ; Toledo Museum of Art (Ohio) ; Victoria and Albert Museum (Londres) ; Musée des Augustins (Toulouse) ; Musée du Louvre ; Musée Languedocien (Montpellier).

27 LE CLÉZIO, 2015, op. cit., vol. 1, p. 47 et suivantes.

28 Les chapiteaux les plus récents auraient été réalisés entre 1230 et 1250. LE CLÉZIO, 2015, op. cit., vol. 2, p. 98 et suivantes.

29 Les cinq groupes définis pour le cloître par Leslie Bussis-Tait dans sa thèse (BUSSIS-TAIT, 1990, op. cit.) ont été repris dans le mémoire de master d’Antoine Le Clézio en 2015 : « roussillonnais », « du Languedoc », « provençal », « gothique » et « Narbonnais ». Toutefois, certaines attributions non seulement à ces groupes mais aussi au cloître seraient à reconsidérer.

30 LE CLÉZIO, 2015, op. cit.

31 La dispersion des pièces n’a pas permis de pouvoir les étudier toutes sur place et certains musées sont restés muets face à nos demandes.

32 BRGM-PierreSud. Rapport concernant la commune de Saint-Pons-de-Thomières (34) ? Informations sur les pierres exploitées dans la commune, leurs carrières d’origine et les monuments régionaux en renfermant (sic), consulté sur le site pierresud.brgm.fr en mars 2015 ; voir dans ce même numéro l’article de Suzanne Raynaud et de Roger Fabre et, plus particulièrement, la figure 9.

33 Voir dans ce numéro l’article de Géraldine Mallet sur les marbres du Roussillon.

34 Voir dans ce numéro l’article de F. Naudet et de P. Gonalons : « Vers la renaissance des marbres ».

35 Deux chapiteaux conservés au Musée Languedocien (Montpellier, n° d’inventaire 845.17.3 et 841.17.3), deux au Fogg Art Muséeum (USA, Cambridge, n° inventaire 1922.64 et 1922.65) et deux autres au Toledo Museum of Art (USA, Toledo, n° inventaire 1929.203 et 1929.207).

36 Voir dans ce même numéro l’article de Géraldine Mallet.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1.
Légende Prieuré de Serrabone (Pyrénées-Orientales), église collégiale Sainte-Marie ; chapiteau en marbre blanc rosé provenant de Saint-Pons-de-Thomières, milieu XIIesiècle
Crédits © A. Roura, 1990
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 252k
Titre Fig. 1bis.
Légende Prieuré de Serrabone (Pyrénées-Orientales), église collégiale Sainte-Marie ; chapiteau en marbre blanc rosé provenant de Saint-Pons-de-Thomières, milieu XIIe siècle
Crédits © A. Roura, 1990
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 296k
Titre Fig. 2.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), collection particulière ; chapiteau en marbre blanc rosé, scène du « Quo vadis domine », v. 1230‑1250
Crédits © Géraldine Mallet, 2015
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 172k
Titre Fig. 3.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), collection particulière ; chapiteau en marbre blanc rosé, scène de décollation de saint Paul (?), v. 1230‑1250
Crédits © Géraldine Mallet, 2015
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 196k
Titre Fig. 4.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), collection particulière ; chapiteau en marbre blanc rosé, saint Pierre et saint Paul (?), v. 1230‑1250
Crédits © Géraldine Mallet, 2015
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 184k
Titre Fig. 5.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), carrières près du Jaur (actuelles carrières des « Marbres de France ») ; front de taille
Crédits © Géraldine Mallet, 2007
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 260k
Titre Fig. 6.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; intérieur de la nef avec des arcs doubleaux et leurs retombées en marbre
Crédits M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 840k
Titre Fig. 7.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, dessin d’H. Revoil. Bibliothèque inter-universitaire de Montpellier
Crédits J.-M. Périn © Inventaire général Languedoc-Roussillon
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 268k
Titre Fig. 8.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, ancien portail central avec leurs tympans en marbre sculptés
Crédits M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 260k
Titre Fig. 9.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, détails du portail central : Cène et crucifixion du Christ entre les deux larrons
Crédits M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 336k
Titre Fig. 9bis.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, détails du portail central : Cène et crucifixion du Christ entre les deux larrons
Crédits M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-11.jpg
Fichier image/jpeg, 312k
Titre Fig. 10.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; façade occidentale, détails des sculptures
Crédits M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-12.jpg
Fichier image/jpeg, 324k
Titre Fig. 11.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; portail nord, dit « porte des morts » avec corniche et reliefs en marbre
Crédits M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-13.jpg
Fichier image/jpeg, 284k
Titre Fig. 12.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; détails du portail nord : le soleil et la lune
Crédits M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-14.jpg
Fichier image/jpeg, 160k
Titre Fig. 12bis.
Légende Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), église ; détails du portail nord : le soleil et la lune
Crédits M. Kérignard © Région LRMP, Inventaire général
URL http://journals.openedition.org/pds/docannexe/image/1294/img-15.jpg
Fichier image/jpeg, 147k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Antoine Le Clézio et Géraldine Mallet, « Quand la redécouverte de chapiteaux romans du cloître de Saint-Pons-de-Thomières (Hérault) renouvelle l’intérêt de l’usage du marbre dans l’abbaye au Moyen Âge »Patrimoines du Sud [En ligne], 4 | 2016, mis en ligne le 01 août 2016, consulté le 16 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/pds/1294 ; DOI : https://doi.org/10.4000/pds.1294

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Auteurs

Antoine Le Clézio

Historien de l’art

Géraldine Mallet

Professeur d’histoire de l’art médiéval, Université Paul-Valéry – Montpellier 3
Centre d’Études médiévales de Montpellier CEMM EA 4583

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Droits d’auteur

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