Dans notre no 75, édité en 2015, fut publié un texte collectif, non signé car émanant de l’ensemble du conseil d’administration de l’AFRHC de cette époque, s’essayant à un état des lieux de « l’histoire du cinéma à l’heure du numérique ». Ce bilan, qui prolongeait deux journées d’étude organisées par l’association en novembre 2014, s’intéressait notamment à plusieurs « tendances » de l’historiographie actuelle du cinéma, et en particulier à l’une, présentée comme « nouvelle » : « l’histoire technique ».
L’effet Brighton
Faisant le constat de « la minoration de cette approche, pendant longtemps », cet article observait que la « nouvelle histoire du cinéma », dont l’émergence est souvent reliée au fameux congrès de Brighton de 1978, avait « laissé entendre (…) que seule la période de l’invention et de la “nouveauté” voyait l’instance technique prévaloir ou être visible ». De surcroît, l’article pointait aussi que ces recherches sur les techniques du cinéma s’étaient principalement « ce...