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Études

Ford est mort, vive Ford ! Une approche interdiscursive de l’auteurisation de John Ford en France

Ford is dead, long live Ford! An interdiscursive approach to the auteurisation of John Ford in France
Ford è morto, viva Ford! Un approccio interdiscorsivo all’autorialità di John Ford in Francia
Laurent Le Forestier
p. 82-121

Résumés

Cet article revient sur un phénomène qui peut paraître aujourd’hui étonnant – celui de Ford metteur en scène à la fortune critique très contrastée en France dans l’après-guerre, objet d’une « admiration un peu lointaine, un respect un peu embarrassé » (Daney) jusque dans les années 1960 – en émettant l’hypothèse que l’analyse de sa reconnaissance progressive peut nous permettre de mieux comprendre ce qui distingue l’auteurisme de la « politique des auteurs », ainsi que le rôle important qu’a pu jouer une partie de la critique anglaise dans la conceptualisation de l’auteur, à travers sa défense de Ford.

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Index de mots-clés :

Ford (John), auteur, critique, historiographie
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Plan

Le statut de John Ford dans la presse d’avant-guerre
Des possibles effets de la reconnaissance de Ford en Suisse
Émergence d’un fordisme français
Ford monographié mais toujours contesté
La « politique des auteurs » et sa difficile application à Ford

Aperçu du texte

En janvier 1957, au terme d’une longue critique de l’oublié Je reviendrai à Kandara (Victor Vicas, 1957), André Bazin consacre quelques lignes lapidaires à The Searchers (la Prisonnière du désert, 1956) : « Je viens de découvrir dans ce John Ford, qui passa quasi inaperçu lors de sa sortie doublée l’été dernier, non seulement l’un des meilleurs films de ce metteur en scène, mais l’un des films américains les plus attachants et insolites de la saison 1956. Mea culpa ! »

Ces quelques lignes peuvent surprendre aujourd’hui, notamment par la disproportion de traitement entre les deux films, et plus encore par le constat que ce long métrage, considéré à présent comme un des chefs-d’œuvre de Ford, ait pu passer inaperçu. Il est vrai que la critique française ne fut globalement guère élogieuse à l’endroit de ce film. On peut ainsi mesurer l’écart entre cette courte appréciation de Bazin et la critique très négative qu’en fit François Truffaut dans Arts, en août 1956. Ford y est présenté comm...

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Pour citer cet article

Référence papier

Laurent Le Forestier, « Ford est mort, vive Ford ! Une approche interdiscursive de l’auteurisation de John Ford en France »1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, 102 | 2024, 82-121.

Référence électronique

Laurent Le Forestier, « Ford est mort, vive Ford ! Une approche interdiscursive de l’auteurisation de John Ford en France »1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze [En ligne], 102 | 2024, mis en ligne le 06 janvier 2029, consulté le 09 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/1895/11062 ; DOI : https://doi.org/10.4000/14vtj

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Auteur

Laurent Le Forestier

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Droits d’auteur

CC-BY-SA-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-SA 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont susceptibles d’être soumis à des autorisations d’usage spécifiques.

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