Relativement mésestimé en France, où sa peinture a parfois été jugée « trop anglaise », James Tissot (1836-1902) a eu une trajectoire parmi les plus singulières des artistes de son temps. C’est ce qu’a mis en lumière la très belle exposition rétrospective que lui a consacrée le Musée d’Orsay – James Tissot, l’ambigu moderne (23 juin-13 septembre 2020) sous le commissariat de Marine Kisiel, Melissa Buron, Paul Perrin et Cyrille Sciama. Perturbée par la crise du Covid, l’exposition n’en a pas moins rencontré un franc succès.
Né à Nantes en 1836 et formé à l’école de Beaux-Arts de Paris, Tissot s’est passionné pour l’art japonais et a semblé, au départ, peu sensible aux influences des courant modernes. Ce n’est que tardivement qu’a été reconnue sa contribution au renouveau pictural de la fin du xixe siècle, grâce à des œuvres majeures et emblématique de cette période, comme la magnifique les Dames des chars (1885), qui est aussi le premier tableau français figurant la lumière électrique...