Le 30 mai 2018, je rends visite à Simone Lancelot, née Simone Martin le 17 février 1917 à Fermaincourt (Eure-et-Loire), retraitée dans un pavillon de Mandelieu, à côté de Cannes. Le cinéma habite toujours cette personne de 101 ans encore alerte et qui ne manquerait sous aucun prétexte un festival de Cannes.
J.-J.M. – Madame Lancelot, des articles vous concernant indiquent que vous avez commencé votre carrière cinématographique au cinéma Montcalm, dans le XVIIIe arrondissement. D’où veniez-vous ?
S.-L. – Mes parents avaient un commerce à Chennevières, à côté de Conflans-Sainte-Honorine. J’avais une dizaine d’années lorsqu’ils se sont séparés. Ma mère est partie avec ses quatre enfants à Épinay-sur-Seine où elle prit en gérance une boutique des Vins de France. À 14-15 ans, il fallait travailler. Nous étions à côté d’une usine Olida et j’y fus embauchée. Là, je talquais les saucissons [rires]. À l’époque, chaque semaine c’était la débauche et l’embauche qui variaient selon l’importance d...
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