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Études

Le fonds Dalmouth ou le Film d’Art au second degré

Dalmouth, the Film d’Art with a second degree
Dalmouth, il Film d’Art con un secondo grado
Mélissa Gignac
p. 32-57

Résumés

Au début des années 1910, un photographe spécialisé dans la photographie industrielle, Boleslas de Yarochévitch dit Dalmouth, est embauché par le Film d’Art pour réaliser des photographies de plateau et d’exploitation dans les studios de Neuilly-sur-Seine. Paradoxalement, ces images ne reflètent pas véritablement les films qu’elles vendent. Bien loin de mettre en valeur l’esthétique filmique, la photographie tait l’inventivité de la mise en scène filmique au profit de conventions lyriques, picturales et théâtrales étroitement reprises. Cet article souhaite interroger l’écart entre images photographiques et images filmiques pour comprendre le positionnement du Film d’Art, entre inventivité formelle et stratégies économique et industrielle.

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Cairn

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Plan

La photographie de plateau, héritière de la photographie de scène
À la recherche de Dalmouth
Des images publicitaires
Le Film « vraiment » d’Art : les contours d’une image de marque
Retour aux films : les qualités esthétiques du Film d’Art

Aperçu du texte

À l’aube des années 1910, un photographe marseillais, Yaroschevitch Dalmouth, s’est vu confier la réalisation de photographies de cinéma pour le compte du Film d’Art. Il reste aujourd’hui de cette expérience un fonds d’archives contenant une centaine de photographies de plateau et de tournage, essentiellement liées à des films de reconstitution historique ou à des adaptations dramatiques et littéraires (la Fin d’une royauté, Raison d’État, Camille Desmoulins, le Retour d’Ulysse, Carmen, etc.).

Ces photographies ont beaucoup circulé dès leur création. Accompagnant les films à leur sortie, elles ont orné les pages des journaux corporatifs, les bulletins publicitaires, les programmes et très certainement les salles de cinéma et les bureaux de location des films. Elles ont fait l’objet d’une circulation extensive en raison de leur tirage massif mais aussi des supports de publication : parfois éditées sous forme de cartes postales, elles voyagent et s’échangent, tout en établissant un lie...

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Pour citer cet article

Référence papier

Mélissa Gignac, « Le fonds Dalmouth ou le Film d’Art au second degré »1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, 99 | 2023, 32-57.

Référence électronique

Mélissa Gignac, « Le fonds Dalmouth ou le Film d’Art au second degré »1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze [En ligne], 99 | 2023, mis en ligne le 03 janvier 2029, consulté le 24 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/1895/9771 ; DOI : https://doi.org/10.4000/13ccp

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Auteur

Mélissa Gignac

Mélissa Gignac est maîtresse de conférences en études cinématographiques à l’Université de Lille, chercheuse au Centre d’Étude des Arts Contemporains. Elle a récemment co-dirigé un ouvrage collectif, le Scénario : une source pour l’Histoire du cinéma (2020), ainsi qu’un numéro spécial de la revue Déméter : « Fantasmes du cinéma américain en France » (2020).

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