Simonne Mareuil n’a guère laissé de traces dans l’histoire du cinéma en dehors de sa participation au film de Luis Buñuel et Salvador Dalí, Un chien andalou (1929), où elle est la partenaire de Pierre Batcheff. À sa mort, Louis Seguin et Ado Kyrou le confirment, mais en traçant d’elle un portrait uniquement « réactif » : elle est celle qui résiste au désir qui porte le jeune homme qu’elle a en face d’elle, à la violence, au dépit et à la moquerie.
Pierre Batcheff et elle tournaient désespérément autour de l’amour. Ce film, son film porte le titre : Un chien andalou. Elle eut certes d’autres rôles ; elle restera pourtant et à toujours celle qui se défend avec une raquette de tennis, celle qui perd ses poils, celle qui a peur des fourmis, celle qui ridiculement trahit l’amour et est engloutie par le sable vengeur.
Il n’est de photographie de cette actrice, sur internet et ailleurs, que tirée de ce film devenu mythique. Sans parler de l’impact qui fut le sien à sa sortie, on peut releve...