Le Front populaire et les conserveurse sardines de Bretagne
Résumés
L’industrie des conserves de sardines à l’huile est née en France en 1824, à Nantes, dans la friterie de Pierre-Joseph Colin. Très rapidement cette branche d’activité connaît un développement considérable et la production monte en flêche pour dépasser les 20000 tonnes en 1900 à l’apogée de la fabrication française. En 1936 les 150 usines installées sur le littoral atlantique fabriquent encore 12000 tonnes de sardines à l’huile et les dirigeants de ces conserveries forment un patronat soudé qui se retrouve uni et opposé aux réformes menées par le Front populaire. Bien sûr leur nombre est peu important, une centaine, mais cette faiblesse numérique est aussi un avantage car elle permet de suivre clairement leurs actes, emblématiques de toute la classe dirigeante industrielle. Cet aspect peu connu de la révolte d’un groupe particulier de patrons nous renseigne plus précisément sur leur attitude d’opposition systématique, engagée dès juillet 1936, et nous explique, à une échelle réduite, les mécanismes qui ont annihilé les effets des grandes lois sociales votées par le Front populaire.
Pour citer cet article
Référence papier
Jean-Christophe Fichou, « Le Front populaire et les conserveurse sardines de Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 111-1 | 2004, 111-125.
Référence électronique
Jean-Christophe Fichou, « Le Front populaire et les conserveurse sardines de Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest [En ligne], 111-1 | 2004, mis en ligne le 20 mars 2006, consulté le 29 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/abpo/1307 ; DOI : https://doi.org/10.4000/abpo.1307
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