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3. Histoire, Art et Archéologie, Période pré-Islamique
3.2. Ouest de l’Iran
3.2.2. Pré-Achéménides et Achéménides
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Alireza Askari Chaverdi, Pierfrancesco Callieri. “Tol-e Ajori and Takht-e Jamshid: a Sequence of Imperial Projects in the Persepolis Area”

Sébastien Gondet
Référence(s) :

Alireza Askari Chaverdi, Pierfrancesco Callieri, “Tol-e Ajori and Takht-e Jamshid: a Sequence of Imperial Projects in the Persepolis Area”, East and West, n.s. 1(1), 2020, p. 177–204.

Texte intégral

1En introduction de ce compte-rendu, il faut tout d’abord saluer ici la relance, sous l’impulsion de l’ISMEO – Associazione Internazionale di Studi sul Mediterraneo e l’Oriente basée à Rome, de la publication du journal East and West interrompue depuis plus de 10 ans. Les articles qui nourrissent le premier numéro de la nouvelle série de ce journal ont été rédigés par plusieurs collègues italiens et leurs partenaires investis dans des projets de recherche en cours, essentiellement en archéologie. East and West reprend donc en partie sa ligne éditoriale traditionnelle qui est d’être le vecteur privilégié de diffusion en anglais des résultats de la très active recherche italienne sur l’Orient et plus largement sur l’Asie.

2On trouvera donc dans ce numéro cet article traitant des résultats obtenus par la mission irano-italienne à Persépolis, en activité depuis 2008, et signé par ses deux co-directeurs. Il propose une synthèse des principaux résultats obtenus au cours des différentes campagnes de terrain, intégrant sondages et fouilles archéologiques ainsi que prospections, conduites à l’ouest de la Terrasse de Persépolis depuis 2008. Cette revue permet également aux A. de détailler les évolutions et les corrections apportées, au fur et à mesure de leurs recherches, à la restitution de la ville — ou de l’agglomération, pour utiliser un terme moins connoté — qui devait exister à côté et en relation avec l’ensemble monumental fondé sur et autour de la Terrasse à partir du règne de Darius aux alentours 520 av. n. è.

3Si cet article n’expose aucune donnée nouvelle, il démontre néanmoins, suivant une démonstration bien articulée, toute la portée des résultats obtenus successivement au cours de ces quinze dernières années à Persépolis. Alors que leurs publications précédentes présentaient dans le détail les résultats des opérations archéologiques conduites d’abord à Persépolis Ouest (cf. le compte rendu dans Abstracta Iranica, vol. 40-41, R3-2-2, n° 23), puis à Firuzi sur le site de Tol-e Ajori (cf. les compte rendu dans Abstracta Iranica : vol. 40-41, R3-2-2, n° 6 et vol. 37-38-39, R3-2-2, n° 70), les A. proposent ici une interprétation d’ensemble des données obtenues afin de produire une proposition de restitution globale de l’organisation spatiale de Persépolis et surtout de son évolution au cours de la période achéménide.

4Pour les A., l’histoire de Persépolis commence bien avant la construction du secteur royal de Darius et, très probablement, au cours du règne de Cyrus avec la construction d’un premier complexe monumental dans le secteur de Firuzi, situé à 3 km à l’ouest de la Terrasse. Cette chronologie repose en grande partie sur une discussion concernant la datation d’un des édifices de ce complexe mis au jour par l’équipe sur le site de Tol-e Ajori et dont l’architecture reprend celle de la porte d’Ishtar à Babylone. Plusieurs paragraphes sont consacrés à exposer dans le détail l’ensemble des éléments de datation rassemblés au cours des fouilles qui concordent à dater le bâtiment de Tol-e Ajori du tout début de la période achéménide. Ainsi la Ḫumadēšu des textes babyloniens ou la Pārsa/Matezziš des textes élamites qui préexistait à la Terrasse devait donc s’étendre, au moins en partie, dans le secteur de Firuzi ainsi que d’autres archéologues l’avaient suggéré auparavant. Pour les périodes postérieures, à partir de Darius, les travaux irano-italiens ont contribué à confirmer que le centre de gravité de Persépolis se déplace en direction de la Terrasse à l’ouest de laquelle se développe une occupation peu dense et suivant une morphologie très diffuse qui perdurera encore bien après la période achéménide.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Sébastien Gondet, « Alireza Askari Chaverdi, Pierfrancesco Callieri. “Tol-e Ajori and Takht-e Jamshid: a Sequence of Imperial Projects in the Persepolis Area” »Abstracta Iranica [En ligne], Volume 42-43 | 2021, document 73, mis en ligne le 30 décembre 2021, consulté le 08 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/abstractairanica/53582 ; DOI : https://doi.org/10.4000/abstractairanica.53582

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Auteur

Sébastien Gondet

UMR 5133 CNRS-Université de Lyon

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