1Cet ouvrage collectif explore la culture matérielle en relation avec la diplomatie prémoderne dans l’espace méditerranéen (Europe latine, Byzance et Moyen-Orient) entre le XIe et le XVIe siècle. Faisant suite à un colloque international organisé à l’Université de Liège, en Belgique, sur le thème Culture matérielle et contacts diplomatiques entre l’Occident latin, Byzance et l’Orient islamique (27 et 28 avril 2015), le volume comprend 14 articles de contributeurs internationaux, sous la direction de Frédéric Bauden, de l’Université de Liège. La publication de cet ouvrage clôt un vaste programme scientifique dirigé par Denise Aigle, Frédéric Bauden, Nicolas Drocourt et Stéphane Péquignot, qui a donné lieu à plusieurs publications sur cette thématique entre les années 2008 et 2021 (D. Aigle & P. Buresi, éd., Les Relations diplomatiques entre le monde musulman et l’Occident latin, Rome 2008 ; D. Aigle & M. Bernardini, éd., Correspondances diplomatiques et traités de chancellerie, Rome 2013 ; D. Aigle & S. Péquignot, éd., La Correspondance entre souverains, princes et cités-États: Approches croisées entre l’Orient musulman, l’Occident et Byzance (XIIIe-début XVIe siècle), Turnhout 2013; N. Drocourt, éd., La Figure de l’ambassadeur entre mondes éloignés : Ambassadeurs, envoyés officiels et représentations diplomatiques entre Orient islamique, Occident latin et Orient chrétien (XIe-XVIe siècle), Rennes 2015; F. Bauden & M. Dekkiche, éd., Mamluk Cairo, a crossroads for embassies: Studies on diplomacy and diplomatics, Leiden et Boston 2019).

2L’ouvrage se compose de trois sections, chacune traitant un aspect principal de l’activité diplomatique prémoderne. La première section (“Ambassades”, p. 31-173) considère tout l’apparat associé aux pratiques diplomatiques, depuis le départ de l’ambassade jusqu’à la réception dans le pays étranger et le moment du retour de la mission. La deuxième (« Les cadeaux », p. 177-326) questionne la nature, le rôle, la sélection et tout autre aspect entourant les cadeaux diplomatiques, ainsi que leur destin après la réception dans la cour étrangère. La dernière et troisième section (« Les documents », p. 329-463) porte sur un corpus de sources hétérogènes concernant les échanges diplomatiques, tels que les matériaux concernant le rôle des ambassadeurs, instructions destinées aux envoyés, lettres officielles, listes des cadeaux, documents reçus en réponse du souverain étranger.

3Un chapitre conclusif (p. 467-481) par Nicolas Drocourt et Stéphane Péquignot complète le volume.