1Narsaï est l’un des principaux théologiens syriaques orientaux du V^e siècle. Son œuvre et son ascendant furent décisifs dans l’orientation théologique de l’Église de Perse en faveur de la doctrine de Théodore de Mopsueste. Maître à l’École des Perses à Édesse en 437, opposé à Cyrille d’Alexandrie, il dut s’exiler et se réfugier en Perse à Nisibe. Instigateur de l’école théologique de la ville, dont il fut aussi l’organisateur, Narsaï contribua au rayonnement du courant théologique d’Antioche en faisant de ce centre le principal foyer de formation du clergé de l’Église d’Orient. Si l’essentiel de sa production est perdu, il en reste aujourd’hui des homélies métriques (ou memrē) heptasyllabiques ou dodécasyllabiques : le recours à la versification était un procédé essentiellement pédagogique destiné à favoriser la mémorisation des cours d’exégèse dispensés.

2Le présent volume offre un instrument de travail, une clavis, sur les 84 homélies connues : les AA. offrent là un outil de recherche très utile et pratique, contribution désormais incontournable sur l’œuvre du théologien syriaque. Ce travail est divisé en trois parties distinctes :

3– la première (p. 1-79), qui constitue le cœur de cette clavis, répertorie chaque memrō selon une grille-type qui fournit titre, incipit, les manuscrits dans lesquels il figure, la mention des éventuelles éditions du texte et/ou sa traduction, ainsi qu’une brève histoire de la recherche.

4– la seconde partie (p. 80-153) consiste en une étude de chacun des manuscrits recueillant les homélies essentiellement attribuées à Narsaï, avec des descriptions codicologiques, un essai de datation, et des références bibliographiques.

5– la troisième section (p. 154-167) propose un ensemble de concordances à travers les travaux antérieurement publiés mais aussi vers les incipits des manuscrits.

6Une bibliographie détaillée et à jour relative au personnage et à son œuvre vient compléter l’ensemble, en ouverture du volume.