1R. da Riva propose l’édition complète (copie, transcription, traduction, commentaire) de la tablette BM 36736+ qu’elle identifie comme un texte de Babylone d’époque tardive (achéménide ou séleuco-parthe). Ce document présente le parcours suivi dans la partie centrale de l’Esagil appelée la Cour de Bêl, avec les temples et chapelles avoisinantes, par un desservant chargé d’y disposer des offrandes et/ou de pratiquer des libations devant les statues et symboles des divinités résidentes de l’Esagil.

2Après un rappel de ce que fournissent les sources archéologiques et textuelles sur la topographie de l’Esagil au Ier millénaire, en particulier les différentes catégories de textes savants qui décrivent le temple, l’auteure résume les actions successives enregistrées par le texte : le desservant procède dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, dans les pièces consacrées à Bêltiya-Zarpanîtum, puis la cella de Bêl-Marduk, le secteur habité par le dieu Nabû, devant des divinités féminines en visite, puis dans la partie nord de la cour de Bêl; enfin le texte se transfère dans la partie est du temple, autour de la cour basse. Le vocabulaire abondant des données matérielles est commenté en détail, de même qu’est examiné le propos de ce genre de texte : prescriptif et didactique ou, comme le pense l’auteure, essentiellement descriptif sans implication concrète immédiate, mais servant à enregistrer les éléments essentiels du culte dans l’Esagil au moment où il était menacé d’une extinction progressive.