Michał Marciak, Robert S. Wójcikowski, Daniele Morandini Bonacossi, Martin Sobiech. “The battle of Gaugamela in the Navkur Plain in the context of the Macedonian and Persian art of warfare”
Michał Marciak, Robert S. Wójcikowski, Daniele Morandini Bonacossi, Martin Sobiech. “The battle of Gaugamela in the Navkur Plain in the context of the Macedonian and Persian art of warfare”, Sudia Iranica 50, 1, 2021 (2022), p. 7-68.
Texte intégral
1La troisième et dernière bataille que livra Alexandre à Gaugamèles dite aussi bataille d’Arbèles) en 331 av. JC provoqua la défaite de Darius III qui se retira dans l’Est en Iran. Localisation de Gaugamèles, nombre de soldats, marches d’approche des deux armées, positions respectives font l’objet d’un projet de recherche de la Jagiellonian University of Kraków dans le cadre du « Land of Nineveh Archaeological Projcct » conduit par la Mission archéologique italienne au Kurdistan (Université d’Udine). Diodore, Arrien, Qninte Curce, Plutarque et d’autres historiens d’Alexandre ont donné des indications sur l’état des forces en présence et les évènements qui ont nourris les discussions des historiens depuis des décennies, y compris une contribution des auteurs de cet article très récemment.
2L’identification du lieu semble bien être près de Tell Gomel à environ 40km au nord-est de Mossoul, au centre de la plaine de Navkur. Les témoins archéologiques sont rares et incertains. En tout temps, il est d’usage de piller les armes et équipement des vaincus, ne laissant ainsi que peu de traces sur le terrain, pas même les armes brisées qui peuvent être récupérées, au mieux des pointes de flèche. Quant aux morts, ils ne reçoivent pas de sépultures particulières que de simples fosses, communes ou parfois individuelles, peut-être pour des personnages vainqueurs importants. Les auteurs se demandent, avec beaucoup de prudence, si les dizaines de cairns funéraires érigés sur les hauteurs, des tas de pierres en surface, très tôt et systématiquement pillés, pourraient être des restes d’inhumations. Mais ce type de vestiges ne livrent en général pas de traces datables et est attesté pendant des millénaires jusqu’à l’époque moderne, en particulier sur les terrains rocheux.
3Un bas-relief rupestre néo-assyrien repris à l’époque hellénistique et plus tard, par l’addition d’un cavalier, ainsi qu’un relief d’une Nikè hellénistique, seraient des témoins commémoratifs de la bataille. Un troisième bas-relief récemment repéré complète la liste provisoire des témoignages de la bataille.
Pour citer cet article
Référence électronique
Rémy Boucharlat, « Michał Marciak, Robert S. Wójcikowski, Daniele Morandini Bonacossi, Martin Sobiech. “The battle of Gaugamela in the Navkur Plain in the context of the Macedonian and Persian art of warfare” », Abstracta Iranica [En ligne], Volume 45 | 2023, document 2, mis en ligne le 30 mai 2023, consulté le 19 janvier 2025. URL : http://journals.openedition.org/abstractairanica/56060 ; DOI : https://doi.org/10.4000/abstractairanica.56060
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