Die Burger und Ihr König: Aufstiegschancen und Partizipation der Prage Stadtelitem im Dienst Johanns des Blinden (1310-1346)
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1Thèse dirigée en cotutelle par Pierre Monnet et Eva Schohlotheuber (Université Heinrich Heine de Düsseldorf), soutenue devant un jury composé de Bruno Bleckmann (Université Heinrich Heine de Düsseldorf), Lenka Bobkova (Université de Prague), Boris Bove (Université de Rouen), Roger Lüdeke (Université Heinrich Heine de Düsseldorf) et Michel Margue (Université de Luxembourg).
2Résumé : La thèse étudie les chances de participation politique et d’ascension sociale des élites bourgeoises de la Vieille Ville de Prague au service du roi Jean de Luxembourg (1310-1346). Jean de Luxembourg est monté sur le trône de Bohème en 1310 et a dû sa couronne en grande partie aux bourgeois de Prague. Après une phase initiale durant laquelle l’élite de la Vieille Ville était fortement impliquée dans le système politique du Royaume de Bohême, un revirement politique eut lieu en 1318, dont les villes et leurs bourgeois sortirent perdants. Néanmoins, la royauté restait dépendante de la ville et de ses bourgeois sur le plan financier, administratif, logistique et politique. Les conditions structurelles particulières du règne de Jean laissaient justement à la capitale une grande marge de manœuvre et la possibilité de développer son autonomie. Parmi ces conditions structurelles, on peut citer les immenses besoins financiers du roi Jean, ses fréquentes absences de Prague, la prépondérance de la noblesse bohémienne à la cour, ainsi qu’une série d'expansions seigneuriales dans les régions voisines, fortement urbanisées et offrant donc aux bourgeois pragois de bonnes chances d’étendre leur réseau commercial. L’étude s’appuie sur les travaux de Hans-Joachim Heinig sur le statut constitutionnel des villes dans le Saint Empire romain. D’autres points de départ sont les travaux de Patrick Boucheron sur la question de savoir ce qu’était une « capitale » au Moyen Âge ; quant à l’étude de la domination de la ville par le roi, l’étude s’appuie sur des recherches sur la « gouvernance » médiévale ; pour l’étude des bourgeois et de leurs réseaux personnels et commerciaux, elle reprend des réflexions issues de la recherche sur les réseaux. Enfin, la comparaison et le contraste avec les résultats de la recherche sur la « ville et la cour » dans le Saint Empire romain et en France (Paris) jouent un rôle déterminant. Selon Heinig, la royauté, la commune et les élites urbaines sont comprises dans un triangle d’interdépendance. L’objectif de ce travail est de comprendre les élites urbaines et la commune en tant qu’acteurs politiques, de sonder leurs marges de manœuvre ainsi que de réviser l'image selon laquelle les villes n’étaient que des destinataires de mandats sans « agence » propre dans la Bohême du 14e siècle. En outre, un objectif général est de croiser les traditions historiographiques nationales de recherche sur les Luxembourgeois en France, en Luxembourg, en Allemagne et en République tchèque et de Pologne et de les mettre en dialogue.
3Abstract: The dissertation examines the opportunities for political participation and social advancement of the burgher elites of Prague’s Old Town in the service of King John of Luxembourg (1310 1346). John of Luxembourg ascended the Bohemian throne in 1310, owing his crown largely to the citizens of Prague. After an initial phase in which the Old Town elite was strongly involved in the political system of the Bohemian Kingdom, a political revolt took place in 1318, from which the towns and their citizens emerged as losers. Nevertheless, the reign of king John remained dependent on the city and its citizens in financial, administrative, logistical and political terms. It was precisely the special structural conditions of John’s reign that gave the capital great room for manoeuvre and opportunities to expand its autonomy. These structural conditions included King John’s immense need for money, his frequent absences from Prague, the dominance of the nobility at court, and a series of lordly expansions into neighbouring areas that were highly urbanised and therefore offered Prague’s citizens good opportunities to expand their trade network. The study is based on Hans-Joachim Heinig’s work on the constitutional position of cities in the Holy Roman Empire. Further starting points are Patrick Boucheron’s work on the question of what a “capital city” was in the Middle Ages; for the study of city rule, the study draws on research on medieval “governance”; for the study of citizens and their networks, it takes up considerations from network research. Finally, the comparison and contrast with the results of research on “city and court” in the Holy Roman Empire as well as in France (Paris) plays a decisive role. According to Heinig, kingship, commune and city elites are understood in an interdependence triangle. The aim of the work is to understand city elites and the municipality as political actors and to explore their scope for action and to revise the image that the cities in 14th century Bohemia were merely recipients of mandates without their own “agency”. Last but not least, an overarching goal is to bring together the respective national research traditions on the Luxemburgers from France, Luxembourg, Germany, the Czech Republic and Poland.
Pour citer cet article
Référence électronique
Theo Schley, « Die Burger und Ihr König: Aufstiegschancen und Partizipation der Prage Stadtelitem im Dienst Johanns des Blinden (1310-1346) », L’Atelier du Centre de recherches historiques [En ligne], Les thèses du CRH depuis 2009, mis en ligne le 31 décembre 2023, consulté le 04 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/acrh/30279 ; DOI : https://doi.org/10.4000/acrh.30279
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