Le projet et l’histoire des ADD

Le premier numéro de la revue Annales de Droit a vu le jour en janvier 2007. Cette publication constitue l’aboutissement d’un projet conçu et mené de bout en bout par plusieurs doctorants de l’université de Rouen. L’idée qui était au fondement de leur initiative n’était pas purement et simplement d’ajouter un nouvel exemplaire aux multiples revues juridiques qui existent déjà. Ils étaient portés par une grande ambition, faite à la fois de gestion autonome, d’exigence scientifique et de pluridisciplinarité.

Ainsi que le traduit la composition du comité scientifique, la volonté de pluridisciplinarité a d’emblée été au cœur du projet des ADD. Les articles publiés touchent ainsi le droit privé, le droit public, l’histoire du droit, la science politique et abordent de manière indistincte les différentes spécialités que recouvrent ces grands domaines. La revue présente de ce fait une vocation généraliste, qui la conduit à envisager de comprendre les phénomènes juridiques dans leur globalité, et à intéresser des publics variés. Les ADD ont pris le parti de ne publier que des articles de réflexion de fond, laissant par exemple de côté les propos plus strictement dépendants de l’actualité juridique immédiate, et notamment les travaux du type de la note de jurisprudence. L’objectif est en effet, ainsi que l’annonce éditoriale du premier numéro des ADD, d’envisager les réflexions substantielles qu’appellent les mutations contemporaines de l’univers juridique. Une telle optique se justifie également par la périodicité, annuelle, de la revue, et la volonté de faire en sorte que son contenu ne se périme pas trop rapidement.
Dès octobre 2007, Guillaume Tusseau, professeur de droit public à Sciences Po, a accepté, à la demande du comité de rédaction, de prendre le titre de directeur scientifique de la revue.

Constitution d’un numéro type

Dix à quatorze articles, répondant aux mêmes exigences scientifiques, constituent un numéro des ADD et touchent de façon hétérogène et non thématique plusieurs aspects du droit : droit privé, droit public, histoire du droit, sciences politiques.

Le format de chaque article est fixé à 40 000 signes maximum environ.

La sélection des textes

Dès sa proposition, chaque article est, selon son thème principal, attribué à deux membres du conseil scientifique que leur expertise disciplinaire recommande. Ceux-ci se livrent, chacun pour leur part, à une lecture en double aveugle qui aboutit à un rapport et à un avis argumenté, favorable ou non. Le rapport est transmis à l’auteur de manière anonyme, une navette s’instaurant par l’intermédiaire du comité éditorial si des corrections ont été sollicitées. La version corrigée de l’article fait alors l’objet d’un nouvel examen en double aveugle, par les mêmes membres du comité scientifique.

Le tapuscrit définitif prêt fin décembre, il est alors transmis aux PURH. Avant la production des exemplaires des ADD au printemps, deux jeux d’épreuves font l’objet de relectures par les auteurs ainsi que par le comité éditorial.

Ce processus est garant, sur le plan scientifique, d’une évaluation impartiale de la qualité des articles proposés. Il garantit que les considérations tenant aux auteurs des textes n’importent en rien, seule la substance des recherches proposées étant discutée. La revue est donc la plus ouverte possible, aux universitaires comme aux praticiens, aux doctorants ou jeunes docteurs comme aux enseignants-chercheurs confirmés, etc.

À ce titre, on se permettra de noter qu’après discussion, l’idée d’un quota d’articles réservés aux doctorants a été repoussée. Il en résulte que, quel que soit leur auteur, seuls les articles les meilleurs, tels qu’appréciés par le comité scientifique sont publiés.

Les candidatures spontanées qui font suite à l’appel à contribution diffusé chaque année sont nombreuses. Elles représentent globalement un peu plus du double des textes effectivement retenus.