1En préalable à l’aménagement d’un lotissement sur une superficie de 2,8 ha, projet porté par la commune de Thiers, le SRA de la région Auvergne-Rhône-Alpes a prescrit une opération de diagnostic archéologique, menée par l’Inrap. Cette prescription concerne une emprise située au sud de l’agglomération de Thiers, à environ 1,8 km au sud du centre-ville. Les terrains concernés s’insèrent dans le hameau de La Croix, établi le long de la route départementale D45 menant de Thiers à Escoutoux.

2La géométrie de l’intervention couvre une superficie de 28 382 m². L’opération de diagnostic a entraîné l’ouverture de neuf tranchées totalisant une surface de 2 916 m², soit 10,2 % de la surface soumise à prescription. Elle a permis de mettre au jour 118 faits, dont six douteux. Le substrat argilo-sableux, dérivé de formations oligocènes, a été rencontré à une profondeur moyenne de 0,35 m, correspondant à l’épaisseur des labours anciens.

3Les structures se rapportent surtout à des segments de fossés, au nombre de 75, et de drains empierrés, au nombre de 22. La majeure partie de ces structures est, soit attribuée, de manière assez lâche, aux périodes moderne ou contemporaine, dans la mesure où elles correspondent à des tracés des parcellaires actuel ou napoléonien, ou bien s’alignent selon leurs orientations, soit est non datée. Les seuls éléments notables correspondent à deux ensembles : un groupe de dépressions larges et peu profondes (F75, F84, F92, F97) qui s’alignent des tranchées Tr4 à Tr7, que l’on a interprétées comme les traces d’un paléochenal, dont le comblement peut être hypothétiquement daté de la fin du Moyen Âge, cette structure n’étant plus visible aujourd’hui dans le paysage ; un secteur central dans les tranchées Tr3 et Tr4, qui regroupe un probable mur de terrasse non daté directement (F44-F64), longé par un fossé (F105-F63) et perpendiculaire à deux autres (F41 et F43).

4Ce dernier a livré vingt fragments d’un vase type oule datable du xiii^e ou xiv^e s. En l’absence de structure clairement domestique, on retiendra comme hypothèse le rôle de structures de délimitation ou d’organisation du paysage, d’autant que la trame parcellaire napoléonienne présente une orientation similaire, sans toutefois pérenniser directement les tracés découverts.

Fig. 1 – Plan masse des faits mis au jour, par type

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Échelle : 1/1000.

DAO : B. Houdusse (Inrap).

Fig. 2 – Plan de répartition du mobilier mis au jour

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Échelle : 1/1 000.

DAO : B. Houdusse (Inrap).