Au large de Bouillante – Anse de la Barque
Notes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Prepasub
Texte intégral
1Entre les hameaux de Monchy et de Marigot dans l’anse de la Barque, une prospection a été menée sur un lieu de mouillage bien protégé sous le vent et très fréquenté du xviie s. au xixe s. comme un lieu principal d’embarquement et de déchargement. À 3,5 m de profondeur les vestiges d’une épave ont été en partie dégagés par une forte houle à la suite du passage du cyclone Lenny en novembre 1999.
2Les débris sont épars sur deux points différents couvrant respectivement 300 m2 et 100 m2. Une partie de carène de 5 m de long a fait l’objet de quelques observations : membrures, varangues, bordé, pompe de cale sont bien identifiables de même que le massif d’emplanture d’un mat.
3Une signature de charpentier de marine est lisible sur l’une des pièces de bois (VAUT) confirmant l’origine du chantier naval (Crucy & Frères) à Nantes.
4La présence de cinq canons, de boulets ronds et ramés, ainsi que de nombreux éléments d’uniformes napoléoniens (plaque de shakos, épaulettes, jugulaire...) confirmeraient que nous sommes bien en présence d’un navire de guerre, sans doute la flûte La Loire, navire de 800 tonneaux, armé de 20 canons de 8, construit dans les chantiers Louis Crussy à Nantes entre 1806 et 1809 et volontairement incendié en décembre 1809 pour échapper à la flotte anglaise.
Pour citer cet article
Référence électronique
Bernard Vicens, « Au large de Bouillante – Anse de la Barque » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Domaine public maritime, mis en ligne le 31 janvier 2022, consulté le 10 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/113353
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