Capesterre-de-Marie-Galante – Petite-Anse
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Année de l'opération :
2012Numéro d’opération :
23841Lieux :
France d'outre-mer, Guadeloupe (région), Guadeloupe (département), Capesterre-de-Marie-GalanteNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Texte intégral
1La zone diagnostiquée, d’une superficie de 650 m2, se situe sur sa côte sud-est de l’île de Marie-Galante. Le site est proche de la Petite-Anse qui est une plage de sable blond. Il s’étend au nord de la route départementale qui semble être installée sur un cordon dunaire. Le diagnostic s’inscrit dans un projet d’aménagement du littoral par l’Agence des 50 pas géométriques (parking). Une autre opération a été réalisée dans le cadre de ce projet d’aménagement du littoral (cf. F. Casagrande, Capesterre-de-Marie-Galante – Blanchard-Vincent, 2012). Trois jours de terrain à deux agents et un tractopelle avec chauffeur ont été nécessaires au déroulement de cette opération.
2La présence amérindienne à Petite-Anse est connue des archéologues depuis plusieurs décennies. Le ravivage de coupe réalisé en novembre 2011 par l’équipe du PCR « Cavités naturelles de Guadeloupe » (cf. A. Lenoble, Capesterre-de-Marie-Galante – Fossé de Petite-Anse, 2011 ; A. Lenoble et al., Cavités naturelles de Guadeloupe, 2011) a confirmé la stratigraphie et la période d’occupation de ce site. La présente opération de diagnostic apporte de nouvelles informations. Tout comme l’exploration du fossé voisin, elle a révélé un dépotoir qui s’étend à l’arrière du cordon littoral. Elle met également en évidence des variations de densité des vestiges qui montrent que la zone de rejet est constituée de dépôts lenticulaires qui n’ont pas forcément fonctionné de façon synchrone.
3Les artefacts sont nombreux et la plupart des restes fauniques sont des déchets de consommation. L’état taphonomique des restes osseux réside dans le fait que l’encaissant sédimentaire est constitué de sable calcaire. Quelques coquillages comme certains burgos ont pu être apportés par des bernard-l’hermite et les graines tombées et transportées dans les terriers de touloulous. Le reste de l’assemblage semble très cohérent. Les platines mais aussi l’aspect du reste du corpus céramique dateraient le dépotoir du Néoindien récent (fig. 1). D’après les observations faites par Sandrine Grouard sur la microfaune, le type d’association d’espèces, ainsi que l’importante quantité de poissons-perroquets et chirurgiens est cohérente avec une occupation du Troumassoïde, en comparaison avec d’autres sites antillais. Quelques ossements de rats de rizière ont servi pour une datation AMS (entre 780 et 680 BP ou Cal AD 1170-1270).
4Notons la présence de 3 sépultures humaines qui ont toutes fait l’objet de datations radiocarbone, dont les résultats s’établissent entre 952 et 1385 apr. J.-C. sans correction de l’effet réservoir marin. Ces âges sont comparables avec ceux des restes humains trouvés dans les grottes des environs (Cadet et Blanchard), qui fournissent également un mobilier céramique troumassoïde. Les traces d’occupations révélées par le diagnostic s’inscrivent dans un vaste complexe archéologique en cours d’étude. Un autre site majeur contemporain de ceux de Petite-Anse est également connu à environ 1,5 km (fouille de Tourlourous et du Stade José-Bade).
Table des illustrations
Titre | Fig. 1 – Mobilier céramique |
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Crédits | Clichés et DAO : Inrap. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/116385/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 754k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Fabrice Casagrande, « Capesterre-de-Marie-Galante – Petite-Anse » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Espace Caraïbes, mis en ligne le 24 février 2022, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/116385
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