1Le programme initialement annoncé pour l’année 2019 n’a pas pu être mené à bien dans son intégralité, principalement faute de temps. Ainsi, les aspects liés à l’achèvement du recensement de la documentation archéologique, à la conception et à la mise en fonction de la base de données, ainsi qu’à la modélisation cartographique des grandes séquences chronologiques n’ont guère progressé.

2L’accent avait cependant également été mis, dans le cadre de la demande d’opération archéologique, sur l’exploitation des données issues d’une découverte fortuite réalisée durant l’été 2018 à Évreux, au 7 rue du Capitaine-Herriot. Faute de moyens, ces données demeuraient inédites et largement inexploitées. Dans le cadre du PCR, un rapport d’opération a pu être réalisé, incluant des datations radiocarbones réalisées sur des ossements humains non brûlés.

3Il ressort de l’étude de ces données que le terrain concerné occupait sans doute une position marginale au regard de la nécropole antique connue par ailleurs et qui s’étendait plus largement vers le sud-est, sur le coteau. Une inhumation a cependant pu être datée de la fin de l’Antiquité (datation calibrée à deux sigma comprise entre 216 et 340 apr. J.‑C. ; fig. 1).

Fig. 1 – Sépulture tardo-antique en cours de fouille

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Cliché : L. Tocqueville.

4Les nombreuses inhumations reconnues par ailleurs dans la berme occidentale ont, quant à elles, toutes livré des datations concordantes permettant l’identification d’une portion de cimetière carolingien, sans doute en lien avec l’église Saint-Aquilin toute proche. En effet, les documents historiques indiquent que la création de cette église est antérieure au x^e s. Les datations radiocarbones, calibrées à deux sigma, fournissent quant à elles des datations comprises entre 772 et 993 apr. J.‑C.

5L’absence de sépulture dans les autres bermes semble suggérer que nous nous situions ici à l’emplacement de l’une des limites de ce cimetière. Ces datations, couplées aux observations stratigraphiques réalisées dans les bermes permettent en outre de restituer l’altimétrie du niveau de sol à l’époque carolingienne. Cette donnée, totalement inédite, s’intègre pleinement dans les problématiques du projet EVIPaTH et contribue à nourrir notre réflexion quant à la topographie de ce secteur, lequel n’avait jusqu’alors livré que peu d’information en la matière.