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2019
76 – Seine-Maritime

Colleville – Chemin du Parc

Opération préventive de diagnostic (2019)
Responsable d’opération : Claire Beurion

Entrées d’index

Année de l'opération :

2019

Numéro d’opération :

17296

Nature de l'opération :

opération de diagnostic
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Inrap

Texte intégral

1Un diagnostic archéologique a été réalisé à Colleville, commune du Pays de Caux qui se situe dans la vallée de la Valmont, petit fleuve côtier se jetant dans la mer à Fécamp. Le terrain de 2,65 ha, où la commune projette la création d’un nouveau lotissement, occupe le versant nord de la vallée et présente une forte déclivité de 70 à 50 m NGF. Les tranchées de sondage ont révélé la présence d’un ancien thalweg entièrement comblé, dont la déclivité est aujourd’hui invisible dans le paysage. De chaque côté de ce thalweg, vers l’est et vers l’ouest, une nappe uniforme de colluvions vient sceller une couche de limon brun homogène qui recèle d’abondants vestiges néolithiques et protohistoriques.

275 faits archéologiques ont été identifiés (fossé d’enclos, fossés, fosse, trous de poteaux, foyer, fours) tandis que de nombreux restes mobiliers ont été découverts hors structure dans le niveau de limon brun. De manière peu courante sur le plateau de Caux, les niveaux d’occupation du Néolithique et de la Protohistoire sont en partie conservés ici. L’ensemble du lot mobilier réunit 345 tessons céramiques dont 110 sont attribuables au Néolithique/âge du Bronze et 235 relèvent de la période gauloise, près de 400 silex taillés, quelques scories de métallurgie du fer, des silex brûlés, des fragments de terre cuite et une quantité négligeable de restes osseux, les matières organiques ayant été dissoutes par l’acidité du substrat.

Fig. 1 – Plan général du site et cartographie des formations superficielles rencontrées

Fig. 1 – Plan général du site et cartographie des formations superficielles rencontrées

Topographie : S. Calduch ; DAO : C. Beurion.

3La répartition et la datation des découvertes révèle quatre périodes de fréquentation. Quelques indices mobiliers témoignent d’une présence humaine dès le début du Néolithique (culture de Villeneuve-Saint-Germain), à l’apparition de l’agriculture dans notre région. Celle-ci apparaît très timidement pour le moment et se trouve certainement masquée par l’occupation ultérieure.

4Une nappe assez dense de mobiliers lithiques et céramiques, associée à quelques structures en creux, témoigne d’une implantation au cours du IIIe millénaire av. J.‑C. Ces vestiges forment un ensemble apparemment homogène, conservé sur une superficie de 4 000 m2. La datation proposée est comprise dans une période assez large entre le Néolithique final et l’âge du Bronze ancien, les pièces diagnostiques étant trop peu nombreuses à ce stade pour cibler précisément la chronologie.

5À l’âge du Fer, le site accueille un établissement agricole en enclos fossoyé d’une surface de 5 600 m2, à l’intérieur duquel se trouvent des bâtiments sur poteaux de bois, une série de fosses, des structures de combustion et des témoins d’artisanat métallurgique. À la périphérie, un secteur apparaît plutôt dédié aux activités foyères. L’échantillon céramique amène à proposer une fourchette chronologique entre la fin de La Tène ancienne et le début de La Tène moyenne, soit La Tène B2-C1.

6Enfin, un chemin d’époque récente traverse l’emprise en suivant la bordure est de l’ancien thalweg. Son tracé ne figure pas sur les plans anciens, qu’il s’agisse du plan de la paroisse, dressé en 1748 ou du cadastre de 1824.

7L’opération de diagnostic réalisée à Colleville s’est révélée très fructueuse en mettant en évidence plusieurs installations des périodes anciennes sur ce territoire, auparavant connu pour sa riche occupation antique et alto-médiévale. Les deux habitats principaux ont l’intérêt de livrer un mobilier relativement abondant et surtout bien conservé, grâce à leur recouvrement par un niveau de colluvions, et d’illustrer des chronologies assez rarement abordées en Normandie orientale.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Plan général du site et cartographie des formations superficielles rencontrées
Crédits Topographie : S. Calduch ; DAO : C. Beurion.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/120494/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 861k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Claire Beurion, « Colleville – Chemin du Parc » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 14 mars 2022, consulté le 18 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/120494

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Auteur

Claire Beurion

Inrap

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Responsable d’opération

Claire Beurion

Inrap

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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