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AccueilRégionsNormandie201150 – MancheValognes – Place du Château

2011
50 – Manche

Valognes – Place du Château

Opération préventive de diagnostic (2011)
Responsable d’opération : Bénédicte Guillot

Entrées d’index

Année de l'opération :

2011

Numéro d’opération :

163147

Chronologie :

époque médiévale

Nature de l'opération :

opération de diagnostic
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Inrap

Texte intégral

1La ville de Valognes ayant un projet de restructuration de la place du Château, le Service régional de l’archéologie de Basse-Normandie a prescrit un diagnostic archéologique sur cette place. Six tranchées ont été réalisées.

2Les nombreux pans de maçonneries retrouvés basculés dans les fossés montrent que la démolition a été complète en ce qui concerne l’enceinte du château, au moins sur les trois premiers mètres de profondeur depuis le sol actuel.

3L’observation de murs intacts par une caméra enfoncée à l’aide d’une perche entre les blocs, indique néanmoins qu’une portion de la muraille est encore en place. Le comblement des fossés est homogène et remonte au xviie s., ce qui est corroboré par les textes. Il faut noter que ce comblement est essentiellement composé de gravats, dont de nombreuses plaquettes calcaires qui pourraient provenir des carrières de pierres environnantes. En revanche, il ne semble pas y avoir eu d’apport même ponctuel de détritus issus des habitats proches du château. Enfin il faut noter une nouvelle fois la présence de tegulae dans des remblais sur le territoire même de Valognes.

4Au centre de la place, une tranchée a livré une succession de vestiges avec, d’ouest en est, un chemin, un espace encaissé de plus d’1,50 m par rapport à ce chemin, puis un bâtiment avec cave voûtée. En comparant avec un plan de la forteresse du xviie s., il est tentant de localiser cette tranchée immédiatement au nord d’une tour ronde. L’interprétation des vestiges serait alors d’abord le chemin de ronde, puis un espace en contrebas, qui est mentionné comme jardins bas sur certains plans, et enfin un édifice présent au nord-ouest du château. Il semblerait que ce bâtiment puisse être interprété comme étant la chapelle du château détruite seulement au milieu du xviiie s. Les nombreux fragments de verre à vitre retrouvés le long du mur ouest à l’extérieur pourraient provenir des vitraux de cette chapelle.

5Dans la tranchée nord, deux creusements du terrain naturel donnent une largeur de 30 m, ce qui ne peut correspondre au seul fossé. De plus, cela ne fonctionne pas avec la présence des jardins bas longeant l’enceinte puisque le terrain naturel apparaît très haut à l’extrémité orientale de la tranchée. Enfin, il faut tenir compte de la proximité avec la tranchée précédente (environ 15 m) et on note un axe de creusement semblable entre les deux limites est du terrain naturel. Cette tranchée cumulerait alors le fossé et les jardins bas, la muraille étant détruite sur plus de 2,50 m de profondeur, ce qui expliquerait que l’on n’en ait trouvé aucune trace.

6Les maçonneries mises au jour dans la tranchée sud-est sont plus difficilement comparables aux données des plans anciens. Selon sa localisation, le seul bâtiment possible serait un grand édifice longeant l’enceinte (plus de 25 m de long par 6 m de large). Mais aucune mesure n’est comparable, même avec l’hypothèse d’une division interne de l’espace.

7Outre deux fondations, l’apport principal de cette tranchée est la mise en évidence de deux murs gouttereaux. L’orientation de ce bâtiment à contreforts plats ne correspond à aucun corps de logis représenté sur les plans d’époque moderne. Sa technique de construction et le mobilier recueilli dans les niveaux conservés donnent une datation de la période romane, si on tient compte de son plan, avec une fin d’occupation comme cuisine et une démolition au xive s. Dans ce cas, on serait en présence d’un des édifices résidentiels décrits dans les textes du Moyen Âge, et probablement de la aula citée aux xie et xiie s.

8On peut restituer un édifice large de plus de 10 m (mesure interne de 7,50 m) ; sa longueur reste inconnue. Si on compare avec des constructions castrales du même type et de la même période, l’édifice pourrait avoisiner les 25 m de long, avec une pièce semi-enterrée d’au moins 0,80 m dans son dernier état, le sol extérieur n’étant pas conservé.

Fig. 1 – Vue depuis l’intérieur du mur gouttereau oriental de l’édifice médiéval

Fig. 1 – Vue depuis l’intérieur du mur gouttereau oriental de l’édifice médiéval

Cliché : B. Guillot (Inrap).

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Vue depuis l’intérieur du mur gouttereau oriental de l’édifice médiéval
Crédits Cliché : B. Guillot (Inrap).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/121358/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 1,4M
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Pour citer cet article

Référence électronique

Bénédicte Guillot, « Valognes – Place du Château » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 22 mars 2022, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/121358

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Auteur

Bénédicte Guillot

Inrap

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Responsable d’opération

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