1Les prospections se sont déroulées avec un effectif réduit compte tenu de la Covid-19. Cette dernière ne nous a pas permis de continuer l’étude du mobilier entreposé dans les réserves du musée Thimonnier à Amplepuis.

2Au Terrail, la partie ouest des parcelles 80 et 82, qui comprennent l’enclos, livrent encore de nombreux tessons d’amphores Dressel 1 mais aussi un petit nombre de tessons de céramique commune laténienne et gallo-romaine (fig. 1). Une petite concentration de tegulae a été détectée au sud-ouest de l’enclos. Au moins deux concentrations d’amphores D1 suggèrent la présence éventuelle de deux bâtiments laténiens externes à l’enclos. Deux concentrations de tegulae suggèrent l’existence de bâtiments gallo-romains après l’abandon ou la destruction de l’enclos vers le milieu du i^er s. av. J.-C. Les marmites tournées rouges font penser à un habitat modeste.

Fig. 1 – Extension et mobilier significatif du site du Terrail

Agrandir Original (jpeg, 675k)

Aires entourées de traits marrons, concentration d’amphores pouvant révéler la présence d’un bâtiment laténien ; Dito en vert, pour les concentrations de tegulae pour la période gallo-romaine.

DAO : équipe de fouille.

3À l’ouest du site, de l’autre côté de la route qui a été construite après l’établissement des cartes d’état-major de la fin du xix^e s., la parcelle 193 a livré des tessons d’amphore Dressel 1, des tegula et des tessons de céramique commune dont un pot à bord à bandeau avec gorge interne datable du iii^e au vii^e s. apr. J.-C., l’occupation de ce côté du site s’est prolongée au moins jusqu’au haut Moyen Âge. Les fragments de tegulae suggèrent la présence d’un bâtiment couvert à l’époque gallo-romaine, l’hypothèse de datation des tegulae avant la conquête émise dans notre rapport 2020 n’étant pas valide compte tenu de leur état selon Benjamin Clément. Les nouvelles parcelles, prospectées au nord, au sud et à l’ouest de la parcelle 193, n’ont pas livré d’artefact.

4Plus au nord du Terrail, autour du château d’Antouillet, les prospections ont livré, parmi beaucoup de céramique vernissée, une petite quantité de tessons correspondant à notre période d’étude, dont un protohistorique, peut-être issus d’épandages agricoles. Le site gallo-romain de la carte archéologique « Champ derrière le château d’Antouillet » n’a pas été retrouvé.

5Côté site Rousson, plus au nord, la parcelle prospectée de l’autre côté de la route (fig. 2) n’a pas livré d’artefact. Concernant le site de Pimpia, une prospection menée sur le site lui-même a livré notamment une sigillée de Lezoux et un nombre de fragments de tegulae suffisant pour délimiter l’emplacement d’un bâtiment couvert. Les prospections menées autour du site n’ont pas livré d’artefact y compris sur les terrains situés dans la commune de Machézal.

Fig. 2 – Vue aérienne du site Rousson

Agrandir Original (jpeg, 647k)

Cliché et DAO : J. Lassus.

6Un droniste nous a fait une démonstration de son matériel au-dessus de l’enclos du Terrail (fig. 3). Les conditions étant favorables, il a obtenu une photographie des traces de ce dernier, malgré la présence de maïs déjà bien levé. Nous comptons continuer nos travaux avec ce type de matériel, muni d’un appareil photographique permettant de faire des relevés 3D géoréférencés et d’une caméra thermique pour détecter d’éventuels vestiges enfouis.

Fig. 3 – L’enclos du Terrail

Agrandir Original (jpeg, 1,4M)

Cliché (par drone) : Alcyon.

7Par ailleurs, nous étendrons nos investigations le long d’un axe nord-sud sur lequel sont alignés les sites du Terrail de Rousson, de Ravit (vers Berchoux à l’est d’Amplepuis) et de la Tuilerie de Rébé, axe de circulation protohistorique mentionné par B. Dubuis dans son ouvrage de 2011 sur les 6 000 ans d’occupation entre Reins et Trambouze.