1Ce diagnostic est motivé par le projet de rénovation et d’extension de l’hôtel Brisson qui se trouve rue Marchande, dans le centre historique de Saint-Flour.

2Les fenêtres ouvertes lors de ce diagnostic sont particulièrement restreintes (fig. 1), mais constituent tout de même une opportunité intéressante d’observation dans le cadre bâti particulièrement dense du centre historique de Saint-Flour. De plus, la localisation s’avère particulièrement pertinente à seulement 60 m de la place d’Armes. Plusieurs problématiques, de la question de la présence de l’éventuel oppidum laténien à celle des phases d’urbanisation, pouvaient sous-tendre l’intervention.

Fig. 1 – Plan des sondages et des vestiges

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DAO : D. Parent (Inrap).

3En ce qui concerne les périodes anciennes, quatre tessons erratiques se rapportant à la période antique (dont trois sigillées) ont été recueillis, comme sur la place d’Armes en 2016, mais aucun mobilier antérieur.

4Pour les périodes modernes, plusieurs sols superposés attestent les réfections récurrentes du bâti privé, mais aucun mur n’a été mis au jour, malgré l’existence de construction sur le cadastre napoléonien à l’emplacement du sondage 1. L’indigence du mobilier ainsi que son hétérogénéité chronologique ne permettent pas de proposer de phasage. Étant donné la nature assez fruste des sols construits en « calade » (fig. 2), il semble vraisemblable que ces constructions disparues aujourd’hui correspondent à des annexes de service, voire agricole, de type hangar.

Fig. 2 – Vues des sols découverts dans le sondage 1

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Cliché : D. Parent (Inrap).

5Le volet le plus riche concerne les aménagements hydrauliques, qui constituent une contrainte forte de l’urbanisation, sur ce site de coulée basaltique présente à une faible profondeur (1,30 m sous le sol actuel). Ainsi, des aménagements drainants, assis sur le substrat rocheux, mais sans l’entailler, destinés à assainir le sol, ont pu être relevés dans le premier sondage, sous les niveaux de sols.

6Dans le deuxième sondage, situé dans la cour intérieure de l’Hôtel Brisson, un puits-citerne (fig. 3) est creusé dans le rocher, sur une profondeur (sondée) de 3 m, surmonté par une maçonnerie circulaire de 1,30 m de haut jusqu’au niveau du sol. Même si le système de fermeture par une dalle monolithe sur une margelle carrée est probablement récent, la position du creusement au centre de la petite cour atteste de l’existence d’une utilisation en liaison avec l’Hôtel.

Fig. 3 – Cour 2, sondage 2, vue de la margelle US 25 au moment de la découverte

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Avec l’US 22 en appui et l’US 23.

Cliché : D. Parent (Inrap).

7Ce dispositif est d’autant plus intéressant qu’il semble récurrent dans ce type de bâti sanflorain, sans pour autant être particulièrement exploré en raison de son abandon et de la condamnation des ouvertures.