1L’emprise du diagnostic, au sud de l’agglomération burgienne, se situe à 100 m à l’ouest de l’ensemble monastique de Brou. Dans ce secteur, de nombreux vestiges, à caractère urbain ainsi que funéraire, de l’époque romaine et du haut Moyen Âge, sont mentionnés depuis le xix^e s. par des trouvailles fortuites, puis par les interventions archéologiques menées au cours de ces dernières décennies.

2Quinze sondages ont été réalisés en phases 1 et 2 du diagnostic (fig. 1). Dans huit d’entre eux, il est constaté que la terrasse fluvio-glaciaire a été entamée par d’importants décaissements au cours du Haut-Empire romain, soit par la reconnaissance de fosses d’extraction, soit par la présence d’un remblaiement généralisé de ces creusements à l’Antiquité. Quatre autres sondages ont, quant à eux, fait apparaître un remaniement du terrain à l’époque contemporaine jusqu’à la terrasse, laissant en suspens l’étendue de ce contexte de carrière. Dans la perspective d’une zone d’extraction recouvrant l’implantation de tous ces sondages, la carrière antique pourrait atteindre, dans le cadre de notre intervention, une surface de 5 400 m², soit 80 % de la parcelle diagnostiquée.

Fig. 1 – Plan général des vestiges

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Échelle : 1/500.

Relevé topographique et DAO : S. Couteau, F. Pont (Inrap).

3De faible épaisseur, une nette interruption des décaissements apparaît dans deux sondages, au nord et au sud de la parcelle et sur le même axe. Il semblerait qu’une gestion de l’extraction des matériaux a été clairement établie sous la forme de concessions avec des limites d’exploitation parcellaires devant rester visibles (fig. 2).

Fig. 2 – Vue en coupe et relevé en coupe des fosses F 5 et F 12 dans le sondage 2

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Cliché et DAO : J. Faletto, F. Notier, F. Pont (Inrap).

4À l’ouest de la parcelle, dans deux sondages, la formation d’une colluvion apparaît. Datée de la période augustéenne, elle est probablement la conséquence de campagnes de défrichages en lien avec une activité agriculturale proche.

5Un lot de près de 200 éléments céramiques a été collecté dans un remblai en dépotoir (fig. 3). Daté de la seconde moitié du xix^e s., il contient quelques tessons de ratés de cuisson et des fragments de pernettes. Cet ensemble témoigne d’une production régulièrement découverte en région lyonnaise sans que, d’ailleurs, on n’ait pu en déterminer l’origine. Consacrée essentiellement aux vaisselles culinaires, cette production provient d’un atelier de potier proche du diagnostic.

Fig. 3 – Mobilier céramique issu de l’US 18 dans le sondage 11

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Clichés : A. Horry, F. Pont (Inrap).