Lallemand D. 2001 : Néris-les-Bains, rue Jean-Jacques Rousseau, rue Péchin, rapport d’opération préventive de fouille d’évaluation archéologique, Clermont-Ferrand, Afan.
Néris-les-Bains – 58 rue Jean-Jacques-Rousseau
Entrées d’index
Année de l'opération :
2021Numéro d’opération :
038941Chronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Haut-Empire romain, époque contemporaineNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Département de l’Allier
Legagneux M. 2021 : Néris-les-Bains, 58 rue Jean-Jacques Rousseau (Auvergne-Rhône-Alpes, Allier, 03195), rapport de diagnostic, Moulins, Sapda.
Texte intégral
1Le présent diagnostic s’est déroulé dans la commune de Néris-les-Bains, dans le cadre d’un projet de construction d’habitation au 58 rue Jean-Jacques-Rousseau. L’intervention a eu lieu du 15 février au 19 février 2021, et a été menée par une équipe de deux agents du Sapda.
2La parcelle concernée, BS 233, couvre une superficie de 1 997 m2. Cinq sondages ont été réalisés, représentant une superficie de près 321 m2, soit 16 % de l’emprise globale (fig. 1).
Fig. 1 – Plan masse phasé : compilation des données du diagnostic de l’Afan (Lallemand 2001) et du présent diagnostic sur fond cadastral

DAO : M. Legagneux (Sapda).
3L’opération a permis de mettre en évidence des vestiges de l’époque romaine. Ils se concentrent dans la partie nord-orientale de la parcelle, essentiellement dans le sondage SD1. Seuls des vestiges excavés sont conservés. Ils perforent le substrat naturel constitué d’arène granitique et de rares veines argileuses. Aucun niveau de circulation/d’occupation n’a été découvert.
4Deux périodes de vestiges ont été reconnues.
5La première concerne la période antique, entre la seconde moitié du ier s.et la première moitié du iiie s. Deux ensembles de linéaires permettent d’établir un phasage relatif et une trame organisationnelle de l’espace.
6Une première phase identifiable correspond à un alignement de fossés s’installant dans une trame d’orientation nord-nord-ouest – sud-sud-est (fig. 2). La seconde phase prend une orientation nord-est – sud-ouest (fig. 3) et nord-ouest – sud-est. La mise en œuvre de ces structures est sensiblement similaire à chacune des deux phases : un large fossé est creusé dans le substrat, comblé d’un limon meuble. En surface, un aménagement rectiligne plus étroit, constitué de terre cuite architecturale et de petits blocs de granite, qu’il s’agisse d’une fondation de mur ou d’une récupération, prend forme en surface du fossé.
7Ils délimitent des espaces qui sont à mettre en relation avec les découvertes effectuées dans le cadre d’un diagnostic de l’Afan, sur la parcelle voisine. En effet, la compilation des données met en évidence les deux trames orientées. Ce diagnostic avait conclu à une occupation antique de type villa de périphérie urbaine. Si l’intervention de 2001 avait mis au jour de réelles maçonneries et qu’il en était conclu qu’il s’agissait des parties d’habitation, le présent diagnostic pourrait délimiter les extrémités de l’occupation, expliquant ainsi la faible quantité de vestiges sur les deux tiers sud-est de la parcelle. Un certain nombre de fosses est associé à cette occupation du Haut-Empire, sans qu’elles soient rattachables à l’une ou l’autre phase. Au nombre de neuf, sept se situent dans le sondage SD1.
8L’ensemble des structures est ensuite scellé par un important remblai, suite à leur abandon. Ce remblai est chargé de matériau de démolition, et a permis la découverte d’un intéressant corpus de terre cuite architecturale. Les éléments chronologiques mis au jour permettent de dater la mise en place de ce remblai à la première moitié du iiie s. Il a pour vocation de niveler le terrain, comme en témoigne son épaisseur proportionnelle au pendage naturel du substrat.
9La zone semble ensuite abandonnée jusqu’à la période contemporaine. Toutefois, la mise en jardin ou l’activité agropastorale ne sont pas à exclure.
10La période contemporaine est attestée par la présence d’une fosse, mise au jour dans le sondage SD5 et d’un puits, dans le sondage SD1. Elle se développe donc au plus près de la rue Jean-Jacques Rousseau. Les témoignages des voisins permettent de situer les dernières utilisations du puits ainsi que son comblement à la seconde moitié du xxe s. Malgré la réalisation d’un sondage, il n’a pas été permis d’établir sa période de construction.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan masse phasé : compilation des données du diagnostic de l’Afan (Lallemand 2001) et du présent diagnostic sur fond cadastral |
Crédits | DAO : M. Legagneux (Sapda). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/126648/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 702k |
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Titre | Fig. 2 – Relevé en plan de F11 d’après la photogrammétrie |
Légende | Sondage 1. |
Crédits | DAO : J.-B. Kowalski (Sapda). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/126648/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 334k |
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Titre | Fig. 3 – Vue en plan de F3 et F4 |
Légende | Sondage 2. |
Crédits | Cliché : M. Legagneux (Sapda). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/126648/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 767k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Marion Legagneux, « Néris-les-Bains – 58 rue Jean-Jacques-Rousseau » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 15 novembre 2022, consulté le 01 avril 2023. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/126648
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