1À partir de 1997 et selon les souhaits de H. Delporte, le besoin de publier le produit des fouilles du Blot sous une forme monographique s’était imposé et devait rassembler les résultats des fouilles de J. Combier (1956-1962), de H. Delporte et R. de Bayle-des-Hermens (1965) et de H. Delporte (1966 à 1983). Cette forme monographique, pensée en deux volumes (le premier sur le mobilier et le second sur l’organisation spatiale du gisement), a fait l’objet d’un projet porté d’abord par H. Delporte en 1999 et 2000 (avec l’aide de F. Surmely dans ses aspects techniques), puis, à partir de 2001, la santé de H. Delporte déclinant, exclusivement par J.-P. Daugas. Pour diverses raisons historiques, ce projet quasi abouti et dont J.-P. Daugas avait discuté la trame avec nous en septembre 2010, n’était pas achevé à son décès en 2011 et la monographie « en l’état » a été mise en pause.

2Elle a été réactivée en 2012 par C. Daugas, J.-P. Raynal et J.-P. Giraud, avec la mise en œuvre des études complémentaires voulues par J.-P. Daugas et un projet d’édition accepté au CTHS. Suite aux travaux réalisés depuis 2012, la publication peut désormais s’envisager concrètement et il s’agit aujourd’hui de réactiver ce processus de publication. L’équipe scientifique initiale, augmentée des collègues ayant réalisé de nouveaux travaux sur les collections existantes, a été contactée et a donné son accord pour participer à ce projet.

3Outre une introduction, un historique des fouilles et une conclusion générale, la publication sera organisée selon un certain nombre de thématiques : géologie, technologie lithique, archéozoologie et industrie osseuse, pétroarchéologie, organisation spatiale, art…, elles-mêmes subdivisées selon un déroulé chronologique, du Gravettien récent au Magdalénien. Les diverses contributions, pour certaines déjà existantes, traiteront, soit d’aspects globaux, soit d’aspects techniquement signifiants. Il s’agira ainsi de présenter les différents aspects techniques, sociaux et culturels de l’archéo-séquence, non seulement pour les enregistrements exceptionnels du Gravettien récent et final, mais aussi du Badegoulien et du Magdalénien, dont l’insertion dans le paysage préhistorique régional est encore trop mal documentée. En effet, aucune synthèse n’existe pour ce site de référence, et seuls des aspects partiels en ont été publiés.

4La seconde année (2021) a vu la poursuite du travail engagé en 2020, notamment par le biais de quatre mois de contrat supplémentaires pour le SIG, ce qui a permis la fin de la saisie des carnets en décembre 2021 et le traitement des données en janvier et février 2022. Ce travail désormais abouti était primordial et conditionnait la suite des travaux : structuration des nappes de vestiges, projection des remontages et des objets marqueurs (prévu 2022), contextualisation des dates pour sélection (en cours), discussion taphonomique de l’assemblage (prévu fin 2022)... Il faut noter aussi noter la numérisation (sous forme d’images) des carnets de terrain par le SRA durant le mois d’octobre 2021. Ces fichiers ont été mis à disposition de l’équipe dès le travail terminé. Ces documents ont permis non seulement la vérification aisée des valeurs aberrantes du SIG, mais également la consultation des notes informelles, nécessaire à la rédaction des parties « sédimentogenèse » du chapitre « Géologie » et « Historique » du chapitre « Archéo-séquence ».

5Au besoin en termes de relevés topographiques et géomorphologiques, nous avions répondu par le relevé topographique de la falaise en 2020, et, cette année, par la réalisation d’une couverture LiDAR aéroportée sur 4 ha par le GRAIG. Ces données sont en cours de traitement et intègreront les discussions du chapitre « Géologie » dont la trame a été présentée dans le rapport 2020.

6Au niveau de l’industrie lithique, les analyses pétrologiques ont concerné une partie de l’industrie du Badegoulien (n = 750 objets) et l’ensemble des armatures diagnostiques du Magdalénien (lamelles à dos dextre marginal et micro-lamelles à dos). Les microphotographies manquantes pour le chapitre monographique ont été réalisées pour les pièces conservées au MAN (n = 5). Reste donc à finir l’étude du Badegoulien et des burins nucléus du Magdalénien moyen (prévue printemps 2022) et à retraiter les données par nappe de vestiges afin de critiquer les modelés déjà proposés.

7Le Magdalénien du chantier 1 a fait l’objet de travaux approfondis permettant l’identification de composantes techniques typiques des débuts du Magdalénien. L’ensemble de l’industrie lithique a été revue par R. Angevin et F. Surmely et une réunion de travail de deux jours avec plusieurs membres du projet a eu lieu autour du matériel au CCE des Martres-de-Veyres. À cette occasion, les objets diagnostiqués ont été extraits pour l’étude pétrologique et les burins-nucléus du Magdalénien moyen pour étude tracéologique. L’identification d’une composante du Magdalénien inférieur dans le chantier 1 a nécessité la réalisation d’une date « contrôlée ». À cet égard, seul un objet permettait une date des niveaux inférieurs. La date obtenue en juin dernier est venue confirmer les données de l’industrie.

8L’étude technologique de l’industrie lithique du Badegoulien devrait débuter sous peu puisque, dans la « chaîne opératoire » des travaux, il faut réaliser l’étude pétrologique, avant de passer à l’étude technologique. L’industrie sur quartz a été abordée, mais du travail reste à accomplir afin de finaliser l’étude. Concernant les ensembles gravettiens (final et récent), les travaux sont terminés et les chapitres sont, soit finalisés, soit en cours de finalisation. Il reste à revoir les conclusions de ce chapitre au filtre du SIG.

9Le travail sur la faune est en passe de finalisation. Un mémoire de M2 de l’université de Nanterre a été réalisé pour la faune du Gravettien final et un second M2 aura lieu en 2022 sur la faune du Gravettien récent.

10En termes de valorisation des résultats, deux communications à colloques ont abordé les résultats obtenus au Blot : l’une sur la spatialité du Magdalénien inférieur aux journées SPF Recontextualiser Lascaux à la lueur des traditions culturelles de la fin du Dernier Maximum glaciaire le 28 avril 2021, et la seconde sur la notion de vide au Gravettien final lors du Congrès préhistorique de France le 1^er juin 2021 dans la session C3 : « Les espaces vides : preuves d’absences ou absences de preuves ». Il convient de noter également la réalisation d’un article collectif (format court, de type « note ») sur le Magdalénien inférieur du chantier 1 prévu dans les actes des journées SPF mentionnées supra.

Fig. 1 – Le chantier III en 1974

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Archives R. de Bayle-des-Hermens.

Fig. 2 – Chantier III en 1970

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À gauche, vue du carré N2 (niveau NC = nappe D) en cours de fouille ; à droite, vue du carré I1 (niveau 27 = nappe D = 50 % ou nappe G = 50 %) en cours de fouille.

Clichés : J.-P. Daugas, S. Gad.

Fig. 3 – Chantier I : coupe sud-nord établie à la limite des bandes A et B du carroyage (10 août 1967)

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Le nord est présenté à droite (falaise).

Archives H. Delporte (MAN).