Frascone D. 2008 : Feurs (Loire, Rhône-Alpes) 2-4 rue Parmentier, rapport de fouille, Bron, Inrap.
Feurs – 10 rue Parmentier
Entrées d’index
Année de l'opération :
2021Numéro d’opération :
2214113Chronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Haut-Empire romainNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Thevenin É. 2022 : Feurs (Loire, Auvergne-Rhône-Alpes) 10 rue Parmentier, rapport de diagnostic, Bron, Inrap.
Texte intégral
1L’intervention archéologique réalisée du 25 au 26 mai 2021 se rapporte au projet d’aménagement d’une piscine au 10 rue Parmentier (section AM, parcelles 201, 206, 207), dans la commune de Feurs, dans le département de la Loire. Le diagnostic s’est déroulé sur une surface de 32 m2.
2Durant l’Antiquité, la parcelle diagnostiquée (AM 207) se trouve à l’est de la ville (Forum Segusiavorum) dans un secteur périurbain organisé autour d’une trame déjà établie, l’actuelle rue Parmentier, qui reprend globalement l’orientation nord-sud de la cité, l’avenue Jean Jaurès puis, dès la rue de la République, l’axe est-ouest. Le paysage encore clairsemé, du moins en l’état des découvertes, comporte de petites surfaces d’occupation à vocation traditionnellement artisanale, des vestiges d’habitats plus élaborés, des parcelles drainées puis remblayées sans trace visible d’installation et des zones totalement inoccupées, sans le moindre apport anthropique.
3L’intervention s’inscrit plus précisément sur la limite orientale d’un vaste secteur qui caractérise un contexte d’habitat à vocation artisanale, caractérisé par de nombreux rejets de boucherie. Plusieurs interventions archéologiques menées par le SRA et l’Inrap permettent d’en préciser les contours généraux.
4Au nord, ce secteur prend forme, aux 2-4 rue Parmentier, à l’intersection de deux axes encore non reconnus. D’autres déchets de boucherie ont été retrouvés au 8 et aujourd’hui au 10 rue Parmentier. Les trois points de découvertes ont livré des fosses et des fossés d’axe est-ouest et nord-sud, qui reprennent l’orientation générale de la voirie. D’autres déchets de boucherie sont également mentionnés dans le comblement d’un fossé bordant une voie nord-sud aux 8-10 avenue Jean-Jaurès. Au sud-ouest, les vestiges découverts dans la Zac de la Guillotière semblent marquer un changement d’habitat. Celui-ci est qualifié de quartier mixte associant un habitat de qualité, dont un bâtiment sur hypocauste, des structures en matériaux périssables et peut-être de l’artisanat.
5L’intervention archéologique réalisée au 10 rue Parmentier aura livré, dans un très petit périmètre d’environ 30 m2, deux fossés d’axes est-ouest se chevauchant et quatre fosses, dont trois d’entre-elles indiscutablement antérieures à l’un ou l’autre des deux fossés.
6Les vestiges sont apparus au sommet d’une couche hétérogène (autour de 345,20 m NGF) qui caractérise un faciès dégradé de la terrasse alluviale (l’US 1b) dont le véritable sommet a été atteint à la base des deux fosses les plus profondes (autour de 344,50/344,60 m NGF).
7Ce diagnostic s’inscrit totalement dans le contexte archéologique des différentes interventions réalisées dans ce secteur de la ville antique. À l’exception d’un bâtiment rectangulaire mis au jour dans une parcelle mitoyenne (fouille aux 2-4 rue Parmentier), toutes les surfaces fouillées ou simplement diagnostiquées ont livré, dans ce périmètre, des fosses dites d’extractions reconditionnées en fosses dépotoirs, ainsi que des fossés, ces derniers reprenant l’orientation générale de la voirie antique. La présence de déchets de boucherie est un autre dénominateur commun à l’ensemble des trois interventions archéologiques réalisées le long de l’actuelle rue Parmentier, voire au-delà, au 10 avenue Jean-Jaurès.
8L’étude des vestiges fauniques effectuée à l’issue de la fouille des 2-4 rue Parmentier a mis en évidence une zone d’activité bouchère et de traitement de la matière osseuse, activité pouvant prendre différentes formes selon les secteurs étudiés : épandage aux 2-4 rue Parmentier, rejets majoritaires dans le remplissage de certaines structures relevées au 8 (une fosse) et au 10 de la même rue, où le matériel osseux provient du seul fossé F6. Comblé dans le courant du iie s. apr. J.-C., ce fossé reprend l’axe est-ouest d’un fossé plus ancien qu’il recouvre et recoupe plusieurs fosses datées de la toute fin du ier s. av.-début ier s. apr. J.-C.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Localisation du site dans le contexte archéologique |
Crédits | DAO : D. Frascone (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/127447/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 904k |
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Titre | Fig. 2 – Plan des vestiges |
Crédits | DAO : B. Mortagne-Thévenin (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/127447/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 299k |
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Titre | Fig. 3 – Fosse F2, vue vers l’est |
Crédits | Cliché : É. Thévenin ; DAO : B. Mortagne-Thévenin (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/127447/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 544k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Éric Thevenin, « Feurs – 10 rue Parmentier » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 15 novembre 2022, consulté le 17 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/127447
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