Grenoble – 4 place Saint-André, ancien Palais de Justice
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Année de l'opération :
2021Numéro d’opération :
2214080Chronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Haut-Empire romain, époque médiévale, Moyen Âge classique, Bas Moyen Âge, époque moderne, époque contemporaineNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Martin G. 2021 : Grenoble (Isère, Auvergne-Rhône-Alpes) 4 place Saint-André, ancien Palais de Justice, rapport de diagnostic, Bron, Inrap.
Texte intégral
1Le présent rapport rend compte d’une opération de diagnostic archéologique réalisée au sein de l’ancien Palais du Parlement du Dauphiné. Siège du Parlement jusqu’à la Révolution, puis Palais de Justice jusqu’en 2002, il est situé place Saint-André, en plein cœur de Grenoble, sur les bords de l’Isère.
2C’est un bâtiment emblématique à Grenoble. Sa partie la plus ancienne date de la fin du xve s. C’est un des vestiges tardi-médiévaux d’envergure encore en élévation qui a permis à Grenoble d’asseoir son rôle de capitale de province. Il possède une histoire récente et des dispositions bien documentées. Depuis la fin du xve s., il a été maintes fois modifié mais c’est en 1890 que la surface du Palais est considérablement étendue. Les architectes Daumas et Riondel dirigent la construction, en lieu et place de la prison, et, sur le quai de l’Isère, d’un vaste édifice raccordé à une partie de l’ancien. Cette campagne de travaux s’est accompagnée de l’arasement de nombreuses dispositions anciennes et d’une refonte presque totale de la planification du site.
3La surface couverte par les aménagements est importante, à l’image de cet ensemble tentaculaire. L’emprise affectée par la réhabilitation s’étend sur 11 000 m2.
4Notre étude ne concerne en revanche qu’une petite portion de la cour ouest et le mur oriental de la « salle des avocats » (fig. 1). À la demande de l’architecte en charge du projet, nous devons en effet valider ou non la présence d’une baie ancienne sur ce pan de mur mais également déterminer l’origine d’un désordre constaté à la base d’un des piliers de la cour ouest. Ces interventions ciblées sont situées dans des zones sensibles archéologiquement, car elles sont à cheval entre la partie « originelle » du Palais et son extension xixe s. (fig. 2).
Fig. 1 – Emprise du projet et implantation des sondages archéologiques
Topographie : N. Saadi (Inrap) ; DAO : G. Martin (Inrap).
5Le sondage bâti n’a pas donné les résultats escomptés. En effet, l’étude des maçonneries révèle que, contrairement à ce qui est indiqué sur les plans des travaux au xixe s., cette partie a été intégralement remontée et n’a donc pas intégré les dispositions anciennes. Au niveau sédimentaire, l’origine du désordre à la base du pilier a été identifiée (fig. 3). C’est la conséquence de travaux récents et cet écueil pourra être corrigé sans difficultés.
Fig. 3 – Orthophotographie en plan et relevé des structures archéologiques
Cliché : G. Martin (Inrap) ; DAO : C. Marcellin (Inrap).
6Le sondage a, par ailleurs, mis au jour une superposition complexe de maçonneries et d’éléments liés à la gestion de l’eau dans l’ancienne cour (fig. 4). Certaines fondations pourraient dater du premier état du Palais, vers la fin du xve s. La stratigraphie se compose d’une superposition de remblais stériles. Sous les maçonneries, une couche d’inondation a pu être datée, par 14C, de la fin du xiie s.-début du xive s. Les niveaux antiques ont été atteints en fond de sondage. Des parallèles ont pu être établis avec les niveaux mis au jour lors d’opérations récentes aux alentours.
Fig. 4 – Vue de la base du pilier
On distingue nettement l’absence d’une partie du bloc sommital.
Cliché : G. Martin (Inrap).
7Si elle n’était pas l’objet de cette intervention, la question de l’emplacement des remparts antiques et médiévaux reste prépondérante dans cette partie de la ville. Tout porte à croire qu’ils passent plus au nord de notre sondage.
Table des illustrations
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| Titre | Fig. 1 – Emprise du projet et implantation des sondages archéologiques |
| Crédits | Topographie : N. Saadi (Inrap) ; DAO : G. Martin (Inrap). |
| URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/127969/img-1.jpg |
| Fichier | image/jpeg, 686k |
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| Titre | Fig. 2 – Vue du sondage |
| Légende | Vue du sud-ouest. |
| Crédits | Cliché : G. Martin (Inrap). |
| URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/127969/img-2.jpg |
| Fichier | image/jpeg, 480k |
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| Titre | Fig. 3 – Orthophotographie en plan et relevé des structures archéologiques |
| Crédits | Cliché : G. Martin (Inrap) ; DAO : C. Marcellin (Inrap). |
| URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/127969/img-3.jpg |
| Fichier | image/jpeg, 435k |
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| Titre | Fig. 4 – Vue de la base du pilier |
| Légende | On distingue nettement l’absence d’une partie du bloc sommital. |
| Crédits | Cliché : G. Martin (Inrap). |
| URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/127969/img-4.jpg |
| Fichier | image/jpeg, 756k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Guillaume Martin, « Grenoble – 4 place Saint-André, ancien Palais de Justice » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 15 novembre 2022, consulté le 13 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/127969
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