1Ce diagnostic archéologique est lié au projet d’aménagement d’un ensemble de parcelles d’une superficie totale de 3 647 m², situées dans la commune de Chamalières, entre l’avenue Thermale et la voie ferrée reliant Clermont à Bordeaux. Elles se répartissent de part et d’autre d’un petit ruisseau provenant du nord-ouest, où il est canalisé sous le talus de la voie ferrée. Hormis son extrémité nord, relativement plane, le terrain est très escarpé, avec un pendage dominant nord-sud d’une vingtaine de mètres. Cette contrainte, ainsi que la présence de nombreux arbres, de chemins, de talus, et en particulier celui de la voie SNCF, ont considérablement réduit la surface accessible au diagnostic.

2Quatre tranchées ont été ouvertes dans les différentes zones accessibles du terrain et un cinquième sondage de surface plus réduite a été réalisé au pied de la coulée basaltique. Leur surface totale représente 3,09 % de la superficie totale de l’emprise prescrite et plus de 15 % de sa partie accessible.

3Aucun vestige archéologique structuré ou mobilier n’a été découvert dans les sondages. Dans la majeure partie du terrain, le substrat granitique altéré est recouvert par une séquence colluviale peu développée et totalement dépourvue d’artefacts. Dans le fond du vallon, des blocs de lave issus de la coulée trachy-andésitique du Pariou viennent recouvrir le substrat granitique tandis que des alluvions sableuses d’époque moderne ou contemporaine s’intercalent au sein de la séquence colluviale.

4À l’extrémité nord de la parcelle AP 128, en position culminante, un monolithe de granite dont la partie visible mesure 1,20 m de hauteur (sommet vers 485 m), est fiché dans le sol. Une première observation du matériau à la loupe montre qu’il s’agit d’un granite gris clair aplitique, qui permet a priori de le distinguer du granite local. Non répertorié à ce jour, ce possible menhir se trouverait à cet emplacement et dans cette position au moins depuis les années 1960. Une fouille manuelle, complétée par une lame mince, permettrait de vérifier la nature exacte de cette « pierre levée » et de la documenter précisément (nature et origine du matériau, morphologie du monolithe, caractérisation et datation de la fosse d’implantation).

Fig. 1 – Plan des sondages sur fond cadastral normalisé avec localisation des logs et du possible menhir

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DAO : G. Alfonso, S. Dohr (Inrap).

Fig. 2 – Vues du monolithe de granite implanté à l’extrémité nord de la parcelle AP 128

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a, face ouest ; b, face est ; c, face nord ; d, face sud.

Clichés : G. Alfonso (Inrap), sauf c : G. Vernet (Inrap).

Fig. 3 – Vue du granite monzonitique altéré et très diaclasé constituant le substratum de la zone

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Cliché : G. Vernet (Inrap).