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2010
80 – Somme

Amiens – Zac Les Jardins d’Intercampus

Opération préventive de diagnostic (2010)
Responsable d’opération : Lydie Blondiau

Entrées d’index

Année de l'opération :

2010

Numéro d’opération :

9885

Nature de l'opération :

fouille préventive
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Inrap

Texte intégral

1Cette opération menée dans la commune d’Amiens correspond à la seconde phase d’un projet qui couvre une surface totale d’environ 80 ha. Elle a permis de mettre en évidence trois sites s’échelonnant de l’âge du Bronze à la période moderne. La position favorable de ce secteur en rebord de plateau est le facteur qui a été avancé pour expliquer une telle concentration de sites. La craie apparaît à 0,20 m de moyenne par rapport au sol actuel. Les résultats sont étonnants tant du point de vue chronologique que spatial. L’occupation s’échelonne du Bronze final aux périodes récentes. Un seul site présente plus ou moins une occupation continue depuis la période gauloise jusqu’à la période romaine (no 2). Notons tout particulièrement l’absence de fossés parcellaires. Les données connues avant ces recherches, outre celles apportées par les différentes interventions récentes effectuées aux environs immédiats de ce diagnostic, étaient issues de la Carte Archéologique et des prospections de R. Agache, qui y recensaient des enclos de nature indéterminée. Ces découvertes renouvellent donc les données disponibles. Les établissements antérieurs à l’époque romaine dominent. Notons tout spécialement trois traces d’occupations de l’âge du Bronze. Cette densité montre que cette partie du plateau était fortement occupée dès les périodes anciennes. Trois sites ont été répertoriés. Le premier présente un habitat probablement ouvert composé de plusieurs édifices de forme circulaire. La datation envisagée couvre la fin de l’âge du Bronze à La Tène finale. La proximité du site 2 donne un intérêt tout particulier à ce site en l’intégrant à une étude de terroir. La découverte de bâtiments circulaires reste assez exceptionnelle sur le département, deux exemples connus dont l’un est localisé à moins de 500 m. Au vu de l’environnement archéologique, la datation de La Tène finale reste très probable. Le site 2 montre des phases d’occupation s’échelonnant du Bronze final au iie s. apr. J.‑C. Une interruption est perceptible après l’âge du Bronze jusqu’à la période de La Tène C2/D1. L’évolution d’un site ouvert à un établissement fossoyé se poursuit, avec quelques transformations, à l’époque romaine, mais il ne prend cependant pas la forme d’une villa, ni a priori celui d’une ferme. La présence d’un puissant fossé palissadé, d’un bâtiment circulaire, d’ossements humains, le nombre élevé d’amphores italiques, d’une nécropole sont autant d’éléments qui distinguent les sites hiérarchiquement élevés. Le site du « Nouvel Hôpital », situé à moins de 500 m, avait déjà suggéré une occupation à caractère spécifique qui transparaissait tant par l’architecture que par les restes retrouvés. L’hypothèse de manifestations cultuelles avait même été avancée. Le site 3 est un habitat probablement ouvert, se développant hors emprise, associé à une nécropole. Le caractère ostentatoire du fossé palissadé de l’enclos confère à ce site une importance qui devra être vérifiée lors de la phase suivante des diagnostics.

2Le complexe funéraire apparaît comme un ensemble bien circonscrit au sein duquel les inégalités sont sensibles (dimensions différentes des fosses, éventuelles fosses à superstructure). Certains indices suggèrent une implantation remontant à La Tène B2 ; une tombe au moins est plus récente. La plupart des cimetières montre une occupation courte d’une à deux générations, mais ils ne sont pas toujours abandonnés. L’organisation des tombes et la présence de bâtiments, à plan centré ou péristyle, induit l’idée que les cimetières sont à considérer comme des lieux de culte, certes funéraires, même modestes. Cette nécropole devrait permettre de vérifier ces hypothèses. La présence de restes humains non brûlés n’infirme pas pour autant que l’incinération est la norme. L’importance de l’emprise a permis, ou permettra lors des interventions futures, de cerner intégralement plusieurs sites dans toute leur extension. La nécropole du site 2 peut être associée au site d’habitat no 2, qui s’avère lui être partiellement synchrone.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Lydie Blondiau, « Amiens – Zac Les Jardins d’Intercampus » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Hauts-de-France, mis en ligne le 28 novembre 2022, consulté le 18 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/129622

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Auteur

Lydie Blondiau

Inrap

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Responsable d’opération

Lydie Blondiau

Inrap

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Droits d’auteur

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