1L’opération archéologique menée sur la place de la République d’Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire) a permis la redécouverte de l’ancien cimetière de la ville, figuré sur le cadastre de 1813. Onze sondages ont été ouverts, pour une superficie totale de 112 m² ce qui représente environ 4 % de la surface du cimetière du xix^e s. (environ 2 600 m²).

2Aucune structure gallo-romaine n’a été identifiée mais du mobilier céramique antique a été prélevé dans des comblements de sépultures, témoignant d’une occupation ancienne de ce secteur de la ville.

3Les sépultures les plus anciennes remontent au xi^e s. Elles pourraient être contemporaines de l’édification, dans son plan actuel, de l’église Saint-Symphorien. Cependant, elles se trouvent à 130 m au nord-est de cette dernière, interpellant sur la forme de l’espace sépulcral originel. Il pourrait, en effet, s’agir d’une aire funéraire continue depuis l’église, contre laquelle des tombes ont été découvertes. Le cimetière paroissial se serait ensuite divisé sans doute au moment de l’érection de l’enceinte urbaine. Les vestiges et l’importance de l’emprise que suppose cette hypothèse permettent également de proposer l’existence, dès le départ, de deux pôles d’inhumation distincts. Dans ce deuxième cas, toutefois, le pôle le plus éloigné ne semble pas attaché physiquement à une chapelle ou un lieu pouvant recevoir ou attirer des inhumations avant le xv^e s.

4Les sources textuelles ainsi que les plans anciens attestent la présence de deux cimetières jusqu’à l’époque moderne : un petit, situé au nord de l’église et détruit au xvi^e s. ; un second, hors les murs, fonctionnant jusqu’au xix^e s.

5Des maçonneries ont par ailleurs été retrouvées au nord-ouest de l’emprise. Elles forment l’angle d’un possible bâtiment dont la datation restent encore inconnues. Il perce les dépôts funéraires des xiii^e-xiv^e s. et semble fonctionner avec la sépulture la plus récente (postérieure au xvi^e s.) ou, du moins, être visible dans le paysage au moment de son installation.

6Suite à des travaux de voirie, la partie orientale du cimetière est amputée de 200 m² entre l’an XII (1804) et 1813. Il sera définitivement translaté hors du bourg entre 1842 et 1853.

Fig. 1 – Plan général des sondages et des vestiges sur fond du cadastre de 1813

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DAO : V. Chollet (Inrap).