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2020
49 – Maine-et-Loire

Sèvremoine – Extension de l’Actiparc Anjou

Opération préventive de diagnostic (2020)
Responsable d’opération : Jérôme Briand

Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Inrap

Briand J. (dir.) 2020 : Pays de la Loire, Maine-et-Loire, Sèvremoine (49301). Extension de l’Actiparc Anjou. Saint-André-de-la-Marche, rapport de diagnostic, Cesson-Sévigné, Inrap, 137 p.

Texte intégral

1Ce diagnostic archéologique a été réalisé en amont d’un projet d’extension de la zone d’activités Actiparc Anjou sur la commune nouvelle de Sèvremoine. L’emprise concerne une surface totale de 218 830 m2 en périphérie du bourg de la commune déléguée de Saint-André-de-la-Marche, entre la RN 249 et la RD 91. L’emprise occupe en grande partie un plateau étroit présentant au nord-ouest une déclivité en direction du ruisseau des Quatre Étalons qui s’écoule en contrebas ; au sud-est, le versant se caractérise par un dénivelé plus doux avant une remontée sur le versant d’un autre plateau, où une ferme indigène de La Tène finale avait été reconnue lors de la première phase du diagnostic de la ZA Actiparc Anjou, en 2003 (site du Grand-Champ).

2Pour couvrir au mieux la surface accessible de l’emprise, 236 sondages, répartis en tranchées linéaires en quinconce, ont été ouverts. Dix-neuf tranchées complémentaires ont été réalisées pour évaluer des anomalies ou des faits avérés, sans compter les extensions. Au total, 18 205 m2 ont ainsi été sondés, soit 8,3 % de l’emprise de la prescription. Le substrat stérile a été atteint sur toute la longueur des différentes tranchées. Sur le plateau comme sur les pentes, l’altération de la roche schisteuse, sous le faciès d’une argile graveleuse, a été atteinte le plus souvent entre 0,30 m et 0,50 m de profondeur.

3Ce diagnostic, en dehors de la remise au jour de fossés parcellaires modernes et contemporains associés à une mise en valeur agricole du secteur, avant et après un processus de remembrement opéré au siècle dernier, a révélé les vestiges de quatre occupations distinctes, auxquelles se rapportent généralement peu de mobilier ou, tout au plus, des tessons de céramique peu caractéristiques.

4Dans une première zone, sur le plateau sommital, un ensemble de fossés, de quelques trous de poteau et de fosses relève probablement d’une occupation de La Tène ancienne, comme en témoigne une datation au radiocarbone réalisée sur un charbon de bois issu de la seule fosse remblayée avec différentes couches de rejets domestiques, les autres structures en creux ne présentant qu’un comblement homogène non stratifié. Cette occupation a peut-être perduré dans le temps et serait alors contemporaine des vestiges retrouvés sur le versant occidental.

5Dans ce secteur, nous distinguons effectivement une autre concentration de structures (fossés, fosses, foyer) en bas de pente, avec notamment trois structures ayant fourni la plus grande part du mobilier céramique recueilli sur l’opération. Une occupation de La Tène moyenne (B1-C2) a ainsi pu être proposée d’après l’étude du mobilier céramique. À proximité, plusieurs fossés, dont l’un se révèle particulièrement large et profond, participeraient à un parcellaire délimitant une zone d’habitat qui se prolongerait en contrebas, au-delà des limites de la prescription. Plus haut sur le versant, un autre regroupement de trous de poteaux, isolé, a été reconnu. Si aucun plan n’a pu être proposé à l’issue du diagnostic, la densité et l’espacement des structures laissent présager l’existence de bâtiments sur poteaux dans cette zone. La datation de l’ensemble n’est pas certaine et ne peut pas être rattachée avec certitude à l’occupation de La Tène ancienne ou moyenne.

6En résumé, les plus anciens vestiges conservés correspondent soit à ceux d’un même habitat perdurant de la fin de La Tène ancienne jusqu’à La Tène moyenne, soit à ceux de deux occupations distinctes.

7À l’est, au bas du versant oriental, un indice d’occupation de La Tène finale ou du début de la période antique a été identifié, mais les éléments datant, notamment des fragments d’amphores italiques, se retrouvent dans le comblement supérieur de fossés dont le creusement n’a pu être daté. Des incertitudes demeurent également concernant le plan d’ensemble de ces fossés, qui présentent plusieurs interruptions compliquant leur lecture. La présence d’amphores et de scories suggère une activité domestique et/ou artisanale dans cette zone, où quelques trous de poteaux ont aussi été identifiés.

8Enfin, quelques structures en creux, dispersées sur toute l’emprise et dont le remplissage a piégé des tessons de céramique du haut Moyen Âge, laissent penser qu’un chemin et un parcellaire associé aient pu être mis en place au cours de cette période.

Fig. 1 – Plan général de l’opération

Fig. 1 – Plan général de l’opération

DAO : F. Sanz Pascual, J. Briand (Inrap).

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Plan général de l’opération
Crédits DAO : F. Sanz Pascual, J. Briand (Inrap).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/133024/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 718k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Jérôme Briand, « Sèvremoine – Extension de l’Actiparc Anjou » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Pays de la Loire, mis en ligne le 04 janvier 2023, consulté le 17 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/133024

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Auteur

Jérôme Briand

Inrap

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