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AccueilRégionsGrand Est201568 – Haut-RhinIllfurth – Britzgyberg

2015
68 – Haut-Rhin

Illfurth – Britzgyberg

Fouille programmée (2015)
Responsable d’opération : Anne-Marie Adam

Entrées d’index

Année de l'opération :

2015

Numéro d’opération :

016436

Chronologie :

Protohistoire, âge du Fer

Nature de l'opération :

fouille programmée
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Université de Strasbourg

Texte intégral

1Les résultats de la campagne 2015 ont concerné deux zones distinctes du plateau supérieur du Britzgyberg. Sur la bordure orientale, une intervention d’ampleur limitée avait pour objectif de compléter les résultats obtenus en 2013-2014, en reprenant l’examen de la zone du foyer, qui formait une grande plaque circulaire de terre damée et rubéfiée, de 1,60 m de diamètre. L’environnement du foyer est constitué d’un sol calcaire très plat et régulier, certainement aménagé à dessein. Il ne s’agit pas du substrat mais d’un niveau de calcaire rapporté, soigneusement damé et compacté. L’ensemble des aménagements rectilignes, reconnus aux abords du foyer, mettent en œuvre, de la même manière, du calcaire rapporté, utilisé comme matériau de construction sous une forme d’abord malléable, puis durcie en se compactant et en séchant. Ils suggèrent l’existence autour du foyer d’une délimitation, voire d’un édifice léger qui l’aurait abrité. La mise en évidence de cette technique de construction constitue donc un résultat important, avec l’utilisation probable des propriétés du calcaire local, afin d’obtenir une sorte de « béton » qui, par son caractère malléable, pouvait s’adapter à différents usages.

2Le secteur de fouille principal a été implanté dans une partie tout à fait nouvelle de la terrasse, sur sa bordure nord-ouest, à une cinquantaine de mètres de l’extrémité occidentale du rempart de barrage. Cette zone n’avait fait l’objet jusqu’à présent d’aucune investigation. On savait toutefois que l’aile occidentale de la palanque avait été recoupée dans une tranchée pratiquée entre 1937 et 1939, par M. Neunkirch et qu’une autre structure linéaire, appelée « drain » par R. et J. Schweitzer, avait été aussi reconnue à plusieurs reprises. D’après la documentation des fouilles antérieures, ce « drain » pouvait avoir été comblé dans le courant du Hallstatt D2 (ce qu’indiquaient en particulier plusieurs fibules liées à cette structure). Par-dessus, un niveau « humifère gris », interprété comme une couche d’occupation, semblait fournir un certain nombre d’indices chronologiques correspondant au début du Hallstatt D3.

3On espérait donc en ouvrant de ce côté une nouvelle surface de fouille pouvoir tirer profit d’une épaisseur stratigraphique significative, potentiellement bien conservée sur un terrain assez peu pentu, avec une chronologie plus étendue que ce qu’il nous avait été possible de mettre en évidence jusqu’à maintenant dans les autres secteurs. Il semblait que le mobilier métallique soit plus abondant sur ce côté occidental, et plus riche en éléments datant, comme les fibules. Cela permettait aussi, en englobant la pente de la terrasse jusqu’à son pied, de poursuivre l’examen des aménagements monumentaux du Hallstatt D1, de continuer à vérifier notre hypothèse de la construction d’un vaste et puissant enclos occupant toute la surface de la terrasse supérieure, et de confirmer l’association entre la « palanque » et le grand fossé inférieur.

4Les observations réalisées en cette première année sont restées encore très provisoires. Malgré l’érosion dont paraît avoir souffert la partie interne de nos sondages, comme nous l’avions déjà constaté en d’autres points vers l’intérieur de la butte, et malgré le caractère hétérogène de plusieurs couches fouillées (conséquence là aussi de ces phénomènes d’érosion et de déplacements du terrain), un certain nombre de structures ont été identifiées (en dehors même de la grande « palanque », dont le prolongement vers le nord se confirme, et qui doit se poursuivre jusqu’au secteur du rempart de barrage), et des éléments de stratigraphie sont entrevus. Nous sommes probablement en face d’une séquence d’occupation assez longue, avec des remaniements successifs.

Fig. 1 – Plan du secteur du foyer avec limites d’une clôture ou d’un appentis

Fig. 1 – Plan du secteur du foyer avec limites d’une clôture ou d’un appentis

DAO : S. Fichtl.

Fig. 2 – Aménagement du sol environnant le foyer et d’une délimitation rectiligne côté nord (« béton » de calcaire rapporté)

Fig. 2 – Aménagement du sol environnant le foyer et d’une délimitation rectiligne côté nord (« béton » de calcaire rapporté)

Cliché : A.-M. Adam.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Plan du secteur du foyer avec limites d’une clôture ou d’un appentis
Crédits DAO : S. Fichtl.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/139060/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 468k
Titre Fig. 2 – Aménagement du sol environnant le foyer et d’une délimitation rectiligne côté nord (« béton » de calcaire rapporté)
Crédits Cliché : A.-M. Adam.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/139060/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 1,5M
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Pour citer cet article

Référence électronique

Anne-Marie Adam, « Illfurth – Britzgyberg » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Grand Est, mis en ligne le 12 mai 2023, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/139060

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Auteur

Anne-Marie Adam

Université de Strasbourg

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Responsable d’opération

Anne-Marie Adam

Université de Strasbourg

Opération(s) dirigée(s) par cet archéologue

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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