1L’opération de diagnostic archéologique a été réalisée préalablement à la construction d’une résidence principale, au cœur du vicus d’Aoste. L’emprise du projet est installée sur la bordure de la terrasse alluviale de la Bièvre, en limite, au nord, avec le talus d’érosion qui surplombe un ancien paléochenal protohistorique du Guiers encore actif jusqu’au v^e s. apr. J.-C.

2Les trois sondages effectués lors de l’opération de diagnostic se sont avérés positifs. Les vestiges apparaissent sous l’US 3 entre 0,80 et 1 m de profondeur.

Fig. 1 – Plan général des sondages

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Relevés topographiques : S. Couteau (Inrap).

3La stratigraphie est assez complexe et polyphasée avec une épaisseur des niveaux anthropisés qui avoisine 0,50 m. La partie est de l’emprise semble moins stratifiée mais elle dépend de la nature exacte de l’US 27, qui n’a pas pu être déterminée lors de la phase terrain.

4Les premiers niveaux d’occupation apparaissent au moment du changement d’ère, époque à laquelle remonte la création du vicus d’Aoste. Ils sont installés dans les dépôts alluviaux naturels dont le toit est situé à environ 1,50 m de profondeur.

5Une voirie, orientée nord-sud, perpendiculaire à l’axe majeur de circulation reliant Vienne et Lyon à l’Italie, a été repérée dans un sondage. Elle est encore relativement bien conservée et semble avoir été bien entretenue pendant au moins tout le Haut-Empire, période durant laquelle de nombreuses recharges de matériaux ont été mises en œuvre pour maintenir en état le radier et la bande de roulement.

6De part et d’autre de cet axe de circulation secondaire, plusieurs murs correspondant à de l’habitat ont été observés mais la complexité des vestiges et la surface, somme toute réduite des sondages, n’ont pas permis de préciser la nature des pièces des bâtiments. Plusieurs états d’aménagements sont à envisager.

7Quelques structures postérieures au Haut-Empire recoupent ces premiers niveaux d’occupation. Elles sont très lacunaires et n’ont pas pu être datées précisément. Elles correspondent à quelques creusements ou structures bâties qui s’ouvrent, en général, sous l’US 3, dont l’interprétation n’a pas été établie dans le cadre du diagnostic. Est-ce un niveau d’abandon à la suite de l’occupation antique ? Ou bien est-ce un remblai mis en place à une période plus tardive ?

Fig. 2 – a, relevé stratigraphique au 1/50 de la berme est du sondage 1 montrant le creusement F25, les différents niveaux (US 8, US 7, US 6, US 5, US 4) de la voie F17, le mur F2 et le creusement F3 ; b, stratigraphie au 1/50 par photogrammétrie de la berme est du sondage 1

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DAO : N. Attiah ; levé : V. Bastard ; clichés : G. Ackx (Inrap).

Fig. 3 – a, relevé stratigraphique au 1/40 de la berme ouest du sondage 2 montrant les différents niveaux d’occupations présents dans le sondage, la fosse F7 et le mur F2 ; b, stratigraphie au 1/30 par photogrammétrie de la berme ouest du sondage 2

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DAO : N. Attiah ; levé : V. Bastard ; clichés : G. Ackx (Inrap).

Fig. 4 – Cuillère à parfum en os travaillé découverte dans l’US 14

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Cliché et DAO : S. Bigot (Inrap).