1Il s’agit d’une prospection subaquatique. Le gisement est situé dans un secteur de roselières, directement concerné par des projets de restructuration du littoral du lac d’Annecy. Ce gisement a été daté, l’an dernier, par dendrochronologie et radiocarbone, du début du IV^e millénaire av. J.-C. (-3990-3720).

2Cette année les relevés topographiques se sont poursuivis, portant à 706 le nombre de pilotis topographiés, et à 1 200 m² la surface étudiée.

3II a été prélevé, pour tamisage, un niveau organique préservé de l’érosion et contenant, outre les débris végétaux et les restes de faune rejetés par l’homme (copeaux, charbons de bois, graines et macrorestes), certains mobiliers archéologiques, attribués typologiquement à la période néolithique moyen, faciès culturel Cortaillod (haches, herminettes en roches vertes bouchardées et polies, lamelles en silex, percuteurs sphéroïdes à facettes bouchardées en gabbro et granite, flotteur de filet en bois à double perforations, fragments céramiques appartenant à des tétons de carène, etc.).

4Les carottages, réalisés suivant un transect perpendiculaire au rivage, prélevés par tubages et à la tarière dans les alternances de limons crayeux, de sables gris et de « fumiers » d’origine anthropique, ont été confiés au Laboratoire de Chrono-Écologie de l’est de la France.

5Ces nouvelles prospections montrent toute l’importance de ce gisement pour la connaissance des occupations littorales des Alpes françaises du nord datées du Néolithique moyen, notamment du fait de l’état de conservation exceptionnel des niveaux organiques.