Lesterps – Place des Viviers
Entrées d’index
Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
207434Nature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Texte intégral
1Cette intervention est liée au projet de réaménagement des espaces publics de la partie sud du bourg. C’est dans ce cadre que les jardins du presbytère ont été réaménagés en 2019. La nouvelle phase, à l’origine de ce diagnostic, concerne les abords immédiats de l’aile sud des anciens bâtiments conventuels. Il s’agit ici de restructurer l’espace public en modifiant la voirie et en agrandissant la place existante. Outre des travaux des surfaces, il est prévu une reprise des réseaux enterrés. C’est dans ce cadre que la mairie de Lesterps a fait une demande anticipée de diagnostic archéologique.
2L’abbaye de Lesterps, fondée à la fin du xe s., à la suite d’une donation du seigneur de Chabanais, va rapidement se développer et suivre la règle dite de Saint-Augustin. Comme nombre de sites monastiques, elle va subir différents conflits et un affaiblissement progressif. À partir de la seconde moitié du xviie s., elle va néanmoins connaître un certain renouveau grâce à l’installation d’une communauté de Génovéfains. Les premières décennies du xixe s. vont voir disparaitre la moitié orientale de l’église dont ne subsiste plus que la nef romane et son imposant clocher porche. Plusieurs opérations archéologiques récentes ont permis de documenter une partie des bâtiments de l’ensemble claustral et de leurs abords. Une représentation de l’abbaye au xviie s. montre que l’emprise de ce diagnostic correspond essentiellement à une cour dotée d’une fontaine et entourée de bâtiments monastiques.
3Ce diagnostic, concernant une emprise de 2 461 m2, a été mené par deux agents de l’Inrap du 30 novembre au 9 décembre 2020. Les sondages ont été positionnés en fonction des différentes contraintes afférentes à l’emprise prescrite. Sept sondages de dimensions variables, représentant une surface totale de 157 m2, ont ainsi pu être effectué à l’aide d’une pelle hydraulique de 8 t.
4Au regard du contexte, les vestiges archéologiques se sont avérés nettement moins nombreux qui ce qui pouvait être attendu. De manière générale, les différentes structures archéologiques ont été observées à une profondeur moyenne supérieure à 1 m sous d’importantes couches de remblais.
5Les structures observées qui ont pu être datées grâce à la présence de mobilier sont attribuables au xiiie s. pour les plus anciennes mais sont à rapprocher de la fin de la période médiévale pour l’essentiel d’entre elles.
6Ces différentes structures médiévales sont recouvertes d’importants remblais, de plus d’un mètre d’épaisseur, sur la majeure partie de l’emprise du diagnostic. Ces apports sont à mettre en relation avec les profondes transformations que connaitront les bâtiments conventuels et leurs abords à l’arrivée d’une nouvelle communauté au milieu du xviie s.
7Seul un sondage réalisé au contact de l’angle sud-ouest de l’ensemble conventuel a permis d’observer les vestiges d’une construction à faible profondeur. S’il est tentant d’interpréter les murs observés comme appartenant à un bâtiment détruit au cours du xviie s. et mentionné par différents textes, les preuves sont insuffisantes en l’état pour le certifier.
Pour citer cet article
Référence électronique
Adrien Montigny, « Lesterps – Place des Viviers » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 09 octobre 2023, consulté le 24 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/142455
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page