Mérignac – Place des Marronniers
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Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
207355Chronologie :
époque contemporaineNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Texte intégral
1L’extension du réseau d’assainissement sur la commune de Mérignac est à l’origine de la prescription du diagnostic archéologique. L’aménagement est localisé au cœur du bourg, sur une place connue pour correspondre à un ancien cimetière. Deux zones, susceptibles d’accueillir le poste de relevage, ont fait l’objet de sondages. Elles se situent toutes deux en partie basse de la place des Marronniers. Cette place se situe à proximité de l’église Saint-Pierre auprès de laquelle un cimetière médiéval et une possible zone d’ensilage des xe-xiiie s. ont été documentés à l’occasion d’un diagnostic archéologique (Jégouzo, 2010).
2Le bourg est installé de part et d’autre d’un ruisseau canalisé, la Guirlande, affluent de la Charente. La place des Marronniers, située en rive droite, présente un fort pendage vers le nord-est. L’église Saint-Pierre, datée du xiie s., a été remaniée aux xvie et xviiie s. Un clocher latéral a été ajouté au xive s. Elle est classée Monument Historique depuis 1925.
3Le cimetière installé sur la place des Marronniers, objet du présent diagnostic, est connu et identifié à la carte archéologique (site no 16 216 0004). Il semble succéder à l’époque moderne au cimetière médiéval installé près de l’église. Le cimetière semble mentionné sur le cadastre de 1827 par une croix dessinée au centre de la parcelle. Selon les témoignages, il aurait été entouré d’un mur de 2 m de haut, possiblement mentionné sur le cadastre de 1827 (trait noir). Il est abandonné vers la fin du xixe s. (vers 1870 ?), au moment de la mise en place du cimetière actuel, à l’extérieur du village. Les pierres tombales et peut-être le corps de certains individus (notables ?) auraient été déplacés vers le nouveau cimetière.
4Le diagnostic confirme la présence d’un cimetière moderne. Seule la structure 206 n’est manifestement pas une tombe : sa paroi, tapissée de chaux, suggère une fosse destinée à éteindre la chaux, en lien avec une construction voisine ou peut-être avec une nécessité sanitaire de lutte contre une épidémie.
5Un seul niveau de tombes a été observé dans chacun des deux sondages réalisés. Les sépultures sont disposées côte à côte et semblent alignées en rangées régulières, sans aucun recoupement, à l’exception peut-être du nouveau-né, possiblement amputé par le creusement de la sépulture voisine. Toutes les fosses a priori destinées à des corps adultes sont orientées nord-ouest – sud-est et la seule qui a intégralement été vidée est particulièrement profonde puisque le corps devait reposer à près de 2 m sous la surface du cimetière. Les individus devaient vraisemblablement reposer tête au nord-ouest et ont été classiquement inhumés dans un linceul épinglé et déposés dans un cercueil clouté. Dans deux cas au moins, des pierres de taille disposées à plat dans la partie sommitale du comblement de la fosse ont semble-t-il permis de signaler l’emplacement de la tombe en surface du cimetière. Enfin, l’absence totale de restes humains en connexion au fond de la sépulture 102 témoigne très vraisemblablement de la récupération du corps au moment du transfert du cimetière de la place des Marronniers vers le cimetière actuel situé en dehors du village.
Pour citer cet article
Référence électronique
Annie Bolle, « Mérignac – Place des Marronniers » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 09 octobre 2023, consulté le 17 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/142500
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