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AccueilRégionsNouvelle-Aquitaine202016 – CharenteSegonzac – Les Marcioux

2020
16 – Charente

Segonzac – Les Marcioux

Fouille préventive (2020)
Responsable d’opération : Audrey Blanchard

Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Archeodunum SAS

Texte intégral

1L’opération d’archéologie préventive sur le site des Marcioux fait suite à un projet de lotissement. La prescription portait sur 3 ha situé au nord-ouest du bourg. Ce secteur avait livré au diagnostic des vestiges d’occupation de la fin du Néolithique et de l’âge du Bronze. La fouille a été menée de novembre 2019 à janvier 2020 avec une équipe de 9 personnes.

2Les vestiges sont apparus sous 0,20 à 0,50 m de terre végétale et les 1 049 faits identifiés ont été fouillés et documentés. Ils témoignent d’occupations continues, depuis le Néolithique récent jusqu’au premier âge du Fer.

3L’habitat néolithique se caractérise par 6 bâtiments et plusieurs fosses, principalement situés au centre et à l’est de l’emprise. Les constructions sur poteaux plantés prennent différentes formes. Les plus vastes (15 x 7 m2 en moyenne) sont de plan quadrangulaire à trapézoïdal, à deux nefs, tandis que les plus modestes, à une nef, sont de forme quadrangulaire et constitués de 6 ou 9 poteaux. Ces vestiges sont tous datés entre 3300 et 2900 cal BC, soit à la toute fin du Néolithique récent ou au début du Néolithique final. Sur le plan culturel, les productions céramique et lithique se rapprochent de l’Artenac, groupe culturel du Néolithique final régional. Cet habitat ouvert se développe sur près d’1,5 ha.

Fig. 1 – Répartition des vestiges du Néolithique

Fig. 1 – Répartition des vestiges du Néolithique

Échelle : 1/1250.

4L’occupation de l’âge du Bronze ancien est plus difficile à individualiser. Les datations par le radiocarbone sont larges et vont, pour beaucoup, jusqu’au début de l’âge du Bronze moyen. La culture matérielle est tout aussi ubiquiste avec un répertoire de forme céramique peu varié et des motifs décoratifs connus jusqu’à l’âge du Bronze moyen (pastillage, cordon, etc.). Un ensemble de trous de poteaux, à l’est de l’emprise, dessinant le plan d’une construction quadrangulaire à deux nefs (11x6,50 m2), peut assurément se rapporter à l’âge du Bronze ancien. Deux édifices de forme trapézoïdale (50 m2 environ), plus largement attribués à la fin de l’âge du Bronze ancien ou au début de l’âge du Bronze moyen, ont été mis en évidence dans le même secteur. Il n’est pas impossible que cette occupation se poursuive vers l’est, au-delà de la zone de fouille. Quelques fosses plus isolées, au sud, livrent également du mobilier céramique du début de l’âge du Bronze. Enfin, un petit édifice (2 m2) à 4 poteaux découvert en limite sud de l’emprise est daté par le radiocarbone de l’âge du Bronze moyen (1609-1437 cal BC).

5L’âge du Bronze final est plus largement documenté. Plusieurs phases ont été décelées et laissent supposer des occupations successives. L’âge du Bronze final I-IIa est attesté au travers de deux ensembles architecturaux, quadrangulaire et naviforme, à deux nefs, situés au sud-est de l’emprise. Plusieurs fosses livrent également du mobilier céramique caractéristique de cette phase chronologique. Trois édifices à 4 poteaux de 6 à 8 m2 situés au centre-est de l’emprise se rattachent quant à eux à l’âge du Bronze final IIb-IIIa. Une palissade sur poteaux plantés, au nord, témoigne d’une occupation des lieux durant l’âge du Bronze final IIIb. Plusieurs structures en creux et ensembles architecturaux (le plus souvent quadrangulaires, à une ou deux nefs) sont largement attribués à l’âge du Bronze final. Enfin, deux bâtiments à 4 poteaux et un édifice quadrangulaire, au sud, témoigne d’une occupation domestique à la transition âge du Bronze final IIIb/début du premier âge du Fer.

Fig. 2 – Répartition des vestiges de l’âge du Bronze

Fig. 2 – Répartition des vestiges de l’âge du Bronze

Échelle : 1/1250.

6Les vestiges datés du premier âge du Fer sont, eux, inégalement répartis sur l’emprise. Au nord, un fossé curviligne, vraisemblablement palissadé, enserre un regroupement de fosses polylobées. Le mobilier céramique recueilli dans leurs comblements est abondant et témoigne d’un espace dédié à des activités domestiques. Les structures en creux peu caractéristiques et les rares bâtiments (quadrangulaires à une nef) attribués à cette période se situent en dehors de l’espace enclos. La production céramique s’intègre pleinement dans la chronotypologie régionale et les datations par le radiocarbone viennent confirmer une attribution de ce petit établissement rural au Hallstatt C-D1.

7Enfin, deux datations par le radiocarbone laissent supposer une fréquentation des lieux durant le Moyen Âge.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Répartition des vestiges du Néolithique
Légende Échelle : 1/1250.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/142575/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 578k
Titre Fig. 2 – Répartition des vestiges de l’âge du Bronze
Légende Échelle : 1/1250.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/142575/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 676k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Audrey Blanchard, « Segonzac – Les Marcioux » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 09 octobre 2023, consulté le 21 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/142575

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Auteur

Audrey Blanchard

Archeodunum

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Responsable d’opération

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