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Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
123969Chronologie :
époque médiévaleNature de l'opération :
opération de diagnosticTexte intégral
1Unique vestige encore en élévation d’une des châtellenies de Combraille, la tour de Sermur fait l’objet d’un projet d’aménagement de plateforme d’observation à son sommet, afin de jouir du panorama exceptionnel qu’offre cette position dominante.
2En préalable à cet aménagement, une étude archéologique du bâti et un sondage archéologique ont été réalisés afin de compléter les connaissances parcimonieuses acquises sur la fortification.
3La tour, construite directement sur le socle granitique, est une construction de 7 m de côté environ, conservée sur un peu plus de 5 m de hauteur, correspondant au rez-de-chaussée et à la moitié inférieure du premier étage. Les deux niveaux sont séparés d’un simple plancher reposant sur un retrait de la maçonnerie, à 3 m du sol environ. Des témoignages du xviiie s. évoquent une tour d’une quinzaine de mètres de hauteur, ce qui suggère la présence d’un deuxième voire d’un troisième étage.
4Construit en une seule campagne, le bâtiment présente des parements en moyen appareil de granit à assises réglées, les hauteurs d’assises variant de 0,20 à 0,43 m. Les parements internes du premier étage sont mixtes, les premières assises de moyen appareil laissant place à des moellons de granit régulièrement assisés.
5Avec des murs mesurant 1,45 m d’épaisseur, le rez-de-chaussée était complètement aveugle et accessible uniquement du niveau supérieur. Il s’agissait vraisemblablement d’une réserve ou d’un cellier. L’accès principal s’effectuait par une porte située à l’angle nord-ouest du premier étage, la distribution se faisant par une galerie en bois dont les ancrages sont encore visibles. Une seconde porte, aménagée dans l’angle sud-est de cet étage, desservait une petite construction hors d’œuvre soutenue par des corbeaux, correspondant probablement à des latrines.
6Deux baies faiblement ébrasées, aux jours en meurtrière, éclairent et aèrent l’espace, l’une à l’est l’autre au sud. Les appuis de fenêtre étant situé à 1,2 m de plancher, il est peu probable qu’elles aient eu une fonction défensive.
7Les modes de construction, avec des modules relativement importants (des hauteurs d’assise allant jusqu’à 0,43 m et des blocs pouvant mesurer plus de 1,5 m de largeur) ne vont pas dans le sens d’une datation du xie s., proposée dans les années 1920 par le Dr. G. Janicaud. Nous pensons d’avantage être en présence d’une construction de la fin du Moyen Âge, vraisemblablement du xive s. Si les conditions de l’étude n’ont pas permis de faire de comparaisons avec l’habitat élitaire médiéval régional, cette hypothèse semble renforcée par les sources qui relatent une reconstruction de la forteresse sous l’impulsion de Louis II d’Auvergne, au tournant des xive et xve s. Toutefois, une importante couche de démolition, recoupée par la construction de la tour, semble indiquer l’existence d’un édifice antérieur. À l’exception d’un tesson de céramique commune grise, représentant un fragment de panse, et un fer de trait d’arbalète, il n’y a pas d’élément significativement datant pour préciser la chronologie des constructions.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Élévation des parements externes de la tour |
Crédits | DAO : D. Jouneau, d’après les orthophotographies de Cartodrone. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/142703/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 509k |
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Titre | Fig. 2 – Façade nord de la tour |
Crédits | Cliché : D. Jouneau. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/142703/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 771k |
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Titre | Fig. 3 – Évocation de la tour au xve s. |
Crédits | Dessin : D. Jouneau. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/142703/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 890k |
Pour citer cet article
Référence électronique
David Jouneau, « Sermur – La Tour » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 24 octobre 2023, consulté le 14 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/142703
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