1Lors de la prospection 1992 pour la carte archéologique, Louis Meyrignac m’avait signalé la découverte, en 1963, d’une poterie associée à des cendres. En octobre 1994, le labour de cette parcelle, restée jusqu’alors en prairie, a permis de repérer des pierres plates non locales qui étaient remontées à la surface en plusieurs endroits ainsi que des traces d’argile rouge. Une fouille de sauvetage a conduit à la découverte de deux excavations comblées de tessons de poteries, dont une a été entièrement fouillée. Le pédosol avait été fortement endommagé par les labours qui ont détruit les stratigraphies.

2La fosse de 1 m de diamètre était entourée de quatre grandes pierres plates. De forme oblongue (1 x 1,2 m), elle avait une profondeur de 30 cm. Le mobilier, constitué de nombreux tessons très fragmentés, de deux boules d’argile partiellement cuite et d’une fusaïole côtelée ou perle de collier, se trouvait surtout en surface entre -10 et -20 cm. Sur deux niveaux différents, on notait la présence d’une couche d’argile et de cendre de 5 cm d’épaisseur évoquant deux foyers successifs. Des tessons provenant d’un même vase ont été au contact du feu, d’autres ne présentent pas de traces de crémation. De gros charbons de bois se trouvaient dans la paroi sud de la fosse à -10 cm environ.

3Une dizaine de poteries, dont aucune n’a pu être reconstituée intégralement, appartient à la fin du premier âge du Fer. Ce sont : de grands vases à provisions en céramique grossière à gros dégraissant avec cordon à ocelle ou digité ; des poteries plus fines sans décor ; des vases très fins à décor graphité ; un vase caréné avec pied en couronne ; un vase noir peigné.

4Deux boules d’argile cuites, aplaties sur une face et percées de part en part, étaient calées par des pierres et par de l’argile décomposée et brûlée. La boule ouest était posée sur une pierre plate brûlée et semblait déposée dans une jatte dont il restait quelques tessons. Sous la boule est se trouvaient des tessons d’un vase rouge en poterie grossière disposés en cercle, mis de chant.

5Bien que le vase caréné puisse évoquer une urne cinéraire, on ne trouve aucun ossement et peu de charbon de bois ; on doit donc écarter l’hypothèse d’une fosse funéraire. Par contre, les couches d’argile font penser à une sole de foyer qui pourrait être liée à un habitat.

Fig. 1 – Céramique du premier âge du Fer (iv^e s. av. J.-C.)

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