1Pour cette première année de prospection archéologique, nous avons travaillé sur les communes de Hautefage, Monceaux-sur-Dordogne et Saint-Martin-la-Méanne des cantons respectifs de Saint-Privat, Argentat et de La Roche-Canillac. La première partie de ce travail a consisté en une vérification du fichier du Service régional de l’archéologie complétée par un dépouillement bibliographique approfondi.

2Monceaux-sur-Dordogne et ses environs avaient déjà suscité l’intérêt de nombreux érudits. Leurs publications ont permis d’orienter les recherches et d’entreprendre, dans cette commune, une prospection plus systématique. 114 fiches ont été établies, dont 70 nouvelles, sur la seule commune de Monceaux-sur-Dordogne.

3La période préhistorique est bien représentée par la découverte d’une dizaine d’indices de sites inédits. La Protohistoire a fait l’objet, pour le Puy du Tour, d’un dépouillement exhaustif des carnets de fouilles, publiés ou non, depuis le début du siècle. Une carte au 1/250^e, avec courbes de niveau, a été tracée. Tous les résultats de fouilles connus y ont été reportés.

4La période gallo-romaine est représentée par une dizaine de sites malheureusement peu fournis en indices. De nombreuses informations se rapportant à l’époque médiévale ont été recensées. Ainsi, une douzaine de cavités souterraines disparues ou comblées ont été rattachées à cette période. Les environs du Puy du Tour et de Moustoulat en sont particulièrement pourvus. De même, les croix, les édifices religieux existants ou disparus, les châteaux et maisons fortes ont fait l’objet de fiches. Pour la période moderne, il a été établi des fiches sur des fontaines avec ou sans lavoir, et sur quelques édifices du début du xvii^e s. de style Renaissance.

5L’archéologie industrielle a été également prise en compte avec 6 moulins à rouets témoignant d’une économie de type céréalière ou oléagineuse (noix). Présents sur le cadastre de 1830, la plupart d’entre eux ont aujourd’hui disparu.

6Le tracé de la route protohistorique de la Narbonnaise à l’Armorique, dans la section traversant la commune de Monceaux-sur-Dordogne, a été précisé et des modifications suggérées. La prospection nous a permis de constater qu’une route plus occidentale, en bordure de plateau, ancien chemin de Bros à Neuville, longe de nombreux sites archéologiques, en particulier du Mésolithique. Une étude plus approfondie de cette voie démontrerait peut-être son antériorité.

7Le bilan de cette opération est nettement positif de par les nombreux indices de sites nouveaux, en particulier préhistoriques. Cependant, leur nombre même montre qu’il y en a certainement bien d’autres et que leur prospection au hasard des labours et des déboisements est loin d’être terminée. De nombreux sites attribués au Moyen Âge ont été recensés mais, pour beaucoup, une incertitude demeure quant à la datation exacte. En résumé, cette première prospection systématique nous a permis d’affiner nos méthodes, de sensibiliser les municipalités à la protection et mise en valeur du patrimoine. Les résultats obtenus permettent, pour certains d’entre eux, une exploitation immédiate, d’autres ouvrent la voie à de nouvelles recherches.