1L’objectif prioritaire de l’opération de prospection 1994 consistait à mettre en évidence un lien entre le groupe important de tumulus présents sur le rebord du Plateau de la Dordogne (à hauteur de la commune de Liginiac) et celui implanté au Mont-Rodde-Loulier-au-Clergé, sur les communes de Sainte-Marie-Lapanouze et de Saint-Étienne-la-Geneste.

2En trois années de prospection, nous avons découvert plus de 25 tumulus. Tous se ressemblent. Ils sont construits en pierres, implantés sur des affleurements rocheux aux emplacements les plus élevés. Ils possèdent un diamètre compris entre 6 et 10 m, comme celui si bien conservé sur la parcelle « au Coustal » à Loulier de Sainte-Marie-Lapanouze. Seul un spécimen gigantesque avec un diamètre de 20 m a été découvert au point culminant de 654 m au Mont Rodde de Liginiac, sur une parcelle limitrophe de Sainte-Marie-Lapanouze.

3Cette concentration de tumulus impressionne. Nous avons consulté les cadastres de Liginiac (« ancien » de 1833, et l’état des fonds de 1747). L’approche toponymique déçoit dans la mesure où les tumulus se trouvent aussi bien « aux Bessades », « au Coustal », à « la Rodde », « aux Cavaux » ou « aux fours ». En revanche, leur implantation sur des terres en communauté de village est quasiment systématique pour les tumulus de Liginiac.

4Repérer ces tumulus résulte d’un minutieux ratissage des parcelles, pour la plupart couvertes en taillis ou en plantations. D’autre part leur repérage cadastral est compliqué par les nombreuses ouvertures de pistes récentes.