1Exposé sur le versant sud d’un vallon, le gisement est situé à la limite inférieure d’un léger replat, près de la rupture de pente. Il ne semble pas en zone inondable, malgré la présence immédiate d’une mouillère ou « tour bière ». Une source au débit assez important s’écoule en contrebas, à une dizaine de mètres tout au plus.

2L’épaisseur de la couche archéologique est très variable d’un endroit à l’autre du gisement, allant d’une simple épaisseur de tuiles jusqu’à 0,50 m au plus profond. Il se caractérise principalement par un épandage de tuiles à rebords et blocs de pierres de tailles diverses (jusqu’à 0,40 m de long), sur une superficie d’environ 450 m² De nombreux tessons de céramiques, correspondant à des bouteilles, assiettes, grandes jattes, tripodes, mortier, amphores nous sont parvenus très érodés. Le peu de fragments ne permet pas pour la plupart de les reconstituer. Ils étaient mélangés avec de nombreuses scories légères, bulleuses, vitrifiées superficiellement parfois, plus ou moins aimantées. Elles sont pour la majeure partie des résidus de parois de four, non utilisées après la fonte du minerai.

3Le fait le plus marquant est la présence quasi-exclusive de scories légères non coulées, pouvant correspondre à des parois de four. Malheureusement, l’absence de coulées denses, du massiau ainsi que des traces au sol du fourneau de réduction, ne permet pas de proposer une activité artisanale liée à la réduction du minerai de fer in situ.

4La céramique retrouvée sur le site est assez homogène. Les poteries non tournées, les grandes jattes, les amphores en céramique commune mais surtout l’absence de sigillées marquent la fin de la période gallo-romaine, au-delà du iii^e s. apr. J.-C., voire du iv^e s.

5Les témoins d’une activité sur place sont donc très faibles. En effet, seuls trois trous de poteaux sous le lit de tuiles, en limite de l’épandage, permettent d’écarter l’hypothèse du comblement d’un trou à une époque inconnue. Cependant, la couche archéologique ne présente pas de strates régulières et logiques pour une occupation sur place. En effet, les tuiles sont mélangées à la céramique, aux diverses pierres et aux scories. Aucune organisation n’est décelable.

6Il est donc possible que nous soyons en présence d’une zone de déversements de matériaux divers (tuiles, pierres, scories légères), proche probablement d’un artisanat lié au minerai de fer, à la fin de l’époque gallo-romaine.