1La prospection a été menée sur des communes situées en bordure occidentale du Plateau de Millevaches, dans des paysages caractérisés notamment par une topographie en alvéole. Notre but était de répertorier les structures archéologiques, toutes périodes confondues, pour faire progresser la Carte archéologique. Notre intérêt s’est porté plus spécifiquement sur les communes de Nedde, Tarnac et Viam, qui possèdent des alvéoles typiques permettant d’appréhender facilement les différents terroirs de ces unités et ainsi d’essayer de comprendre la répartition des structures archéologiques au sein de ces terroirs. Nous n’avons employé aucune technique particulière : la recherche a essentiellement été menée par prospection à pied, en essayant de couvrir chaque fois l’ensemble de l’unité topographique que constitue un alvéole.

2Au total nous avons découvert sept sites nouveaux correspondant à 16 structures. Parmi ces structures, il faut compter quatorze tertres (sites 1-2-4-6 et 7) dont dix sur le site 6, un village déserté (site 5) et une enceinte (site 3). Deux tertres sont en position sommitale (site 2 et 4), sur des terrains plans et possédant des formations superficielles ne dépassant pas 25 à 30 cm d’épaisseur. Deux autres tertres (sites 1 et 7) sont toujours en position sommitale, mais légèrement décalés par rapport à la ligne d’interfluve et ainsi sur une pente variant entre 5 et 10°. L’épaisseur des formations superficielles est semblable à celle des sites déjà présentés. Le site 6 compte 10 tertres de taille réduite (environ 5 m de diamètre), localisés sur un replat interrompant le versant de l’alvéole. Ici les formations superficielles atteignent 80 cm d’épaisseur.

3Les deux premières localisations sont situées sur un terroir de hauteur correspondant par le passé au terrain de parcours de l’élevage local. Le replat était quant à lui cultivé et la situation de ces tertres pose donc problème. Il est possible que ceux-ci soient en fait des tas d’épierrement, ce que leur petite taille semble indiquer. Mais dans ce cas leur éparpillement sur un tiers du replat n’est pas logique, la place laissée alors aux cultures étant relativement réduite, c’est pourquoi nous penchons plutôt vers l’hypothèse de tertres funéraires.

4Le village déserté ne se situe pas au niveau d’un replat, mais à la limite supérieure d’un versant, en contrebas de la ligne d’interfluve. L’enceinte est de forme quadrangulaire (50 m environ de côté) et en position sommitale ; elle peut correspondre à une limite de parcelle.